Nous sommes indignés par les ordres imbéciles de la préfecture. En effet, ce soir mardi 6 décembre à l’occasion d’un rassemblement pacifique de plusieurs associations (Amnesty, LDH, une association de défense du Tibet, Tibet Destination Rangzen, et de membres du mouvement Falun Gong, interdit en Chine, ...) pour la venue à Marseille du premier ministre chinois Wen Jiabao, les CRS ont confisqué violemment et cassé les symboles des associations présentes. Bilan inepte du butin policier : 2 drapeaux portant le bonnet révolutionnaire, la balance de la justice et l’inscription : Ligue des Droits de l’Homme, 3 drapeaux tibétains, une banderole en forme de drapeau tibétain sur laquelle était inscrit : « bienvenue Mr le premier ministre nous résistons dans le calme et la sérénité », ainsi que la banderole marquée « Amnesty International ». La manifestation était autorisée par la préfecture à condition qu’il n’y ait ni banderole ni drapeau ! Après la confiscation de la banderole de Falun Dafa, certainement « dangereuse » pour l’ordre public nous avons sorti nos fanions LDH. A la vue de ce symbole hautement contestataire et révolutionnaire ils se sont jetés violemment sur les porteurs de drapeaux qui ne voulaient pas se dessaisir d’une arme aussi redoutable : le symbole des droits de l’Homme ! Peu après c’est au tour de l’emblème d’Amnesty International, ainsi que ceux qui le tenaient d’être mis à mal. Résultats grotesques : les forces de l’ordre sont apparues, une fois encore malheureusement, comme réprimant les libertés des citoyens. Ils nous offrent ainsi l’occasion, d’une part de dénoncer les échanges économiques non conditionnés par le respect des droits humains, et d’autre part de demander la libération du Tibet. Aujourd’hui, en France, pourquoi certains fonctionnaires de l’Etat ont-ils peur des symboles de la liberté et des droits de l’Homme ?
Philippe Dieudonné
Président de la LDH Marseille Nord-Sud
Porteur de drapeau