Rassemblement vendredi 7 décembre à 17 h. en bas des marches du métro Bougainville
puis marche vers le centre de rétention du Canet.
23 bd des peintures, 13014 Marseille
Monsieur Ferzende Tastan, turc d’origine kurde, a été arrêté le 24
novembre à Marseille. Il est actuellement au Centre de Rétention
Administrative du Canet en attente d’être expulsé.
Il vit et travaille en France depuis 5 ans, avec sa femme et ses 5
enfants. Il a déposé à ce jour 8 demandes de régularisation sans succès
et pourtant son dossier était conforme aux critères définis par la
circulaire Sarkozy de juin 2006. Alors qu’une partie de la famille
Tastan a obtenu le statut de réfugiés politiques, Ferzende a essuyé un
refus de l’OFPRA.
Médecins Du Monde et la Ligue des Droits de l’Homme attestent du
durcissement du climat politique en Turquie pour les kurdes : répression
accrue à leur encontre, développement d’une « kurdophobie » au sein de
la population, etc.
En Turquie, c’est la prison qui attend M. Tastan, condamné par contumace
l’an dernier à 12 ans car il est soupçonné de soutenir la cause du peuple kurde.
D’autre part, en l’expulsant vers la Turquie, la France l’expose à la
possibilité d’une nouvelle condamnation, pouvant aller jusqu’à 36 années
du fait qu’il soit kurde.
Tous les kurdes qui ont, comme M.Tastan, fait une demande d’asile
politique sont accusés d’insulte à l’identité nationale. Ils subissent
tortures, humiliations, voire des exécutions extra-judiciaires.
La Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde pour le Réseau
Régional Réfugiés ont interpellé solennellement M. le Préfet en le
plaçant face à ses responsabilités : on n’expulse pas un être humain
dans un pays où l’on sait qu’il va subir des tortures et des actes
dégradants en raison de ses origines.
Avec RESF, les associations, partis politiques et syndicats rassemblés ce soir à la Maison du Peuple Kurde appellent à un rassemblement pour protester contre cette menace d’expulsion contraire aux droits de l’Homme
vendredi 7 décembre à
à partir de 17h00
en bas des marches du métro Bougainville
puis marche vers le centre de rétention du Canet
23 bd des peintures, 13014 Marseille
Réseau Education Sans Frontières
RESF 13 :06 31 42 68 65
- Lettre ouverte du Dr Bernard GRANJON , Ancien Président de Médecins du Monde à Monsieur le Préfet des Bouches-du-Rhône Michel Sapin.
- Lettre ouverte de Philippe DIEUDONNé Présidentde la Ligue des Droits de l’Homme de Marseille Nord-Sud Pour la Fédération LDH 13 à Monsieur le Préfet Michel Sappin
Lettre de Monsieur Joel Dutto , vice-président (PCF) du Conseil Général des Bouches-du Rhône .
Marseille, le 6 décembre 2007
JD/CP
04 91 21 12 42 M. le Préfet de la Région PACA
Préfet des B.D.R.
Place Félix Baret
13006 MARSEILLE
Monsieur le Préfet,
Je viens d’apprendre par les militants du réseau Education sans Frontières de la Ligue des Droits de l’Homme et autres organisations de défense des droits de l’homme, que serait prévue l’expulsion collective de plus d’une dizaine de Kurdes dont Monsieur TASTAN, père de famille, qui comme les autres ressortissants d’origine kurde, risque en Turquie des peines de prison au regard de leur sympathie supposée avec le PKK.
Je vous demande avec insistance de suspendre la procédure d’expulsion.
En effet, pour en avoir été témoin à l’occasion de différentes missions en Turquie et notamment dans la région d’Anatolie du Sud-Est, je peux témoigner qu’aujourd’hui encore et plus que jamais, dans un climat de nationalisme exacerbé, les Kurdes font l’objet d’une répression impitoyable.
Tous, sans exception, du simple citoyen à l’intellectuel, l’homme d’affaire ou l’élu, sont poursuivis pour séparatisme chaque fois qu’ils revendiquent leur identité kurde.
Les bombardements journaliers de l’armée turque dans le Nord de l’Irak témoigne de cet acharnement à ne pas vouloir régler politiquement et pacifiquement la question kurde.
Monsieur le Préfet, avec le respect que je dois à un représentant de la République, je ne peux néanmoins ne pas vous dire que vous seriez complice d’un acte assimilé à non assistance à personne en danger si vous mainteniez l’expulsion des personnes concernées.
Je vous renouvelle avec force la demande de suspension de la procédure d’expulsion.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.
Joël DUTTO