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Lettre ouverte aux autorités françaises, témoignage et sensibilisation citoyenne
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre et votre équipe gouvernementale, Monsieur le Président de la Cours constitutionnelle et ses membres, Monsieur le Président du Sénat et l’ensemble des sénateurs, Monsieur le Président du Parlement et l’ensemble des députés, Mesdames et Messieurs les préfets des régions, Messieurs et Mesdames les juges et présidents des tribunaux, Mesdames et Messieurs les candidats à la présidence de la République, Messieurs et Mesdames les responsables des partis politiques, des masses médias, associations et syndicats des travailleurs et droits humains, éminents intellectuels et êtres de conscience, citoyens de tout horizon, Mesdames et Messieurs ;
Au-delà de la politique migratoire, inique et inhumaine, conçue et décidée par nos autorités, que nous combattons incontestablement avec fermeté, c’est plutôt le cas particulier comorien, plus que scandaleux et dramatique, que nous entendons interpeller votre conscience et votre autorité.
Clairement une simple question s’impose : sur quel droit, injuste soit-il, repose les rafles et expulsions de comoriens, alors même que notre pays la France occupe et colonise Les Comores ? Dernier en date, le 5 mars 2007 dans la région grenobloise, une rafle de 23 comoriennes dans leur lieu de gagne-pain (hôtels club Med), a eu lieu. Ce qui n’est pas un cas isolé dans ces temps qui courent, partout dans le territoire. La délation et les rafles aux sans papiers ne cessent d’augmenter.
N’est-ce pas la loi de la jungle où juste la raison du plus fort reste toujours la meilleure ?
N’est ce pas une contradiction flagrante entre notre fierté, toujours martelée et affichée, à qui veut l’entendre, de n’avoir pas participé, à juste titre, à l’ invasion irakienne et le fait que nous continuons à humilier et déshumaniser un peuple paisible et sans défense ? En osant même lui interdire de circuler librement dans son propre sol : c’est le summum de l’ignominie d’une politique colonialiste.
N’est-ce pas encore une insulte, plus qu’ostensible, faite à notre devise de chantre et championne des droits humains avec notre triptyque, de liberté, d’égalité et de fraternité ?
Arrivez-vous, véritablement et intimement, à dormir avec une conscience tranquille ? Ou le fait que ce peuple, comorien, continue à endurer sans broncher (en acceptant le fait accompli) avec une indifférence coupable de nos éminents intellectuels, des êtres de conscience et de la majorité des citoyens, vous rassure et vous conforte dans cette politique, contradictoire, injuste, inconsciente, abjecte et de spoliation ?
Espérant toucher votre conscience, s’il en reste une once, nous exigeons, en tout urgence, que tout comorien arrêté pour motif de papier soit relâché et qu’il lui soit permis de circuler et de travailler librement en France, en particulier les 23 comoriennes arrêtées le 5 mars dernier. C’est en particulier une question de cohérence, élémentaire, tant que Les Comores reste une colonie française.
D’autre part, nous réaffirmons notre exigence quant à la résolution, par le dialogue, l’entente et le droit, de ce dossier comorien pour qu’une fois pour toutes, cesse ce drame, d’un autre âge. Une ouverture transparente de négociations, entre toutes les parties colonisées et colonisatrices, comme nous ne cessons de réclamer, est à même, à notre sens, d’accoucher une solution viable et juste. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, à condition qu’il y ait de la saine volonté.
Alors saisissez votre conscience et votre autorité pour faire avancer les choses dans le bon sens. Pour que demain vous ne puissiez pas arguer que vous n’en saviez rien de ce qui se passait et se décidait en votre nom et au nom de votre pays. L’histoire ne doit pas rester une fâcheuse répétition d’horreurs. Chacun de nous a les moyens de changer le cours des choses en apportant activement et sans relâche sa contribution effective.
Espérant toucher votre conscience et dans l’attente que vous puissiez alors user de votre autorité pour que ce déni de droit élémentaire ne soit pas la règle,
Veuillez croire, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos sentiments distingués.
Marseille le 20 mars 2007
MANSOIBOU Mohamed pour Réveil Franco-Comorien
MANSOIBOU Moissuili pour Action de solidarité
SAID Soilihi pour la FECOM
Suite de la liste des signataires de la lettre ouverte
MANSOIBOU Mohamed Réveil Franco-Comorien Marseille 1 3ème
Ali Mmadi Journal Kweli Marseille
KARANI Mounira Chambre de commerce franco-comorien Marseille
ZAHRAWOUI Said Journal « Marseille la cité » Marseille
RAIN Dominique Journal « Marseille la cité » Marseille
Said Tourqui Said Mohamed Observatoire des droits de la personne Marseille
AL-DULAMY Abeer PÔLE13-ACPM Marseille
Mme CHERIF Zahara FECOM Marseille
MANSOIBOU Moissuili Action de solidarité Marseille
HASSANI Youssouf Personnalité marseillaise Marseille
AHAMADA Said FECOM Marseille
MZÉ MBAÉ DIASCOM PACA Nice
Alaoui Haffidou Personnalité marseillaise Marseille