En ce mois de décembre, la vierge de Guadalupe est en fête. À San Cristóbal de las casas, on l’a traquée plusieurs années de suite. Elle a nous a séduit presque malgré nous. Cette année encore, La Guadalupe est omniprésente. Son visage fleurit à chaque coin de rue, jusqu’à l’overdose. À chaque fois, elle apparaît. Puis disparaît. Dans la foule, dans la fumée des pétards, dans l’exaltation des corps, dans le brouhaha des sons, dans l’odeur des churros. Sur les t-shirts bariolés. Partout et nulle part. Trop de monde, trop d’exhibition de cette foi venue d’ailleurs. Les pèlerins portent la vierge comme un étendard. Ostensiblement. Une manière de combattre l’adversité. Le dernier rempart avant la fin du monde. Avant la misère. Avant la décrépitude. Avant la mort. On ne sait plus trop bien pourquoi on prie. Mais on prie. Très fort. Frénétiquement. Compulsivement. Il y a comme des envies de silence…