Mille bâbords 61 rue Consolat 13001
Mille bâbords 61 rue Consolat 13001
Christophe de La Roche Saint-André
Chercheur CNRS au CRCM (Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille)
Vice-président de l’Afis (Association Française pour l’Information Scientifique)
Auteur de « Quand l’épigénétique s’en mêle » aux éditions Book-e-Book.
Littéralement « au-dessus » de la génétique, l’épigénétique est un domaine de recherche en pleine expansion dont certains résultats trouvent un large écho dans les médias. Ainsi en est-il de l’idée que l’épigénétique permette d’envisager qu’une partie du vécu des parents, voire des grands parents, puisse se transmettre de façon héréditaire aux enfants ou petits-enfants. S’il est vrai que des modifications épigénétiques peuvent être transmises d’une génération à l’autre chez certains organismes vivants, l’existence d’un mécanisme équivalent dans l’espèce humaine reste hypothétique. Au cours de cette conférence, nous donnerons un aperçu de ce que recouvre le terme épigénétique et nous verrons si notre vision de l’hérédité s’en trouve effectivement modifiée, pour finalement questionner l’usage que font certains de l’épigénétique afin de valider des concepts pseudoscientifiques, en prenant l’exemple de la psychogénéalogie.
place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales, 13100
Vos commentaires
# Le 16 novembre 2023 à 17:41, par Denise En réponse à : L’épigénétique : existe-t-il une hérédité au-delà des gènes ?
Il me semble au minimum maladroit que les Libres Penseurs du 13 invite le vice-président de l’AFIS, association qui s’appuie sur les agences réglementaires sous prétexte de « défendre l’intégrité de la science ».
En particulier et entre autres – OGM, nucléaire… – au sujet du glyphosate, alors que la CE va renouveler son utilisation dans l’UE pour 10 ans.
L’AFIS défend sa position : https://www.afis.org/Glyphosate-medias-et-politique-la-science-inaudible-et-deformee
L’AFIS se permet de "dénoncer" : « la fable propagée d’une "science réglementaire" qui ne prendrait en compte que les études des industriels opposée à une "science académique" qui, seule, identifierait les véritables risques » (c’est moi qui souligne en gras).
Et plus loin enfonçant le clou : « …la plupart de ceux qui militent contre l’usage du glyphosate préfèrent disqualifier les organismes concernés en mettant en cause l’intégrité des experts impliqués (alors qu’ils sont souvent issus du monde académique) et dénoncer des agences "sous influence" ».
Alors que c’est l’AFIS elle-même qui oublie de prendre en compte les critiques et expertises comme celles de l’Inserm, de l’Inrae ou encore de l’Anses.
Voir Factsory très bien documenté sur l’AFIS, à propos du glyphosate, « Une fois de plus, l’AFIS réinvente les faits pour nourrir sa rhétorique et met de côté de nombreux résultats scientifiques, qu’elle ne prend pas la peine de citer. » :
https://factsory.org/2023/sur-le-glyphosate-afis-desinforme-a-coups-de-communique/
Lire aussi l’interview de Laurence Huc, directrice de recherche à l’Inrae et toxicologue, le 16/11/23 par France Info : « Quand on ignore 90% de la littérature scientifique qui met en évidence des effets toxiques pour la santé humaine et pour la biodiversité du glyphosate, oui ça ne répond à aucun canon scientifique. L’autorité sanitaire ne peut pas prétendre qu’il n’y a pas d’effet sur la santé. La décision de réautoriser le glyphosate n’est pas basée sur des données sanitaires mais sur des décisions économiques et politiques. » (https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/glyphosate/glyphosate-une-specialiste-des-pesticides-se-dit-sans-voix-apres-la-proposition-de-bruxelles-de-renouveler-pour-10-ans-l-autorisation-dans-l-ue_6075333.html)/
Les arguments "dit" scientifiques de l’AFIS vont dans le sens des gouvernements et des intérêts industriels, ce qui pose question et qui de toute façon nous empoisonne la vie.
Au sujet du glyphosate et de son impact, on peut lire le dernier article de Générations Futures
(16/11/23) :
https://www.generations-futures.fr/actualites/le-glyphosate-10-ans/
Denise