20 h 30 au Centre de congrès Carnot, bd Carnot, 13100
20 h 30 au Centre de congrès Carnot, bd Carnot, 13100
Le 3 février 2009 se tiendra à GAFSA le procès en appel de 34 militants emprisonnés en raison de leur participation aux grèves et manifestations de l’année écoulée dans la région de Gafsa (bassin minier de Redeyef situé à 400 km au sud-ouest de Tunis).
Malgré la discrétion des médias il faut savoir que dès le 6 janvier 2008 un important MOUVEMENT SOCIAL s’est déroulé dans cette région minière de Tunisie contre le chômage massif, la corruption des autorités locales, la marginalisation économique de toute une population. D’immenses manifestations se sont déroulées et ont perduré pendant cinq mois, malgré une répression féroce (deux morts et de nombreux blessés).
Ce mouvement populaire est d’autant plus remarquable que toute expression publique est interdite en Tunisie. En effet, malgré le côté « Club Med » de ce pays apprécié des touristes, il faut savoir qu’EN TUNISIE RÈGNE LA DICTATURE la plus dure du Maghreb :
aucune liberté de la presse,
aucune liberté d’expression et d’association,
aucune indépendance de la justice, etc.
C’est dire si la colère de la population de Gafsa était grande pour qu’elle ose descendre dans la rue…
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www.millebabords.org/spip.php?artic...
À l’heure où l’on nous parle de construire une grande Union de la Méditerranée, il est plus qu’urgent d’être solidaire de tous les peuples de la région qui luttent pour LEURS DROITS LES PLUS ÉLÉMENTAIRES.Il n’y aura pas de Méditerranée pacifique et harmonieuse avec des laissés pour compte de la démocratie.
Dans le contexte de la mondialisation, plus que jamais les citoyens et les travailleurs doivent lutter ensemble pour LES MÊMES DROITS POUR TOUS PARTOUT.
Voilà pourquoi nous devons nous mobiliser pour obtenir la libération des 34 militants qui vont être jugés à Gafsa. Ce sont des enseignants, des ouvriers, des syndicalistes. Ils ont été condamnés en première instance, à l’issue d’un simulacre de procès, où leurs avocats n’ont même pas pu plaider, à de lourdes peines de 2 à 10 ans de prison, par exemple :
Adnane Hajji, 10 ans ; Bechir Laabidi, 10 ans ; Taieb Ben Othman, 10 ans ; Adel Jayar, 10 ans ; Tarek Halimi, 10 ans ; Hassen Ben Abdallah, 10 ans ; Maher Fajraoui, 10 ans…
Mouhieddine Cherbib, citoyen français d’origine tunisienne, co-accusé pour délit de solidarité et divulgation d’informations sur le bassin minier à l’étranger, a été condamné à 2 ans de prison.