« UNIVERSITE DE PROVENCE : ON TOURNE LA PAGE »

Après une mûre réflexion blablablablabla………. nous, enseignants-chercheurs de l’Université de Provence blablablablabla……… décidons ce jour de tourner la page…
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POISSON D’AVRIL !!!!

VOUS N’AVEZ QUAND MÊME PAS CRU
A CETTE FARCE, NON ?!

NOUS SOMMES TOUJOURS EN GREVE ET EN LUTTE !

Et pourtant, depuis le 2 février, la mauvaise farce continue, à cause de l’immobilisme du gouvernement.

Après des dizaines de pétitions, des centaines de textes et d’appels, des milliers de motions, des kilomètres de marche, des centaines de milliers de personnes dans les rues, des manifestations d’ampleur nationale, des sessions alternatives de cours dans tous les espaces possibles de la Cité, avec les étudiants et l’ensemble des personnels à nos côtés, nous enseignants-chercheurs, sommes plus que jamais mobilisés pour défendre l’Université et les valeurs qu’elle représente.

Nous serons, dès demain, jeudi 2 avril, à partir de 14h, dans les rues de Marseille, pour faire entendre nos revendications.

Face au silence ahurissant et assourdissant que nous renvoie le gouvernement, ainsi que le mépris avec lequel notre cause est traitée, nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte jusqu’au bout.

Et sur ce sujet, nous n’avons plus envie de rire.

Les enseignants-chercheurs de l’Université de Provence (site Schuman)

* * *

Une partie du premier message était composée de citations de Madame Pécresse : ceux que « ça amuse de rire » sauront les reconnaître ; quant à ceux qui ne sont pas habitués à la prose ministérielle, ils trouveront ci-dessous la « solution » en rose, symbole de « l’amour » (sic) que nous envoie, paraît-il, notre ministre…

"UNIVERSITE DE PROVENCE : ON TOURNE LA PAGE »

Après une mûre réflexion et une longue concertation, nous, enseignants-chercheurs de l’Université de Provence (site Schuman), mobilisés depuis (au moins) le 2 février contre les réformes du gouvernement sur le statut des enseignants-chercheurs, la mastérisation des concours de l’enseignement, les emplois et la restructuration du CNRS, décidons ce jour de tourner la page…

En effet, le gouvernement a répondu à une série de préoccupations qui se sont exprimées dans la communauté universitaire. La future réécriture du statut des enseignants-chercheurs qui prendra en compte une petite partie de nos exigences, le probable report d’un an de la réforme des concours de l’enseignement sans toucher au fond, le gel des suppressions de postes mais le maintien d’un plan de rigueur à des fins économiques et la perspective d’une hypothétique négociation concernant le réaménagement en douceur du CNRS afin qu’il soit enfin compétitif, répondent partiellement à une partie de nos revendications.

Ainsi, comme l’a dit Madame Pécresse, il ne paraît pas justifié que la mise en place des chaires mixtes conduise à un gel de 130 emplois dans les organismes de recherche au-delà des dispositions de la loi de finances.

Après huit semaines de grève et de mobilisation, le gouvernement apporte des réponses, de moins en moins de sujets de tensions concernent l’université, et les sujets de contestation qui subsistent sont bien au-delà des sujets universitaires. Il est temps pour nous de retrouver la voie de la raison, il en va de la crédibilité de notre Université, ainsi que des obligations juridiques et morales envers nos étudiants, lesquels n’ont pas cessé d’être à nos côtés. La situation est tout à fait récupérable dès lors que les rattrapages se mettent en place à partir de cette semaine. Il faut répondre à la situation des étudiants en fonction de la situation qu’ont subie leurs unités de formation, organiser des séances sur-mesure, unité de formation par unité de formation, université par université et des décalages d’examen d’au plus quelques semaines. La lutte pour la défense d’une Université humaniste et dégagée de toute recherche d’un profit immédiat ne saurait sacrifier la bonne tenue et la validation du deuxième semestre 2008-2009.

Au-delà de ces réformes, le nouveau modèle de l’enseignement supérieur et de la recherche qui nous est proposé nous paraît à même de répondre aux exigences des défis qui attendent l’université française les prochaines années, en vue d’une compétition internationale de laquelle nous ne saurions être absents, en désirant au contraire y figurer comme un pôle d’excellence.

En ces temps de crise, soyons tout à notre tâche : il est l’heure de se retrousser les manches car nous ne saurions nous rendre coupables d’un égoïsme acharné à défendre l’Université, ses valeurs d’humanisme, de partage et de savoir désintéressé, alors que tant de troubles économiques et sociaux agitent notre monde.

Notre victoire est éclatante, place à l’université du futur, compétitive, rentable et autonome : un autre défi, un autre temps.

Sources :
http://www.lepoint.fr/actualites-po...
http://sciences.blogs.liberation.fr...