Lundi, 11 Mai 2009
Tel est l’objectif affiché par Christine Lagarde : malgré « la crise », le gouvernement appliquera « strictement la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. 34.000 postes seront supprimés dans le budget 2010 », a-t-elle annoncé.
Pour sa part, la non moins peu rassurante ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s’est empressée de déclarer que « l’hôpital n’est pas touché » par ce dégraissage continu.
Car, quand il ne se comporte pas comme un patron voyou, l’Etat est le plus grand destructeur d’emplois du pays : 30.600 suppressions de postes cette année, 23.000 l’année dernière, 15.400 en 2007, 9.500 en 2006... c’est du plan social à grande échelle !
Un dégraissage idéologique
Pour 2010, l’économie réalisée sera proche de… 956 millions d’euros, dont la moitié devrait être reversée aux 2,5 millions de fonctionnaires restants : encore un exemple du « travailler plus » pour gagner… des clopinettes sachant que, comme toujours, les plus hauts salaires se tailleront la part du lion.
Mais le plus ridicule, c’est le prétexte invoqué : assainir les finances du pays alors que l’impact financier de ce " dégraissage" est, on le voit, dérisoire. En comparaison, le gouvernement n’a toujours pas l’intention, par exemple, de revenir sur son « paquet fiscal » qui grève chaque année le budget de l’Etat de quelque 14 milliards d’euros, ni de lutter vraiment contre la fraude fiscale, un manque à gagner de 40 milliards d’euros par an minimum.
Alors, pour économiser 500 petits millions, on démantèle peu à peu les services publics. Tel est le véritable objectif de cette (fausse) politique d’austérité.
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Les patrons sont les vrais assistés du sarkozysme