Une tribune pour les luttes

Marseille :

Création d’un Comité Local de Soutien à Salah Hamouri

+ extraits du rapport 2008 d’Amnesty International sur le traitement des prisonniers politiques palestiniens par Israël

Article mis en ligne le mardi 30 juin 2009

Lors de la Conférence du 26 juin dernier, et en présence de Denise Hamouri et de JC Lefort coordonateur national, nous avons lancé le Comité Local de Soutien à Salah Hamouri afin de faire pression ici à Marseille pour obtenir la libération de ce jeune franco palestinien.

Pour y adhérer, merci de bien vouloir répondre par retour de mail en indiquant

* NOM
* PRENOM
* FONCTION
* ADRESSE MAIL

1. Seules les personnes souhaitant adhérer au comité de soutien local recevront les prochaines informations. Les autres seront retirées de la mailing-list

2. La liste des adhérents locaux sera transmise au Comité National de Soutien.

.

Nous devons donc être nombreux à exiger des autorités françaises qu’elles interviennent pour exiger sa libération et son droit de vivre à Jérusalem avec sa famille

Merci de votre intérêt pour Salah Hamouri qui, comme nous l’avons déjà dit lors des entretiens avec les autorités locales est certes un jeune français, mais avant toutl’un des 11 000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs centaines d’enfants, actuellement détenus par les autorités israéliennes.


Amnesty International Rapport 2008 –

Israël et territoires palestiniens occupés (Extraits)

Système judiciaire

Détention

Plusieurs milliers de Palestiniens, dont de très nombreux enfants, ont été arrêtés par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés. La majorité d’entre eux ont été remis en liberté sans que des poursuites soient engagées, mais des centaines ont été inculpés d’infractions liées à la sécurité. Quelque 9 000 Palestiniens, dont un certain nombre avaient été arrêtés au cours des années précédentes, étaient emprisonnés à la fin de l’année. Plus de 300 enfants figuraient parmi eux. Le nombre de prisonniers maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement, dans certains cas depuis 2002, était supérieur à 900.

Au nombre de ces détenus figuraient plusieurs dizaines d’anciens ministres du gouvernement de l’Autorité palestinienne dirigé par le Hamas, de parlementaires et de maires membres du Hamas. On les maintenait apparemment en détention pour exercer des pressions sur le Hamas en vue d’obtenir la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien capturé en 2006 et qui était toujours retenu dans la bande de Gaza par les branches armées du Hamas et les Comités de résistance populaire.

Presque tous les détenus palestiniens étaient emprisonnés en Israël, en violation du droit international humanitaire qui prohibe le transfert de détenus vers le territoire de la puissance occupante.

En octobre, à la suite de l’introduction d’une requête en habeas corpus par une organisation de défense des droits humains, la Cour suprême a ordonné à l’armée et à l’administration pénitentiaire d’expliquer pourquoi, dans de nombreux cas, les transferts de prisonniers palestiniens d’un centre de détention à l’autre n’étaient pas enregistrés. L’affaire était en instance à la fin de l’année.


Privation du droit de visite

Invoquant des raisons de « sécurité » non précisées, les autorités israéliennes refusaient souvent de délivrer des permis de visite aux proches des prisonniers palestiniens. L’interdiction semblait souvent arbitraire, les mêmes personnes étant autorisées à rendre visite à leur proche dans certaines occasions et se voyant refuser ce droit dans d’autres cas. De nombreux parents, conjoints et enfants de détenus n’avaient pas été autorisés à rencontrer ces derniers depuis plus de quatre ans. En juin, les autorités israéliennes ont suspendu toutes les visites des familles pour quelque 900 détenus originaires de la bande de Gaza. Cette mesure est restée en vigueur jusqu’à la fin de l’année. Aucun prisonnier israélien n’était soumis à de telles restrictions.


Procès inéquitables devant des tribunaux militaires

Bien souvent, les procès de Palestiniens qui se déroulaient devant des tribunaux militaires ne respectaient pas les normes d’équité internationalement reconnues. Les allégations de torture et de mauvais traitements infligés à des prisonniers palestiniens ne faisaient pas l’objet d’enquêtes sérieuses.


Torture et autres mauvais traitements

Dans bien des cas, les prisonniers étaient maintenus en détention prolongée au secret aux fins d’interrogatoire et pouvaient parfois passer plusieurs semaines sans être autorisés à consulter un avocat. Des actes de torture et d’autres mauvais traitements (coups, maintien prolongé dans des positions douloureuses, privation d’accès aux toilettes et menaces contre les proches, entre autres) étaient souvent infligés semble-t-il pendant la période de détention au secret. Il est arrivé que les parents, l’épouse ou l’un des frères et sœurs du détenu soient convoqués et qu’on leur fasse revêtir l’uniforme de la prison avant de les mettre en présence de leur proche, afin que celui-ci pense qu’ils étaient également incarcérés et maltraités.

En octobre, à la suite d’une requête introduite par une organisation de défense des droits humains, la Cour suprême a rendu une ordonnance provisionnelle enjoignant aux autorités d’informer les Palestiniens incarcérés dans un centre de détention de Cisjordanie que les nouveaux règlements les autorisaient à se rendre librement aux toilettes. Statuant sur une requête introduite par une organisation de défense des droits humains, la Cour suprême a ordonné en mars au Service de sécurité intérieure d’informer Mohammed Sweiti, un prisonnier maintenu au secret depuis cinq semaines, que son épouse n’était pas détenue. Cet homme avait entamé une grève de la faim et avait tenté de se suicider après qu’on lui eut présenté son épouse et son père portant l’uniforme de la prison, dans le but de lui faire croire qu’ils étaient maltraités.

Impunité pour les attaques visant des Palestiniens

Les soldats, les autres membres des forces de sécurité et les colons israéliens responsables d’homicides illégaux, d’actes de torture et d’autres mauvais traitements, d’agressions contre les personnes et d’attaques contre les biens, entre autres atteintes aux droits fondamentaux des Palestiniens, continuaient de bénéficier de l’impunité. Les enquêtes et les poursuites étaient rares et n’avaient généralement lieu que dans les cas où ces agissements étaient dénoncés par des organisations de défense des droits humains et par les médias. À la connaissance d’Amnesty International, peu d’enquêtes ont été ouvertes sur ces atteintes aux droits humains et, dans la plupart des cas, elles ont été classées sans suite, « faute de preuves ». Dans les cas exceptionnels où des soldats ou des colons étaient déclarés coupables d’atteintes aux droits fondamentaux des Palestiniens, ils se voyaient infliger une peine plutôt légère. Selon les informations dont disposait Amnesty International, aucun membre du Service de sécurité intérieure n’a fait l’objet de poursuites pour avoir torturé des Palestiniens.


Grâce à la très forte mobilisation de citoyens et de parlementaires de toutes les sensibilités politiques, Denise Hamouri, la mère de Salah, a enfin été reçue par un proche conseiller du Président de la République le jeudi 25 juin. Elle était accompagnée par Jean-Claude Lefort et Monique Cerisier ben Guiga.

Après une discussion franche, marquée par de larges différences de perception des faits et d’appréciation de la situation de Salah, notre interlocuteur est tombé d’accord avec nous sur l’importance de l’échéance du 28 juillet. En effet, conformément à la législation israélienne, Salah peut, à cette date, bénéficier d’une libération anticipée puisqu’il aura accompli les deux tiers de sa peine.

Le conseiller du Président s’est engagé formellement à ce que la France fasse les démarches adaptées auprès des autorités israéliennes pour obtenir cette libération.

Madame Denise Hamouri a maintenu sa demande d’être reçue à sa convenance par le Président de la République d’ici au 15 juillet. Il a été répondu que sous une forme ou sous une autre il serait donné suite à cette demande.

Nous appelons tous les amis de Salah Hamouri à écrire au Président de la République pour obtenir que Salah soit libéré le 28 juillet prochain.

C’est vital !


Accusé d’un crime qui n’a pas été commis, jugé sur un dossier vide, sans preuve et sans témoin à charge, condamné par un tribunal militaire et détenu en violation de la 4ème Convention de Genève, Salah Hamouri, jeune franco palestinien de 24 ans vient d’entamer sa cinquième année d’emprisonnement en Israël.

Le Collectif Palestine Marseille est heureux de vous inviter à rencontrer Mme Denise Hamouri, maman de Salah,

Mr J.Claude Lefort, Coordonnateur du Comité de Soutien

24 juin 2009 à 9h45 - Conférence de presse

à la Maison Méditerranéenne des Droits de l’homme 34, Cours Julien

Cette conférence, la première donnée en France après l’arrivée de Mme Hamouri aura lieu
quelques heures avant qu’elle ne soit reçue pour la première fois à l’Elysée


26 juin 2009 à 19h - Conférence Débat

Salah Hamouri et Les Prisonniers Palestiniens

Maison de quartier DUGOMMIER

12 Bld DUGOMMIER (Métro St Charles /Noailles)

Merci de confirmer votre participation : mail regfio2004 chez yahoo.fr , téléphone 06 46 524 577


Salah Hamouri à la mairie de Paris

Le 8 juin 2009, des citoyens interpellent le maire de Paris, Bertrand Delanoë et son Conseil sur l’élection d’un soldat de l’armée d’occupation israélienne Gilad Shalit, comme citoyen d’honneur de la ville de Paris, tandis qu’un jeune franco-palestinien, Salah Hamouri, est détenu en otage en Israël depuis 4 ans.

http://www.dailymotion.com/video/x9...


http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article10775

Bonjour,

Tout le monde qui a rejoint le "Comité national de soutien à Salah Hamouri" a dit vouloir agir pour sa libération. Beaucoup a déjà été fait mais chacune et chacun peut encore faire surtout aujourd’hui après les dernières nouvelles où il est possible que la demande de remise de peine de Salah (comprendre : demande de libération anticipée) se traduise par son bannissement, c’est à dire par le fait que jamais plus de sa vie il ne pourra revenir à Jérusalem où il a sa famille, ses amis, et où il poursuit ses études. C’est là qu’il entend vivre, ce qui son droit au minimum. Un membre du Comité de soutien vient d’écrire au Président (dispense de timbre pour Elysée) de sa propre initiative. Je vous joins sa lettre.

Madame Hamouri étant à Paris le 25 juin, il faut exiger qu’il la reçoive comme il a reçu toutes les autres familles, alors qu’il s’y refuse dans ce seul cas. Tout le monde peut faire comme notre ami.
Il y a aussi la possibilité d’écrire au Président par mail : cedric.goubet chez elysee.fr ou claude.gueant chez elysee.fr.
Nous comptons sur vous.

Les dernières nouvelles sur place : Salah passera une première audience sur sa demande de remise de peine ce mardi à 8 heures à la prison de Gilboa. Son avocat sera avec lui. Nous avons payé les frais d’avocat en solidarité avec la famille Hamouri qui a supporté et supporte beaucoup de charges, conformément à nos engagements. Voir le site à cet égard, rubrique "souscription". Le temps maintenant urge. Nous comptons sur vous.

Amitiés.

Jean-Claude Lefort, coordinateur


Pour plus de renseignements sur Salah Hamouri, voir Mille Bâbords
10429 et 10578


Lettre au Président à propos de Salah Hamouri

Lettre au président

Esvres le 3 juin 2009

Jean- Jacques Degail
Les Moulins de Vontes
37320 - ESVRES

Monsieur, le Président de la République
Palais de l’Elysée
Faubourg Saint Honoré
75008 - PARIS

Monsieur le Président,

Un de nos jeunes concitoyens français, Monsieur Salah Hamouri, est actuellement détenu dans une prison israélienne, depuis 2005, apparemment sans raison et du seul fait du jugement d’un tribunal militaire dont, en votre qualité d’avocat , vous pouvez apprécier la fiabilité.

À juste titre, vous vous êtes engagé à apporter votre secours à tous les Français soumis à d’injustes détentions dans le monde, et à "les chercher où qu’ils se trouvent".

J’ai été un de vos électeurs car je pensais que vous parleriez aux français un langage nouveau et vrai.

Contrairement à notre pays que nous vous avons fait l’honneur de diriger, l’Etat israélien est aujourd’hui un exemple ni de démocratie ni de justice ni de respect des Droits de l’Homme qui vous semblent si chers.

Malgré toute la sympathie que vous pourriez lui porter, je vous prie très respectueusement d’obtenir de l’administration de cet état une justification de l’arrestation et de la détention de ce jeune Français.

Par ailleurs sa maman sera en France le 25 juin prochain et je trouverais normal et élégant de votre part que vous la receviez comme vous avez reçu les familles d’autres français internés à l’étranger parfois pourtant pour des raisons plus discutables.

Le fait qu’il porte un nom palestinien ne l’empêche pas d’être un citoyen français, fier, comme beaucoup d’autres enfants issus de l’immigration, de l’être.

À ce titre nous lui devons notre solidarité et notre fraternel soutien.

Je vous prie de croire, Monsieur, le Président, en l’assurance de ma très haute considération.

Jean- Jacques Degail

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