20 h à Mille-Bâbords, 61 rue Consolat, 13001 (métro Réformés)
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L’engagement du NPA dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien nous amène à (ré)ouvrir certains débats pour mieux comprendre les enjeux qui font du Moyen-Orient une zone « sensible » dans l’ordre mondial actuel. Comment articuler le soutien à la libération nationale des peuples dominés du Moyen-Orient avec la construction d’une perspective anticapitaliste ?
Pourquoi la question palestinienne est-elle si centrale ?
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On sent bien que la question palestinienne dépasse les enjeux spécifiques de l’affrontement entre deux peuples revendiquant la même terre. Quoiqu’en disent les médias dominants, ce conflit est un conflit politique qui, au-delà de ses dimensions identitaires ou religieuses, nous dit des choses fondamentales sur le monde dans lequel nous vivons : construction de murs entre colonisateurs et colonisés, soutien de la principale puissance mondiale et ses alliés à un État déjà surarmé, dans une région stratégique pour le contrôle des ressources mondiales, identification des opprimés dans le monde entier au combat inégal mené par les Palestiniens...
La solution des deux États est-elle crédible ?
Dans son discours au Caire, Obama a une nouvelle fois exprimé son soutien à l’idée « d’un État Palestinien vivant côte-à-côte avec Israël », ce qui lui a valu les protestations vigoureuses du premier ministre israélien Netanayahou. Cependant cette position, déjà exprimée par Bush en 2001, reste bien vague : s’agit-il d’un État souverain ou d’un réseau de bantoustans, privé d’eau, d’infrastructures et de voies de communication, dont les espaces aériens et maritimes seraient contrôlés par Israël ? Plus généralement, la normalisation des relations entre Israël et ses voisins a-t-elle permis autre chose qu’une progression de l’influence des États-Unis dans une région cruciale pour le capitalisme mondial ?
Un dialogue entre les " civilisations " ?
Obama s’est adressé aux « musulmans », leur promettant que « l’Amérique ne serait jamais en guerre contre l’islam ». Il passe ainsi du choc des civilisations de l’ère bushienne à un dialogue des civilisations. Mais ni l’Amérique ni l’islam ne sont des blocs homogènes. Les États-Unis sont alliés à l’Arabie Saoudite depuis longtemps, ont installé en Irak et en Afghanistan des régimes partisans de l’application de la charia après le renversement des régimes laïques, alors qu’ils soutiennent dans d’autres pays des gouvernements qui répriment leur opposition « islamiste ». En réalité, le Moyen-Orient est constitué d’une mosaïque de peuples, de courants religieux, de conflits nationaux et politiques.
Les manifestations actuelles en Iran donnent une idée de la colère qui peut exploser face aux inégalités et à l’oppression. Nous savons aussi que les luttes populaires en Égypte, au Liban ne peuvent aboutir sans remettre en question l’hégémonie d’Israël et des États-Unis dans la région. Face aux divisions encouragées depuis l’époque coloniale, une fédération des peuples du Moyen-Orient n’est-elle pas la seule alternative démocratique crédible ?
En préparation des Rencontres Anticapitalistes Méditerranéennes,
Marseille, 4-6 décembre 2009
Le NPA invite des délégations des pays du pourtour méditerranéen, du Maroc au Liban, de la Turquie à l’Espagne, pour des rencontres anticapitalistes à Marseille. Nous voulons échanger nos expériences et mieux nous coordonner sur le soutien à la résistance palestinienne, sur les droits des migrants, sur les luttes sociales et démocratiques.