Une tribune pour les luttes

Centre de rétention de Vincennes, le 7 juillet 2009.

Neuvième jour de grève de la faim

Article mis en ligne le mardi 7 juillet 2009

Témoignages de retenus

La grève de la faim continue mais la pression monte. Il y a deux heures de
cela, donc vers 12h30, la police est venue chercher deux grévistes qui
devaient être libérés à 16h00 aujourd’hui, pour les expulser
. L’un des
deux est l’auteur de ce témoignage.


Centre de rétention de Vincennes, mardi 7 juillet, le matin

"Le mec qui a avalé des lames a été transféré à l’hopital. Comme il
refuse les soins, il nous a appelé pour dire que il l’avait attaché au
lit et qu’il lui avait injecté des trucs avec une seringue.
La cimade ne sait même pas où il est.

Pour l’instant il n’y a toujours aucun nouveau. Il y a un nouveau
commandant de bord. Hier soir, il a fait une fouille générale des
chambres. On a tous du descendre dans la cour. Après il a fait une
fouille individuelle. Il y a toujours des tentatives d’intimidation
pour ceux qui ne mangent pas. Ils demandent aux grévistes de se
signaler au guichet. Ils disent que ils doivent calculer le nombre de
repas à acheter. Mais on a refusé.
Le capitaine nous a menacé, il veut nous faire croire qu’il y a un
risque d’avoir un casier judiciaire par rapport à la grève de la faim.
On est allé discuter avec lui."



Centre de rétention de Vincennes, lundi 6 juillet 2009

"Finalement ça c’est calmé hier soir. Il ya un qui avait avalé des bouts de métal, il est tombé du coup il l’ont transféré à l’hopital hier soir. Celui qui avait avalé des lames y est allé ce matin.
On a fait un rapport à la Cimade. Ils ont toujours ramené personne. Il y a eu une visite ce matin d’un représentant du ministère. Il a visité les locaux, les caméras, la sécurité..."

fermeturetention chez yahoo.fr


Centre de rétention de Vincennes, dimanche 5 juillet 2009, 22h30

Les retenus nous appellent, visiblement très inquiets par l’etat de santé
de plusieurs de leurs camarades que l’administration refuse d’envoyer à
l’hopital. Nous sommes à une semaine de grève de la faim au centre.
D’habitude ces mouvements ne durent que deux ou trois jours...

"Il y a trois malades dans la journée. Il y en a un qui est tombé et qui a
été transféré à l’hôpital. On a aucune nouvelle depuis, il y en a un qui a
déjà eu des problèmes, un ulcère. Il est descendu à l’infirmerie, il lui
ont donné des comprimés, l’autre pareil il lui ont donné du lexomil. Ils
veulent rien faire.
II y a deux personnes qui ont avalé des bouts de métal
et des lames aujourd’hui parce qu’ils n’en pouvaient plus, il y en a un
qui est à l’infirmerie et l’autre qui veut parler à personne. Le médecin
est pas là et les flics disent que ç
Il y a un état de stress. il y a des
tentatives d’intimidation pour nous faire manger. Les gens qui vont au
distributeur de boisson et de clopes sont pointés sur une liste. On est à
bout de nerfs. Comme on a dit qu’on restait pacifiques on sait pas quoi
faire. On est tous sur les nerfs. On a des douleurs à l’estomac, des maux
de tête. Ca va être une soirée difficile.
Il y avait deux chinois qui
devaient être expulsés, il y en a un qui a accepté de partir mais l’autre
a refusé et il a été libéré. Sinon ça fait deux jours qu’ils ont ramené
personne au centre, quelque part on a réussi un peu. Là on est à peu près
une quarantaine et 36 en grève de la faim. Il y en a deux trois qui
mangent et ceux qui sont malades."

fermeturetention chez yahoo.fr



le 4 juillet 2009

/La personne que nous avons au téléphone nous raconte que des manifestants sont venus hier soir aux abords du centre. On en profite pour lui lire l’article de l’Humanité publié la veille. La grève de la faim continue au centre./

« Hier, vers 20h30 à côté du centre il y a eu une foule qui manifestait pour nous. Un ami qui appelait sa fiancée dehors est rentré dans la chambre pour nous dire qu’il y avait des manifestants qui criaient pour nous. Il a dit qu’il fallait sortir, on ne s’attendait pas à ça, on est sorti d’un seul coup.

Ca m’a vraiment touché. On ne pouvait pas voir mais on a entendu crier, on nous parlait en criant. La petite foule demandait la libération des retenus, la liberté. Ça m’a fait beaucoup plaisir, ça m’a chauffé le cœur. On a crié avec eux même si on est fatigué par la grève de la faim. On a fait des efforts pour qu’ils nous entendent. Je sais pas combien de minutes ils sont restés puis ils sont partis, je pense à cause de la sécurité. Peut être la police a dispersé les manifestants. On était très heureux. Ca m’a vraiment touché pour moi et pour les autres, ça nous a donné le courage pour qu’on continue la grève.

Avec la police ça a été mais on peut pas écouter ce qu’ils disent entre eux, Ils ne savent jamais quand ça peut chauffer dans le centre, mais nous on est pas agressif. On crie pour qu’on nous entende. On a commencé à rigoler et après les policiers sont partis.

On était dans le petit jardin, ce n’est pas grand, mais on a entendu bien comme il faut les cris et les paroles.

Les policiers font leur travail au niveau sécurité mais on leur a expliqué qu’on était pacifiques, qu’on n’aime pas faire des trucs pas bien. On est pas ici parce qu’on est des criminels, on crie pour notre liberté, c’est tout.

On a déclenché l’alarme pour être entendu de l’extérieur.

On a été très heureux, on a dit que les autres essayent de combattre pour nous et nous on doit pas craquer, on doit continuer le combat.

En ce moment il y a toujours des nouveaux qui arrivent en rétention, des chinois et des blacks mais certains mangent. On parle à ceux qui mangent pour qu’ils comprennent. Il y a aussi des gens malades et eux on ne peut pas les obliger. Mais la grande majorité tient toujours le courage et le souffle pour notre liberté. Les nouveaux disent qu’ils s’en foutent, que demain ils partiront au bled ou à Bangkok.

La dernière fois on a demandé du sucre, la police était d’accord, elle a demandé du sucre au personnel civil du réfectoire. Les travailleurs nous en ont donné mais quand leur chef a vu ça il a gueulé, il a dit que si on voulait du sucre on avait qu’à prendre les repas. On a refusé. Après le personnel civil ne voulait plus nous donner de sucre.

Alors on a protesté auprès du capitaine pour avoir du sucre et on a fini par obtenir du capitaine de pouvoir aller chercher du sucre et du sel à l’infirmerie.

On continue de faire des réunions entres les grévistes, il y a toujours le commandant et le capitaine qui viennent discuter avec nous pour voir comment ça se passe. Nous on lui parle de nos problèmes même si on arrive pas bien à s’exprimer : par exemple il y a des gens qui ont une famille dehors. Mais il ne peut rien faire, il est là comme chef de la police ou de la rétention qui observe et qui fait les commandes de nourriture. Par rapport à nous le commandant ne peut rien faire, malgré tout on est là et on attend le jour de notre libération.

Il y a des policiers qui montent dans les chambres et viennent chercher les gens pour manger.

En ce moment il y a beaucoup d’expulsions vers l’Asie, vers Bangkok, pas trop vers l’Algérie. Chaque jour il y a 2 ou 3 expulsions.

[on lui demande si les flics continuent à les compter plusieurs fois par jour avec leur carte de retenus]

J’ai une carte avec mon nom et ma photo, c’est pour les visites et les repas. La police ne compte pas avec les cartes. Pourquoi ils nous compteraient ? On n’est pas militaires, ni policiers, ni criminels !

Je suis depuis 25 jours dans le centre. La dernière fois je suis rentré dans la chambre et j’ai trouvé un ami pendu. Quelques secondes plus tard il serait mort. Je n’ai jamais vu ça, depuis que je suis ici j ai vu 5 tentatives de suicide. Les gens qui font ça ils se disent : « s’il y a quelqu’un qui vient à mon secours tant mieux, sinon je suis mort », ça leur évite de partir au bled. Y a rien au bled, ils aimeraient bien rester ici, ils ont un travail ici. Il y a même des gens qui ont une famille ici, comme moi par exemple.

[Il nous décrit le centre]

C’est un grand chalet avec des compartiments. A l’étage, chaque chambre est soit de 2 personnes soit de 4 personnes, et il y a les cabines téléphoniques. Il n’y a pas de poste de police à l’étage mais de temps en temps il y a des rondes. Au rez-de-chaussée il y a le réfectoire et la salle télé et une play station. A l’extérieur il y a un jardin. Avant il y avait deux chalets mais ça a brûlé et à la place ils ont mis un gazon. C’est là qu’on était quand on criait hier soir. Au dessus du jardin il y a un couloir réservé à la circulation des flics, avec deux guérîtes

Il y a des cameras partout de tous les cotés, dans les couloirs et le jardin, c’est une observation totale, heureusement il n’y en a pas dans le chiottes et les douches. »


le 2 juillet 2009


« On a décidé de tenir la grève jusqu’au bout malgré
les difficultés : la sécurité, l’administration, les nouveaux arrivants
qu’il faut informer. On essaie de tenir malgré la réticence des services du
centre.

Personne du centre n’est venu nous parler ni par rapport à notre
santé ni
par rapport à nos revendications.
L’infirmerie ne s’est pas manifestée. L’administration a refusé de nous
donner
du sucre. Ils veulent nous donner du sucre en échange de tickets repas pour
pouvoir justifier qu’on ne fait pas de grève de la faim.

On informe l’extérieur au maximum : la Cimade et le
reste. Aujourd’hui, j’ai vu une journaliste. C’est important pour nous de
savoir que c’est relayé. On a amené des trucs parus sur internet que j’ai lu
aux autres, ça les a réconfortés. Il y a besoin que des gens prennent le
relais. Les deux ou trois leaders peuvent être transférés ou expulsés.

Le plus important, c’est la fermeture des centres
de rétention et la régularisation de tous les sans-papiers. Il faut que
tout le
monde s’unisse là-dessus !
 »

Deuxième coup de fil :

« Le capitaine du centre est venu expliquer qu’il était
impossible de donner du sucre aux grévistes de la faim car les
gestionnaires du
centre n’ont pas le droit de sortir du contrat avec l’entreprise privée qui
fournit la nourriture. Donc, ce n’est pas possible d’acheter même deux ou
trois
kilos de sucre car ça sort du contrat
 ».



Centre de rétention de Vincennes, le 1er juillet 2009.

"Il y a des gens qui ont tenté de se suicider. Deux jours de suite. C’est
pour cela qu’on a fait le mouvement. Celui d’hier il avait un vol ce
matin. Il s’est pendu avec les draps. On est quarante ou cinquante dans le
centre.

C’est le deuxième jour de la grève de la faim. On ne mange pas depuis deux
jours. On a commencé avant-hier soir à minuit après une ultime tentative
de suicide. En 25 jours, il y a eu 5 tentatives de suicide. L’ambiance
était horrible au centre. Ca devenait fou, on regardait ça tous les jours
et on s’habituait, c’est fou on ne doit pas s’habituer à des gens qui
s’automutilent et se suicident tous les jours. Il fallait réagir à ça. on
était en train de devenir des monstres, on réagissait plus. On s’est dit
il faut réagir autrement, ne pas s’habituer. On s’est dit qu’un jour il y
allait avoir un mort, qu’on allait se retrouver avec un cadavre.

On s’est
réuni dans la cour. La grève de la faim a commencée à minuit. On a décidé
de restituer les sacs du petit-déjeuner qu’ils nous donnent le soir. On
les a tous posés sur la table de ping-pong dans la cour. Le lendemain, les
policiers ont réagit quand ils ont vu qu’on ne mangeait pas. Les flics
nous on dit : vous mangez pas ? On a dit non, on vous parlera après notre
réunion et on dira nos revendications. On s’est donc réunis vers 18h30
hier jusqu’à 22h00. La réunion a eu lieu dans la cour. Les flics ont fait
quelques tentatives d’intimidations du style « si vous restez tranquilles,
tout se passera bien, sinon, c’est la répression ». Ca ne nous a pas fait
peur. On est restés sereins. On a discuté d’autres trucs dans la réunion
mais c’est la grève de la faim qui a été décidée parceque notre mouvement
est pacifique.

Aujourd’hui, on a demandé du sucre pour notre grève, ils ont dit qu’ils
nous répondraient plus tard, deux heures après ils nous ont appelé et ils
ont dit ok, mais en fait après il y a une femme, je sais pas qui c’est,
qui a dit que non, qu’on doit prendre la nourriture qu’ils nous donnent.

On a prévenu des associations pour notre mouvement. On attend du soutien
maintenant.On a écrit une liste de revendications :

1) apporter une solution rapide et efficace aux retenus traumatisés par
les tentatives de suicide.

2) Améliorer les conditions de rétention : nourriture, hygiène,
comportements de la police et de l’administration. Parce qu’ils réagissent
de manière agressive. On n’a pas le choix pour les heures de repas, pour
acheter des clopes… Les consultations avec l’infirmière sont souvent
retardées ou refusées. Pareil avec la Cimade. Pour les visites, ils
essaient de décourager les gens en les faisant attendre. Ils nous disent
que c’est plein et qu’il faut attendre et quand on arrive aux visites on
se rend compte qu’en fait il y n’avait qu’une personne.

3) Prendre en considération les retenus gravement malades et leur offrir
des soins à l’extérieur. Il y a des gens qui ont des traitements et qu’ils
ne peuvent plus suivre ici.

4) Libérer les retenus qui ont une famille, des enfants en France, mariés
ou vivant avec une résidente française.

5) Offrir plus d’avocats commis d’office. En général, il y a un seul
commis d’office pour 5 ou 6 retenus. Il n’a que quinze minutes pour
regarder le dossier.

6) Donner le choix aux retenus qui souhaitent quitter la France par leurs
propres moyens, dans la dignité. Par rapport à la famille là bas, ou pour
des raisons politiques, y’a des gens qui préfèrent repartir par leur
propres moyens. les juges ne veulent jamais donner des assignations à
résidence. Moi c’est mon cas par exemple, j’ai demandé au juge et il a
refusé.

7) Remédier aux conditions de mouvements, de déplacements avant et après
les audiences. On est réveillé à 6 h pour un audience à 10h, on attend 4 à
6h dans une pièce sale, qui sent l’urine.

8) Donner plus de temps aux retenus qui sortent libres pour préparer leur
départ au pays. Légalement on a que 8 jours, on ne peut rien préparer en 8
jours.

9) Arrêter les contrôles massifs et abusifs dans la rue qui portent
atteinte à la liberté.

10) Respecter le règlement intérieur : l’administration l’enfreind tout le
temps. Les personnes sont expulsées sans être prévenues qu’elles vont
l’être. Ils doivent nous le dire.

11) fermer les centres de rétention et régulariser les sans papiers.
Il fallait bien qu’on la mette quelque part quand même cette dernière
revendication !"

Fermeture des centres de rétention

fermeturetention chez yahoo.fr


http://www.cimade.org/nouvelles/172...

02 July 2009


Grève de la faim au centre de rétention de Vincennes

Le centre de rétention de Vincennes a été entièrement détruit par un incendie le 22 juin 2008 après la mort, la veille, d’une personne retenue. Ce centre de rétention a à nouveau ouvert en décembre dernier.

Il comprend aujourd’hui 60 places. Des intervenants de la Cimade sont présents au quotidien dans ce centre de rétention, ils accompagnent les étrangers retenus et les assistent dans l’exercice de leurs droits.

Ces dernières semaines des tensions importantes sont à nouveau apparues dans le centre de rétention de Vincennes. L’angoisse et le désespoir ont poussé de nombreuses personnes à des tentatives de suicide et à des automutilations.

Depuis deux jours, les personnes retenues dans ce centre ont entamé une grève de la faim. Après plusieurs réunions des étrangers retenus, 48 d’entre eux (c’est-à-dire la quasi-totalité des personnes) ont décidé d’engager un mouvement de grève de la faim pour faire valoir leurs revendications.

Nous reproduisons ci-dessous le document qu’ils ont écrit et transmis aux responsables du centre de rétention ainsi qu’à la Préfecture de Police de Paris.

Avis de grève de la faim

Nous, l’ensemble des retenus du centre de rétention de Vincennes, après concertation générale, avons convenu et décidé d’entamer une grève de la faim à partir du 30 juin 2009 jusqu’à satisfaction totale de nos revendications qui sont les suivantes :

1/ Apporter une solution rapide et efficace aux retenus traumatisés par les tentatives de suicide à répétition.

2/ Améliorer les conditions de rétention dans le centre : soit la nourriture, l’hygiène et tous les services internes avec l’administration et la police.

3/ Prendre en considération les retenus souffrant de maladie grave et leur offrir des soins à l’extérieur du centre.

4/ Libérer les retenus ayant une situation familiale et des enfants à charge nés et issus d’un mariage sur le sol français.

5/ Offrir un nombre suffisant d’avocats commis d’office durant les audiences pour les retenus.

6/ Donner le choix aux retenus désirant quitter la France par leurs propres moyens pour préserver leur dignité.

7/ Remédier aux conditions de mouvement et de déplacement des retenus et à la longue attente avant et après les audiences.

8/ Donner plus de temps aux retenus libérés après 32 jours de rétention pour pouvoir remédier à leur situation régulière ou rentrer dans leur pays d’origine (afin qu’ils puissent régulariser leur situation ou rentrer dans leur pays d’origine).

9/ Arrêter les contrôles massifs et abusifs dans les rues qui portent atteinte à la liberté et à la dignité des personnes.

10/ Respecter le règlement intérieur des retenus et les informer de chaque mouvement.

11/ Fermer les centres de rétention et régulariser les sans-papiers.

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2009 à 15:25, par Christiane En réponse à : L’Humanité du 3 juillet

    Grève de la faim à Vincennes
    Sans-papiers . Quarante retenus refusent d’être expulsés.

    « Nous, l’ensemble des retenus du centre de rétention de Vincennes, après une concertation générale, avons convenu d’entamer une grève de la faim à partir du 30 juin 2009 jusqu’à satisfaction totale de nos revendications. » Depuis mardi, une quarantaine de sans-papiers retenus dans le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes refusent de s’alimenter pour protester contre leurs conditions de rétention. C’est une énième tentative de suicide qui a mis le feu aux poudres : lundi, un retenu a tenté de mettre fin à ses jours en se pendant avec ses draps. La semaine dernière, un autre s’était volontairement jeté du haut de l’escalier. « Depuis deux mois, il y a beaucoup d’automutilations et de tentatives de suicide dans ce centre, raconte Damien Nantes, de la CIMADE, seule association autorisée à intervenir dans les CRA. Ce sont souvent des gens qui allaient bientôt être expulsés. »

    Les grèves de la faim sont assez fréquentes en rétention, mais celle-ci surprend par son ampleur (40 retenus sur les 60 que compte le centre) et par son organisation. Les grévistes, réunis en assemblée générale, ont listé onze revendications : améliorer les conditions de rétention, libérer les retenus qui ont une famille en France, arrêter les contrôles massifs, etc.

    Cette grève de la faim intervient alors que la Cour des comptes vient de publier un rapport d’information sur les centres de rétention et les zones d’attente, pointant le coût de la politique d’enfermement des étrangers (13 220 euros par personne) alors que le nombre de retenus est en constante augmentation : de 24 502 en 2002 à 34 592 en 2008 pour la seule métropole.

    Marie Barbier

  • Le 2 octobre 2009 à 13:33, par atmani zoulikha En réponse à : Centre de rétention de Vincennes, le 7 juillet 2009.

    Libérer les retenus qui ont déja disposer de leur papaiers, mon fiancé y est depui bientot 2 semaines pendant 2 ans qu’il était en France il avait des récipicé de trois mois et la plus rien un contrôle d’identité et du jour au lendemain il se retrouve au centre de rétention !! Il est passer déja 2 fois en jugement !!

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