Une tribune pour les luttes

Action collective

Vérité et justice pour Ali ZIRI

et pour toutes les victimes des violences policières,

Article mis en ligne le jeudi 3 septembre 2009

Rassemblement le 11 septembre 2009 à Argenteuil

Le 09 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien âgé de 69 ans, est transporté à l’hôpital d’Argenteuil après un contrôle policier et un passage au commissariat. Il décède le 11 juin, après avoir sombré dans le coma. Le procureur du Tribunal de Grande Instance du Val-d’Oise attribue alors sa mort à «  une hypertrophie cardiaque » et décide de clore l’enquête.

Devant la pression du collectif, le magistrat revient sur sa décision et ordonne des investigations complémentaires. Un juge d’instruction a été ainsi nommé et une contre expertise a révélé le 20 juillet que ce sont bien des coups qui ont tué Ali Ziri. Des traces d’hématomes de 12 à 17 centimètres ont été relevées sur tout le corps du défunt.

Ces conclusions soulèvent l’indignation croissante des habitants d’Argenteuil et d’ailleurs. Le succès de la marche du 24 juin et du rassemblement du 19 août le prouve.

Aussi l’écho médiatique grandissant, le collectif a décidé d’amplifier la mobilisation citoyenne en organisant un
rassemblement le 11 septembre 2009
(3 mois jour pour jour après la mort de M. Ali Ziri)
à 18 heures, à Argenteuil, sur la dalle du Val-d’Argent-Nord
(esplanade de l’Europe).

Lors de ce rassemblement, des membres du collectif prendront la parole pour rétablir les faits et exiger qu’au moins les trois policiers, auteurs de ces violences, soient jugés et condamnés. Le tout en lien avec la présence des familles des victimes, des personnalités publiques et des associations, qui interviendront également pour évoquer les nombreuses mobilisations actuelles contre les bavures policières de ces dernières années en France. D’autres initiatives, plus fortes et unitaires pour obtenir la vérité et la justice pour Ali Ziri et pour toutes les victimes des violences policières,
seront annoncées à cette occasion.

Paris, le 31 août 2009

Les membres du collectif (premiers signataires) :

AC le feu, AL95, ATMF, AMABVO, CGT, Être de Gauche, GISTI, LO, MIB, MQJS, NPA, PCF, PG, PCOF, Résistons Ensemble contre les violences policières, SDAE, Les Verts, Les Résidents du Foyer les Remparts, Les proches et amis du défunt Ali Ziri…
http://www.gisti.org/spip.php?article1689

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Vos commentaires

  • Le 3 septembre 2009 à 17:06, par Christiane En réponse à : Abou Bakari Tandia, tombé dans le coma en garde à vue au commissariat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 6 décembre 2004,

    Une enquête met en doute la version policière d’un décès en garde à vue

    LE MONDE | 03.09.09

    http://www.lemonde.fr/archives/arti...

    Plus de quatre ans après la mort d’Abou Bakari Tandia, tombé dans le coma en garde à vue au commissariat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 6 décembre 2004, le dossier judiciaire vient de connaître un rebondissement.

    Alors que les policiers ont toujours expliqué que le Malien de 38 ans s’était jeté la tête contre un mur de sa cellule, une nouvelle expertise médicale, que Le Monde a pu consulter, juge cette thèse peu plausible.

    L’avocat de la victime, Yassine Bouzrou, devait demander au juge d’instruction la mise en examen des policiers qui ont participé à "l’altercation" avec le sans-papiers.

    (...)

    La réapparition du dossier a permis au juge de demander une expertise complémentaire. Ce nouvel examen des pièces médicales apporte d’autres doutes sur la version policière. Les médecins de l’institut médico-légal de Paris relèvent en effet "l’absence de lésion traumatique crânienne ou crânio-faciale par choc direct contre un plan dur". Ils estiment que la mort a probablement été provoquée par "un ébranlement cérébral par violente(s) secousse(s) de la victime, phénomène connu pour provoquer une commotion cérébrale mortelle". Le témoignage du policier affirmant avoir vu le gardé à vue se jeter contre un mur est aujourd’hui jugé "peu compatible" avec les constatations médicales. "L’exiguïté de la cellule de garde à vue ne permet pas de prendre un élan et une accélération suffisante pour créer ce type d’œdème cérébral", relèvent les experts.

    (...)

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