Une tribune pour les luttes

Coordination Nationale des Sans-papiers en lutte.

Déportation de sans-papiers afghans dans un pays en guerre : un crime humiliant pour le peuple de France !

Article mis en ligne le jeudi 22 octobre 2009

Ils ne reculent devant aucune ignominie, devant aucune barbarie, car c’est de la pure sauvage rie que d’envoyer des soldats faire la guerre dans un pays, puis de déporter vers cette guerre les réfugiés de celle ci.

Mais nous sommes dans le pays :

où récemment un Ministre a pu déclarer « quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose problème » ;
qui a voté une loi faisant l’apologie du « colonialisme positif », c’est à _ dire qui vante la violation de la souveraineté des autres peuples au nom d’une prétendue « œuvre civilisatrice d’un peuple supérieur qui s’accapare d’autres peuples » ;
où s’organise une traque puis une rafle dans la mal-nommée « jungle » dans laquelle sont contraints de se cacher, tels des animaux, les êtres humains fuyant les guerres en Afghanistan, en Irak, en Somalie, etc ;
où pour devenir président, le candidat traite une partie de la population, celle qui vit dans les dites banlieues de « racaille » ;
dans lequel un « Ministère de l’identité nationale » est hypocritement créé pour stigmatiser implicitement les citoyens et immigrés issus des anciennes colonies Françaises d’Afrique, d’Asie et d’Amérique ;
où l’amalgame systématique est sciemment organisé entre anti-sémitisme et anti-sionisme pour couvrir tous les crimes de l’Etat colonial d’Israël ;
dans lequel de 7 à 10% du PIB seraient produits par le travail dissimulé par les patrons négriers pour lesquels sont faites les lois racistes et les politiques de chasse à l’humain étranger afin qu’ils se terrent dans la clandestinité ainsi imposée ;
dont le gouvernement organise la Françafrique, ce réseau de relations mafieuses au service des Multinationales comme AREVA, TOTAL FINA, le groupe BOLLORE, VIVENDI, etc.

Pourquoi tant de cynisme, pourquoi tant dacharnement raciste ? Pour garder l’électorat raciste, minoritaire, mais indispensable pour une droite qui a perdu ses repères REPUBLICAIN pour se maintenir au pouvoir.

Toutefois le prix cher payé de la barbarie est certes la violence d’Etat dégradante contre des humains nés quelques part ailleurs, mais c’est aussi de la part de ce gouvernement bafouer toutes les valeurs construites par des générations de ce pays qui ont aussi fait la fierté de ce peuple : liberté, égalité, fraternité sont des devises qui ont été signées par le sang, la sueur et les larmes des populations qui se sont battues pour leur triomphe.

C’est tout cela que piétine ceux qui gouvernent en n’ayant comme horizon borné que les œillères des lunettes du FN.

C’est pourquoi l’autre France, celle qui garde la mémoire des luttes et conquêtes sociales et démocratiques se lève et se mobilise de plus en plus pour dire NON, mille fois NON et à leur côté les victimes de la gouvernance sauvage qui envoie vers la mort pour ne pas se salir les mains directement.

HONTE AU CRIME FAIT AU NOM D’UN PEUPLE QUI MERITE DES DIRIGEANTS DIGNES DE SON HISTOIRE DE CONQUETES DEMOCRATIQUES.

Partout en France il y a eu des rassemblements pour dire STOP A LA BARBARIE.

Le président SARKOZY doit arrêter ce projet funeste et barbare de la déportation vers des pays en guerre.

Fait à Paris le 20/10/09

SANS PAPIERSen lutte>>>coordination nationale - 25, rue François Miron, 75004, Paris – fax : 01.44.61.09.35
– mail :
coordnatsanspap chez wanadoo.fr -

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Vos commentaires

  • Le 22 octobre 2009 à 21:56, par Christiane En réponse à : Me renvoyer en Afghanistan, c’est me renvoyer vers la mort

    http://www.laprovence.com/articles/...

    Le témoignage de Belal Amad, dont le père, directeur d’une école de filles, a été égorgé sous ses yeux

    Août 2008, an 1386 du calendrier afghan. "C’était le moment des mûres", se souvient Belal Ahmad, l’une des dernières saveurs, des dernières belles images qu’il garde de son pays. Quelques semaines avant, son père a été assassiné sous ses yeux par les talibans. Traqué depuis longtemps, Il avait le tort de diriger une école de filles.

    "Dans la nuit, on a frappé à la porte. Quand je suis arrivé, il avait les mains attachées. Quand les talibans m’ont vu, ils m’ont tiré dans les jambes et frappé à coups de crosse sur la tête. Avant que je perde connaissance, j’ai vu mon père qu’on égorgeait." Gravement blessé, Belal passe 25 jours à l’hôpital. Les talibans le croient mort.

    "Comme le veut la coutume, quarante jours après les funérailles de mon père, une grande cérémonie a eu lieu. Mon oncle avait invité 1700 personnes. Il est venu vers moi. Il m’a dit : ’Les talibans sont revenus. Il faut que tu partes’". Belal quitte la maison recouvert d’un drap de la tête aux pieds, "déguisé comme une vieille femme". "Je n’ai pas eu le temps de dire au revoir, ni à ma femme, ni à mes enfants..."

    Depuis, Belal a traversé neuf pays, à pied, caché sous un camion, en train... Pour arriver en France. "Moi, je n’ai jamais voulu aller ailleurs. En Afghanistan, j’avais rencontré des Français et je les avais appréciés." Issu d’une famille cultivée, possédant des vergers, Belal aurait aimé pouvoir poursuivre des études d’agriculture, à l’université de Kandahar. "L’autre jour, j’ai vu une dame qui accompagnait son fils à l’école. Elle pensait que je regardais le gâteau qu’elle tenait à la main et elle me l’a donné. En fait, c’était son fils que je regardais. Je serais si heureux, si fier si le mien pouvait aller à l’école ici."

    Avant de fuir, son oncle lui a glissé 1000 dollars dans la poche et payé l’homme qui l’a emmené en voiture jusqu’aux abords de la frontière iranienne. Là, une autre personne prend le relais. "Nous avons marché deux jours. En route, il me soignait. Puis on est arrivé dans une maison où je suis resté enfermé pendant un mois. je n’arrivais pas à dormir la nuit, j’étais trop triste."

    Le plus dur au cours de son périple ? Le passage de la frontière turque. "Ils nous ont tiré dessus, un autre Afghan a reçu une balle dans la tête. J’ai voulu retourner chez moi." Mais il continuera. Il y aura aussi ces neuf jours de marche en Grèce "sans manger ni boire.On a pris de la boue dans des rizières, on l’a mise dans des sacs en plastique. On les a percés et quand une goutte coulait, on mouillait notre gorge".

    Macédoine, Serbie, Hongrie, où il est arrêté et s’enfuit alors qu’on lui a promis des papiers, l’Italie, puis enfin la France. Sa première demande d’asile a été rejetée. On ne l’a pas cru, mais il espère que le recours aboutira. "Je ne peux pas croire qu’on me renvoie en Afghanistan. On m’enverrait à la mort."

    Dominique Arnoult

  • Le 2 novembre 2009 à 12:53 En réponse à : Déportation de sans-papiers afghans dans un pays en guerre : un crime humiliant pour le peuple de France !

    Honteux,

    Je suis militaire français depuis 20 ans.
    Tous ces afghans qui fuient leur pays, leur place est là-bas, près de leur frère, et non en france ou en angleterre. Si nous défendons ce genre de comportement de fuite et de trahison, qu’arrivera-t-il si demain, il y a la guerre en france. Saurons nous accepter que nos citoyens français fuient à l’étranger, quel lâcheté. Même si la guerre, c’est très con, ils sont tous responsables et doivent régler leur affaires chez eux, comme je le ferai avec mes camarades soldats en France Marre de les accueillir et de payer mes impots pour ces peurreux.

  • Le 2 novembre 2009 à 14:00, par Christiane En réponse à : Guerre juste et injuste

    Il peut être honorable de refuser de se battre dans une guerre injuste qui ne sert que les intérêts des grandes puissances ou d’aspirer à vivre dans un pays en paix quand on refuse d’entrer dans les luttes incompréhensibles entre factions payées et soutenues par les uns et les autres en dehors du pays.

    On peut aussi fuir son pays comme De Gaulle pour mieux combattre une armée d’occupation soutenue par son propre gouvernement. C’était un lâche ?

    Il serait bien que les militaires apprennent à réfléchir et connaissent un peu de géopolitique et d’Histoire.

  • Le 7 novembre 2009 à 21:39, par faria michel En réponse à : Guerre juste et injuste

    Il faudrait que caque francais puisse prendre un de ces hommes chez lui , ça comporte des risques mais bon , il vaut qu’il soit vivant ici que mort dans son pays .je crois qu’il faut une grange solidarité

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