Pétition de soutien à signer sur
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Mardi 27 octobre 2009
Les onze organisations syndicales et associations réclamant une circulaire uniforme pour tous les travailleurs sans-papiers s’étaient donnés rendez-vous, lundi 26 octobre, pour un point presse devant le Centre Georges Pompidou.
« Les préfectures n’ont pas à pratiquer l’arbitraire. Nous demandons tous ensemble une circulaire qui permette une égalité de traitement pour tous les travailleurs sans-papiers, quelque soit la taille de leur entreprise, leur statut et leur département, a indiqué Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT. On demande que les critères existants soient simplifiés et surtout améliorés. Il y a encore un certain nombre de discrimination, par exemple pour les travailleurs algériens et tunisiens à cause d’accords bilatéraux signés avec leurs pays, ou pour les travailleurs du secteur du nettoyage qui n’ont pas de temps plein. Il faut qu’on mette tout ça sur la table pour faire en sorte que chaque salarié qui vit ici, qui bosse ici, reste ici ! »
La secrétaire de la CGT a affirmé que le mouvement atteignait à ce jour 4000 grévistes. Elle a souligné que les occupations de fédérations patronales (note : comme la FNTB) posaient la question des salariés de très petites entreprises. « Ils se regroupent dans des fédérations patronales car ils ne peuvent pas faire grève dans leur entreprise… ils sont tous seuls ! Faire grève chez leur sous-traitant ? On leur dit vous n’êtes pas mon salarié. Chez le donneur d’ordre ? On leur dit je ne vous connais pas. » (note : la Direction générale du travail leur a reconnu dans la soirée le droit constitutionnel de faire grève). Le représentant de l’Union syndicale solidaire a fait part de cas de violences sur les piquets de grève. « On fait face sur certains sites à des employeurs qui jouent la carte de la tension en faisant appel à des sociétés de sécurité qui interviennent en parfaite illégalité et en violation du droit de grève. C’est le cas rue des meuniers dans le 12e. »
Prenant la parole à son tour, Emmanuel Terray, représentant de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a souligné l’importance historique de cette appropriation de la grève par des sans-papiers : « C’est un pas en avant extrêmement important dans le mouvement des sans-papiers. Avant 1996, les sans-papiers étaient des « clandestins ». Avec saint-bernard tout le monde les a vu et ils se sont devenus des « sans-papiers ». Grâce au mouvement commencé en 2008 et qui s’est amplifié cette année, se sont devenus des « travailleurs sans-papiers ». Et c’est l’expression « travailleur » qui compte ! ».
Marylin Poulain, représentante de l’association Autremonde a rappelé qu’un grand nombre de secteurs fonctionnent grâce aux travailleurs sans-papiers : « Ce sont eux qui construisent nos routes, nos immeubles, qui travaillent dans les cuisines de nos restaurants, qui nettoient nos bureaux… Ils cotisent, paient des impôts, il ne leur manque qu’une carte de séjour pour pouvoir vivre dignement dans notre société. » Car sans titre de séjour, ces travailleurs se retrouvent dans l’impossibilité de revenir lors de leur congé rendre visite à leur famille. Une situation qui dure des années.
« La migration, c’est le mode d’existence de l’humanité, insiste le représentant de Réseau Education Sans Frontières (RESF). On soutient le mouvement car ces sans-papiers sont les parents de nos élèves et des camarades de nos enfants, et en tant qu’éducateurs, il nous est impossible d’inculquer des valeurs de démocratie, de solidarité, de liberté quand la société organise l’exclusion d’une partie d’elle-même, des sans-papiers. La société française est aujourd’hui métissée, mélangée, et s’accepte comme telle ».
Cyrielle Blaire
Vos commentaires
# Le 29 octobre 2009 à 14:48, par Christiane En réponse à : Le resto du Centre Pompidou occupé par des sans-papiers
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