Une tribune pour les luttes

Nice

Des travailleurs sans-papiers occupent le centre des impôts

Article mis en ligne le mardi 1er décembre 2009

mardi 1 décembre 2009

Depuis 11h30 ce matin, entre 80 et 100 travailleurs sans-papiers occupent le principal centre des impôts de Nice, rue Joseph-Cadeï. A l’appel de la CGT, ces salariés de l’ombre sont "passés à l’action", dans le calme et sans gêne majeure pour les usagers, afin d’appuyer leurs demandes de régularisation. Les occupants
envisageraient de passer la nuit dans le centre des impôts.

Les travailleurs sans-papiers, qui déclarent travailler et payer des impôts en France, demandent à être régularisés. Selon l’UD-CGT, sur les 440 dossiers concernant des demandes de régularisation déposés à la préfecture des Alpes-Maritimes depuis plusieurs mois, seul 10% d’entre eux ont reçu une réponse favorable.

Retour en haut de la page

Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2009 à 20:09, par Christiane En réponse à : Des travailleurs sans-papiers occupent le centre des impôts

    C’est sans incident notable que la police a fait évacuer mardi soir l’hôtel des impôts à Nice occupé durant tout l’après midi par des travailleurs sans papiers. La plupart étaient membres du collectif CGT formé voilà deux ans dans la capitale de la Côte d’Azur mais aussi à Antibes et à Cannes pendant le festival du film. Ce nouvel épisode de leur lutte pour la régularisation était plus que symbolique, Patrick Sotty, du bureau départemental de la CGT, soulignant que ces immigrés ne sont en rien clandestins pour leurs percepteurs ou nos caisses de retraite.

    Ils s’affichaient aussi au grand jour, le matin même de cette spectaculaire action, à la Bourse du travail de Nice. Tout du moins cent cinquante d’entre eux, aides-cuisiniers, femmes de chambre, plongeurs ou employés dans les offices des grands et petits établissements, du restaurant gastronomique au marchand de soupe en passant par l’une des tables préférées du président de la République sur la Côte d’Azur  ! « Ils étaient 150, représentant autant d’établissements différents  ! Si, comme a menacé un ministre, on devait en arriver à fermer les entreprises qui les emploient, alors il ne resterait que peu d’hôtels et restaurants ouverts prochainement dans la région  ! » ironise la CGT des Alpes-Maritimes. Le trait est un peu forcé. Encore que… le syndicat estime tout de même à « plusieurs milliers » le nombre d’étrangers en situation irrégulière dans ce secteur d’activité.

    Les collectifs CGT locaux ont en tout cas déposé en préfecture près de 450 dossiers de demandes de régularisation. Des dossiers complets, vérifiés, sérieux. Et pourtant, selon Patrick Sotty, « en un an, une quarantaine à peine a débouché favorablement ». Il semble que le préfet Lamy – celui-là même qui, cet été, a fait transférer, au centre de rétention de Marseille, un couple de Philippins avec leur enfant de trois ans – ait opéré par bassin d’emploi et non en utilisant des critères de régularisation identiques d’un bout à l’autre du département. « Nous ne comprenons pas pourquoi un cuisinier de Menton a obtenu sa carte de séjour alors qu’à Cannes aucun cuisinier n’a été régularisé », précise, par exemple, Patrick Sotty .

    À la tête d’une délégation des collectifs CGT de sans-papiers, soutenue par l’association départementale des élus communistes et républicains, il devait être reçu, hier après-midi, en préfecture. Pour évoquer notamment le sort particulier des travailleurs saisonniers dont les demandes de régularisation sont systématiquement rejetées et remettre sur la table les dossiers de tous ces travailleurs sans lesquels l’industrie touristique azuréenne assurement s’effondrerait.

    Philippe Jérôme

    L’Humanité 3 décembre 2009

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Sans-papiers c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 925