Une tribune pour les luttes

Les 11 organisations syndicales et associations signataires de la lettre du "1er octobre 09" au Premier Ministre.

Travailleurs sans-papiers à l’Assemblée Nationale : là aussi, ils y ont bossé !

Voir photos sur le blog de Bernard Rondeau

Article mis en ligne le jeudi 14 janvier 2010

http://grevesanspapiers.blogspot.co...


En présence de députés de différents groupes parlementaires, une conférence de presse aura lieu le :

Mercredi 13 janvier à 11h30

à l’Assemblée Nationale

7ème bureau

126, rue de l’Université -75007 Paris

Avec les travailleurs sans papiers qui ont renové les locaux de l’Assemblée au 101, rue de l’Université.

Ces travailleurs apporteront les éléments de preuves de leur participation aux travaux et leurs témoignages concernant leurs conditions de travail sur ce chantier.

En comptant sur votre presence, avec nos remerciements.

Les 11 organisations syndicales et associations,

signataires de la lettre du "1er octobre 09" au Premier Ministre.



Josiane Balasko défend les travailleurs sans-papiers au JT FR3

http://www.educationsansfrontieres.org/article25124.html

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Vos commentaires

  • Le 13 janvier 2010 à 11:23, par Christiane En réponse à : Sans-papiers, ils ont travaillé sous les ors de la République

    LE MONDE | 13.01.10

    C’est un beau souvenir d’avoir travaillé à l’Assemblée nationale", lâche Ousmane, 35 ans, travailleur sans papiers malien qui a précieusement gardé le badge que les services de sécurité du Palais Bourbon lui avaient établi pour pouvoir accéder au chantier du 101, rue de l’Université à Paris (7e arrondissement). Ousmane a travaillé un an, sous un nom d’emprunt de la fin 2006 à fin 2007 sur ce chantier de rénovation. Sous les ors de la République bien que sans papiers.

    Ousmane et deux autres de ses collègues, tous employés comme intérimaires par la même entreprise de BTP, devaient témoigner, mercredi 13 janvier, lors d’une conférence de presse organisée par les 11 syndicats et associations soutenant l’actuel mouvement des travailleurs sans-papiers.

    Ils devaient être entourés de six députés de gauche, dont Noël Mamère (Verts), Sandrine Mazetier (PS), Patrick Braouzec (PCF) ainsi que d’une députée UMP, Françoise Hostalier. Le MoDem, bien qu’absent, s’associe à la démarche.

    (...)

    Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, se dit lui "scandalisé par l’amalgame" qui serait fait à cette occasion entre l’Hémicycle et l’emploi de sans-papiers. "Comme toute institution publique, l’Assemblée nationale vérifie tous les marchés qu’elle passe !, s’insurge-t-il. Si après les sociétés utilisent des sous-traitants, nous n’avons pas les moyens de tout vérifier."

    Ousmane raconte que fin 2006 il travaillait sous son vrai nom avec une fausse carte de séjour. Fausse carte que les services de l’Assemblée ont tout de suite détectée. "Mais le chef de chantier m’a dit : “On a besoin de toi. Essaye de trouver la carte de quelqu’un d’autre”", explique-t-il. Ousmane est ainsi revenu avec la carte d’un autre et comme salarié d’une autre société d’intérim.

  • Le 13 janvier 2010 à 11:32, par Christiane En réponse à : VICTIMES DE LA POLITIQUE DU CHIFFRE, DE LA CONCURRENCE ET DE L’IRRESPONSABILITE

    Observatoire du CRA de Palaiseau :

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Tentative de suicide par pendaison
    Au Centre de Rétention de Palaiseau
    Il se pend parce que l’administration française a ignoré ses droits

    En 2006, monsieur T. fuit le génocide au Soudan et la mort de son père et son frère brûlés vifs dans leur maison. Brûlé lui-même au dos et à la jambe, il réussit pourtant à s’enfuir vers Israël. Il est alors arrêté par la police égyptienne alors qu’il tente d’aller en Israël en passant par le Sinaï, expulsé vers le Soudan et où un tribunal le condamne à 10 ans de prison. Libéré lors de l’attaque de la prison par le Mouvement pour la Justice et l’Egalité, il trouve refuge en Libye. Quelques mois plus tard, de peur d’être renvoyé au Soudan, il choisit de partir en Europe pour demander la protection de la France. Il voyage de Libye à Marseille en barque. Il est arrêté le lendemain de son arrivée en France. La préfecture de la Nièvre lui délivre un arrêté de reconduite à la frontière et ordonne un placement en rétention avant même qu’il ait pu déposer sa demande d’asile.

    Le 29 décembre 2009, la Cour européenne des droits de l’Homme ordonne à la France de NE PAS EXPULSER monsieur T. Monsieur T. doit donc être libéré puisque la loi ne permet la rétention d’un étranger « que pour le temps strictement nécessaire à son départ ».

    Peu importe, le lendemain, monsieur T. est présenté au consulat du Soudan (alors qu’il demande justement à être protégé vis-à-vis des autorités soudanaises) dans le but d’obtenir un laissez-passer pour l’expulser. Et la préfecture de la Nièvre s’entête : elle demande une prolongation –inutile- de la rétention de 15 jours acceptée par le juge des libertés. Inutile car la rétention permet à l’administration d’organiser l’expulsion. Or Monsieur T. ne peut pas être expulsé !

    Monsieur T. ne comprend pas pourquoi il n’est pas libéré, il s’énerve et lui qui devrait être libre est placé en cellule d’isolement. D’incompréhension, de désespoir, monsieur T. se pend dans sa cellule.

    Monsieur T. est aujourd’hui en hôpital psychiatrique, toujours sous le régime de la rétention.

    5 retenus sur 9 en grève de la faim

    Même accablement chez les autres retenus face à cette politique du chiffre qui frappe aveuglément pères, mères, familles entières, jeunes majeurs. Ils sont aujourd’hui cinq à refuser de s’alimenter sur les neuf hommes retenus au centre de Palaiseau. Solution désespérée pour protester contre leur expulsion.

  • Le 14 janvier 2010 à 16:37, par Christiane En réponse à : Le Palais-Bourbon rénové par les sans-papiers !

    http://www.humanite.fr/Le-Palais-Bo...

    Dans des conditions de travail scandaleuses, des dizaines de travailleurs en situation irrégulière ont aidé à la réhabilitation d’une annexe de l’Assemblée nationale.

    Ils sont venus avec leurs badges magnétiques. Dessus : leur nom d’emprunt, une photo d’identité et, à côté du logo Bouygues, écrit en lettres violettes : « Assemblée nationale ». Pendant près de deux ans, des intérimaires sans papiers employés par la société Adec, sous-traitante de Bouygues, ont travaillé à la rénovation d’une annexe de l’Assemblée nationale, dans le 7e arrondissement de Paris.
    «  On cotise et on n’a le droit à rien »

    Depuis le 12 octobre, ils sont soixante-deux à occuper l’ancien hôtel Majestic, près de l’Arc de triomphe, dans le cadre d’un vaste mouvement de grève lancé à l’appel de onze organisations.

    Hier, entourés de députés de gauche et de droite et devant de nombreux journalistes, ils ont décrit leurs conditions de travail effroyables : « J’étais sur le marteau- piqueur du matin jusqu’au soir, raconte Sako Bilali, qui travaillait 39 heures par semaine pour 350 euros en moyenne. Quand Khadafi (le président libyen – NDLR) est venu, ils ont renforcé les contrôles de sécurité, on n’a pas pu travailler pendant trois jours. » Doucouré (lire l’Humanité du 31 décembre) a déclaré, d’une voix rendue blanche, par l’émotion : « Nous demandons à ce que les patrons et le gouvernement s’engagent à nous régulariser. On cotise et on n’a le droit à rien. Nous voulons retrouver notre dignité. » « Nous interpellons le président de l’Assemblée mais aussi les questeurs, a déclaré Noël Mamère, député Verts. Comment ont-ils pu ignorer que des travailleurs sans papiers travaillaient dans cette maison ? » Pour le Parti de gauche, Martine Billard a demandé leur régularisation : « Il serait normal que ces travailleurs soient régularisés après tous les services qu’ils ont rendus à la République. »

    (...)

    MARIE BARBIER

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