Une nouvelle négociation s’est déroulée hier au 57ème jour de grève, à la DDTE à partir de
20h00 sous l’égide du médiateur désigné par le Préfet.

De toute évidence, la Multinationale UNILEVER et ses alliés politiques craignent la question
essentielle que nous posons dans notre lutte, celle d’une plus juste répartition des richesses
créées par les salariés.

Cela est bien normal, car c’est à partir de cet éclairage-là que tous les sacrifices qui sont
demandés aux salariés, au nom de la crise, ou au nom de l’intérêt général n’ont plus aucun
sens.
Tout ce qui est pris dans la poche des travailleurs va dans celles de ceux qui nous font la leçon
se versent des salaires indécents, s’octroient des parachutes dorés, spéculent en Bourse contre
les États.
Pour s’accaparer l’argent, valets de luxe et Actionnaires broient les hommes, les femmes et
les enfants, broient les vies ici et ailleurs, partout dans le Monde.

Depuis des décennies, ils récupèrent la totalité des richesses créées par les salariés du Monde
entier, n’ont de cesse de faire croire qu’il se passe l’inverse, que l’on serait des « coûts
salariaux ».
Ils nous contestent le droit de vendre notre force de travail, ils veulent réduire au maximum le
salaire direct et le salaire différé (Retraite, protection sociale, transport) en échange de
quelques miettes sur les bénéfices.
Bénéfices que, avec l’aide de cabinets conseils et d’appuis politiques très larges, ils
s’efforcent d’éloigner le plus loin possible de l’endroit où les richesses sont réellement créées,
là où l’impôt est le moins élevé. Unilever spolie le peuple français et le fisc de 67 millions
d’euros par an.
Ils veulent faire croire, convaincre, que c’est eux qui créent les richesses et veulent avoir le
droit d’en disposer librement.

C’est très certainement ce qui explique que, s’agissant de Fralib Gemenos, les dirigeants
osent, sans rougir, diffuser partout l’idée que nous aurions des salaires au-dessus de la
moyenne. Le salaire annuel du PDG UNILEVER Monde était, en 2008, de 4,740 millions
d’€uros, soit mensuellement 393 500 €, soit 273 fois le SMIC.

Bien qu’ils accaparent la quasi-totalité des richesses, il n’y aurait donc, à leurs yeux, aucune
raison sérieuse qui fasse que les 80% de salariés de Fralib soient en grève. C’est certainement
cela qui explique les privilèges qu’ils s’octroient, leur arrogance va jusqu’à leur faire imaginer
qu’ils détiennent la vérité de ce qui est juste ou pas.

Ainsi, ils espèrent naviguer sur un océan sans tempête en diffusant l’idée que quand ils sont
trop pauvres, trop mal payés, les salariés ne peuvent pas se mettre en grève pour exiger le
droit de vivre dignement et que ceux qui ont les moyens de le faire devraient avoir la dignité
de s’abstenir par respect des plus pauvres. Ainsi, ils pourraient eux dormir tranquille sur leur
matelas de billets.

C’est cette idéologie qui veut opposer les salariés entre eux que diffusent largement les
médias au service de ceux qui payent la publicité.
Pour ce qui nous concerne, forcés par la dégradation constante de nos conditions de vie et de
travail, nous avons choisi d’investir une partie de notre participation dans le droit à la dignité,
pour une meilleure répartition des richesses dont nous démontrons que notre part ne cesse de
diminuer depuis 20 ans.

Depuis 9 semaines, nous nous battons avec beaucoup de détermination face à la
multinationale. Réunis en assemblée, nous avons bien mesuré cette situation.
Nous avons pris en compte ce que l’on a réussi à faire bouger, et contraint la direction à de
premiers reculs et à revenir autour de la table de négociations. La direction haineuse et
méprisante qui par son comportement porte l’entière responsabilité de ce conflit est
totalement disqualifiée.

Nous sommes conscients que la multinationale a voulu ce bras de fer et nous l’avons relevé.

En mesurant le niveau exceptionnel de la Solidarité qui s’est organisée autour de notre lutte,
tout ce que l’on a fait bouger sur les questions soulevées.

Nous faisons de la question de notre Unité, de notre Solidarité, le maillon solide de notre
lutte.
Dans le respect de ces engagements, nous avons voté à l’unanimité la poursuite du bras de fer
engagé depuis 58 jours (9 semaines) sur les salaires et la dignité, sous d’autres formes à
l’intérieur de l’entreprise.

Hasta la victoria siempre !

SOLIDARITE FRALIB

Intitulez vos chèques « Solidarithé Fralib » et adressez les à : « Syndicat CGT
Fralib SU,
500 avenue du Pic de Bertagne 13420 GEMENOS »

http://www.cgt-unilever-hpc-france.com

Interview de Gérard Cazorla, délégué CGT et secrétaire du CE de Fralib.
http://npa13est.free.fr/spip.php?ar...

Rencontre avec les salariés de Fralib
http://www.dailymotion.com/video/xd...

Ils étaient en tête de cortège de la manifestation du 1er mai à Marseille.

1er mai 2010

55ème jour de grève, fin de la 8ème semaine, et prêts à attaquer la 9ème.

Superbe manifestation du 1er mai, a priori on nous a enfin vus au niveau national avec TF1 et France2 etc… Il était temps au bout de 55jours de grève (2 mois). Si on avait pris l’option fait divers (séquestration, ou bonbonne de gaz) on aurait sûrement fait l’ouverture du 20H00, « drôle de pays ».

A l’issue de la manifestation nous sommes revenus à l’usine pour le traditionnel barbecue solidaire du week-end, malgré la pluie. Nous avons une nouvelle fois reçu beaucoup de visite et de soutien pour notre conflit.

A l’occasion de ce 1er mai la solidarité se chiffre uniquement sur cette journée à plus de 2500€.

Nous en sommes à près de 46000€.

Ne vous arrêtez pas, cela nous est très utile et très important dans notre combat

Déterminés à gagner nous nous préparons à une nouvelle semaine de lutte la 9ème.

Dès lundi nous serons sur le pont et nous réfléchissons à de nouvelle initiative forte, la venue de FILLON lundi à CADARACHE nous interpelle toujours.

Hasta la victoria siempre !

La Provence du 30 avril 2010

http://www.laprovence.com/article/e...

Ils n’en sont pas à leur premier coup d’éclat. Hier, les salariés de Fralib, en grève depuis le 8 mars, étaient en état de siège dans les locaux de l’inspection du travail. En effet, déjà une première médiation, menée par Jean-Pierre Bouilhol, inspecteur départemental du Travail, avait échoué la semaine dernière.

(...)

Si l’action, menée hier dans les locaux de l’inspection du Travail, a été "calme", les salariés de Fralib ne comptent pas s’arrêter en chemin et programment déjà des opérations pour la semaine prochaine.

(...)

La Marseillaise du 29 avril 2010

http://www.lamarseillaise.fr/le-fai...

Ils veulent faire chanter les lendemains

Depuis 54 jours, l’usine Fralib à Gémenos est en grève pour une augmentation de salaire. Preuve à l’appui, les salariés ont démontré qu’une autre répartition des richesses était possible. Demain, ils seront en tête de cortège à la manifestation du 1er mai.

(...)

« La solution ? Moins de dividendes
aux actionnaires »

(...)

Les salariés de Fralib ont occupé hier matin la Direction départementale du Travail et de l’Emploi à Marseille où ils ont été reçus par le directeur départemental. Ils ont obtenu la tenue d’une nouvelle séance de négociation ce matin à 11h à la DDTE en présence du directeur départemental du travail, médiateur dans ce dossier, de la direction du groupe Unilever et des représentants des salariés.

Article paru dans l’Humanité le 29 avril 2010
http://www.humanite.fr/2010-04-29_P...

Les Fralib toujours sur le front

Huitième semaine d’une mobilisation marathon. Les grévistes réclament une augmentation de 2 centimes d’euros de la part des salaires sur les boîtes de 25 sachets de thé.

C’est un conflit hors norme. Lundi dernier, les 185 salariés de l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), filiale d’Unilever où sont produits les sachets de thé pour Lipton et Éléphant, ont entamé leur huitième semaine de grève. Les salariés réclament 200 euros d’augmentation. La direction, de son côté, n’a toujours rien lâché et se cantonne à + 0,8 %, assorti de 0,72 % d’augmentations individuelles pour la moitié des salariés.

(...)

Chez Fralib, comme dans le reste du groupe, les salariés dénoncent aussi la dégradation constante des conditions de travail, qui a été de pair avec la réduction des effectifs. « Sur mon poste, le cellophanage et le conditionnement des sachets de thé, nous étions quatre personnes il y a deux ans. Maintenant, à production constante, il voudrait qu’on fasse le boulot à deux. Désolé, mais ce n’est pas possible », souligne Marie-Ange.
(...)

M.F.

Mercredi 28 avril

Hier, nous n’avons pas fait de compte rendu, pour cause de très grande journée.

Nous nous sommes séparés dès lundi soir en 2 groupes.

6 minibus sont partis lundi soir pour rouler toute la nuit et participer au rassemblement devant le siège d’UNILEVER à RUEIL MALMAISON.

Ce rassemblement a été un très grand succès, plus de 300 personnes venant de tous les sites d’UNILEVER, ils étaient tous représentés ainsi que tous les syndicats du groupe.

Nombreux arrêts de travail dans tous les sites. Plusieurs dizaines de salariés du siège sont descendus nous rejoindre dans le rassemblement avec leurs représentants. Cela prouve bien les problèmes dans UNILEVER.

Une délégation a été reçue par le PDG d’UNILEVER France Bruno WITVOET. Les représentants des salariés ont exprimé le mécontentement grandissant dans tous UNILEVER. Ils ont aussi exigé l’ouverture de réelles négociations dans notre conflit.

L’autre parti de nos troupes est restée sur place afin de participer au rassemblement devant la DDTE à 16h00 pour le début des négociations avec M.FAURE Fréderic pour la direction d’UNILEVER sous la médiation du directeur de la DDTE.

La négociation a durée pendant plus de 10h00. Les points sur les conditions de reprises ont évolué, mais sur la question des salaires, le compte n’y est toujours pas.

Nous nous sommes quittés avec un relevé de proposition établi par le médiateur.

Mais le bras de fer continu, les salariés ont décidé de reconduire le mouvement.

Nous participerons également à la manifestation de nos camarades postiers du 8ème en grève depuis plus de 15 jours.

Nous attendons des nouvelles du médiateur Mr BOUILHOL, à qui nous avons donné la position des salariés grévistes.

Déterminés à gagner nous allons continuer à faire feu de tout bois !!!!

La solidarité continue à arriver ne vous arrêtez pas, cela nous est très utile dans notre combat

Hasta la victoria siempre !

http://mediterranee.france3.fr/info...

26 avril 2010

4 ont été assignés au Tribunal de grande instance de MARSEILLE par la direction de FRALIB.

Le rendu du jugement est prévus pour mercredi 27 avril 14h.

http://www.cgt-unilever-hpc-france....

50ème jour de grève et début de la 8ème semaine de grève.

Ce matin nous avons rencontré Madame KRAUS Carine du cabinet du ministre Christian ESTROSI, accompagné du médiateur Monsieur BOUILHOL le Directeur départemental du travail et de la directrice adjointe.

Nous avons dressé un tableau de la situation et la direction départementale du travail a considéré qu’il correspondait très précisément à la réalité.

Le cabinet du ministre s’est engagé à interpeller UNILEVER au niveau Européen, à travers Monsieur HANS SYNHAEVE président de la catégorie Boisson, affin de vérifier l’état d’esprit dans lequel il se présente à la table des négociations.

Quelques heures plus tard nous nous sommes rendu au Tribunal de Grande Instance à Marseille ou nous avons pique niqué avec une cinquantaine de salariés.

En difficulté la direction a plaidé en faisant passer les grévistes pour des délinquants et des mafieux. Elle a brodé, brodé, brodé à tel point que Monsieur LLOVERA interrogé par le Juge ne savait plus combien il y avait d’entrée dans l’usine.

Notre avocat a été lui sur le fond et a démontré qu’il n’y avait ni entrave au travail (nous avons fournis 6 attestations de non grévistes) et ni entrave à la circulation des biens et marchandises.

Le rendu du jugement est prévus pour mercredi 27 avril 14h.

Demain grosse journée :

 Rassemblement National à 11h30 au siège UNILEVER à Rueil Malmaison avec les autres entreprises du groupe en action.

 Rassemblement Départemental à 15h30 à la DDTE Marseille lieu de la négociation avec UNILEVER France.

Déterminé à gagner nous faisons feu de tout bois !!!!

Tract :

JUSTICE POUR LES TRAVAILLEURS

Depuis le 8 Mars 2010, soit 50 jours, 80% des salariés de FRALIB SU Fralib (LIPTON, ELEPHANT,
TCHAE du groupe UNILEVER), sont en grève.

Depuis 8 semaines, nous nous battons pour notre dignité.

Gagner notre dignité c’est une augmentation de salaire de 200€/mois pour tous immédiatement. Cela n’est
qu’une toute petite partie des richesses créées, des gains de productivité, du savoir faire des travailleurs
qu’UNILEVER s’est accaparé, depuis plus de trente ans. Gagner notre Dignité c’est, aussi, mettre un terme aux
remises en causes de nos acquis, au climat méprisant qui règne, depuis deux ans dans notre entreprise.

Nos syndicats CGT et CGC ont mesuré l’impact de cette augmentation sur le prix d’une boîte de thé ou
d’infusion de 25 sachets. Cela aboutirait à augmenter la part des salaires de 2 centimes d’euros. Elle passerait
ainsi de 15 à 17 centimes (entre 10% et 16%du prix) pour une boîte vendue entre 1,60€ et 2,60.

UNILEVER fait payer ses produits 4 fois plus chers en France et il paie l’essentiel
de ses impôts en Suisse.

Le prix de vente des « thés-infusions » est en France, 4 fois supérieur, à celui des pays d’Europe de l’Est et de
Russie. Vous aurez bien compris qu’il ne s’agit pas là d’un problème de coût salarial !
Le groupe Unilever réalise en France, 60% de son CA d’Europe de l’Ouest sur les thés et infusions.
Avec la mise en place de la société écran Suisse « USCC », UNILEVER s’exempte chaque année depuis 2005
de plus de 60 000 000 (millions) d’Euros d’impôts sur les produits vendus en France.

Cela suffit.

Entre 2007 et 2008 UNILEVER France a reversé 1 milliard 50 Millions d’€uros de dividendes au groupe. Ils
attribuent, à leurs valets, des salaires indécents. Ainsi, Le salaire annuel du PDG UNILEVER Monde qui ose
mettre en œuvre cette stratégie était, en 2008, de 4,740 millions d’€uros, soit mensuellement 393 500 €, soit
273 fois le SMIC.

Plumés en salaire, plumés en emploi, plumés en protection sociale, plumés en
retraite, plumés en impôts par UNILEVER cela fait trop pour les travailleurs !

Hasta la victoria siempre !

8ème semaine de grève

Face à l’individualisme, faire vivre la Solidarité est un enjeu de Société.

La Solidarité ce n’est pas obligatoirement de l’argent, quoi que
dans les luttes c’est une question essentielle pour pouvoir résister.
La lutte extraordinaire des Fralib, basés à Gémenos dans les
BDR, relance avec force cette question.

8 semaines de grève, 8 semaines sans salaire. Il n’est pas
nécessaire d’être devin pour mesurer que sans une Solidarité à la hauteur, leur lutte sera plus
compliquée !

Cela serait fou ! Permettre aux Fralibs de tenir c’est collecter 8 000 € par jour. Cela est
possible.
Ne peut-on pas imaginer trouver, dans ce pays de la Révolution de 60 millions d’habitants
dont 8 millions de pauvres certes, mais aussi d’autres, 8 000 qui, pour un mois, s’engagent
dans un véritable soutien et organisent la collecte ?
Dans ce Pays, il existe des centaines de milliers de gens Solidaires, prêts à donner ou à
collecter 10€, 20€, 30€ ou 50€ par mois, 1€ par jour, 5 € par semaine, pour peu qu’on
l’organise.
Bien sûr que oui ! Pour cela, il nous faut réapprendre, la Solidarité. La Solidarité c’est donner
soi-même, apporter « sa » contribution pour une cause que l’on pense juste, que l’on soutient
en fonction de ses moyens.Marc Bussone

Il n’est certainement pas possible à chacun d’être Solidaire de tout. Il n’est pas moins possible
de ne plus être solidaire de rien. La Solidarité est un enjeu de société.

Les Fralibs en sont à leur 8ème semaine de grève.
Leur 8èmesemaine sans salaire. Ils ne méritent pas seulement le respect, ils méritent aussi
notre Solidarité financière.

Ensuite le mardi, la journée nationale d’action dans UNILEVER France avec la manifestation au siège, et en parallèle, l’ouverture de négociation avec un médiateur et la Direction d’UNILEVER France.

On va continuer à y mettre toute notre détermination, pour à la fois, la réussite de cette journée d’action, dans l’intérêt de l’ensemble des salariés d’UNILEVER France et imposer à UNILEVER de réelles négociations dans notre conflit.

http://www.libemarseille.fr/

24 avril 2010

Fralib : la contestation bout toujours

SOCIAL.Le conflit est en passe de battre des records. Lundi, les salariés de Fralib, filiale d’Unilever qui fabrique des sachets de thé pour Lipton et Eléphant, entameront leur huitième semaine de grève. Ils réclament 200 euros d’augmentation, la direction en propose 16. (...)

’Humanité

En grève depuis 43 jours pour une augmentation de 200 euros, les salariés de la filiale d’Unilever multiplient les interventions dans les hypermarchés de la région marseillaise.

(...)

http://www.cgt-unilever-hpc-france....

marques UNILEVER

Voir aussi Mille Bâbords 14447