Une tribune pour les luttes

Expulsion de Guilherme Hauka Azanga, vol Roissy Luanda mercredi 7 22h05.
Guillerme a été débarqué, il faut le libérer et le régulariser !!

La barbarie et les mensonges devraient avoir des limites.
Nous devons obtenir la libération de Guilherme, pour lui, dont la vie est menacée en ANGOLA, et pour sa famille persécutée.
Luttons encore contre cet acharnement d’Etat.

Article mis en ligne le jeudi 8 avril 2010

G comme Guilherme, comme Garde espoir (lettre de Léah à Guilherme)

Guilherme,

Il est bien joli ton prénom, c’est ça que j’ai noté en premier, et puis après, j’ai vu ton visage sur quelques photos, sur un mur, sur le net.

(...)

http://8h30.tumblr.com/post/5051813...


Guilherme a été sorti du CRA de Lyon dans l’après-midi et conduit à Paris par l’avion spécial du ministère de la rafle.

Nous étions 8 à Roissy pour discuter avec les passagers. Accueil favorable dans l’ensemble (malgré les quelques inévitables abrutis). Un passager prévient directement le consul d’Angola puis l’ambassadeur mais jusqu’au bout nous n’avons pas confirmation de la présence de G. sur le vol. Une équipe de TF1 fait un reportage.

A l’affichage, l’avion est d’abord annoncé pour 22h05 puis 22h15 22h45 Finalement, il partira à 23h30. Officiellement, ni la PAF, ni la préfecture du Rhône, ni le ministère ne savent quelque chose. Cela étant, des fuites et des petites phrases lâchées par des policiers nous font penser qu’il est très probablement en GAV.

C’est maintenant confirmé. On ne sait pas exactement où il est, ni s’il comparaitra et quand mais on sait qu’il est en France.

Dès qu’on sait quand il comparait, on essaye de faire venir le maximum de monde et de presse à l’audience.


Jeudi 8 au matin.

A priori Guilherme est en garde à vue à Paris mais on ne sait pas où ni quand il sera de nouveau présenté devant un juge.

___

L’avion a décollé avec plus d’une heure 1/4 de retard (11H25 au lieu de 10h05)
Un passager a été sorti, il semble que ce soit guilherme

Sur Lyon : plus de 300 peronnes en rassemblement en ville. Rassemblement qui est parti en manif à la préf ... resté sur place jusque vers 20h30 .... Puis rassemblement d’une bonne quarantaine de personnes devant l’école jusqu’à environ ... Minuit 30.

Merci à tous ceux qui se sont mobilisés à l’aéroport ou ailleurs, on continue.

http://www.leprogres.fr/fr/region/l...


Communiqué de presse

Expulsion en cours de Guilherme Hauka Azanga, vol Roissy Luanda 22h05 AF 628

Lyon 7 avril 2010, 16 h 45.

Aujourd’hui à 16 h 30, Guilherme ne répond plus au téléphone,il a été a été extrait du CRA à 15h50 , et a sans doute été embarqué dans un avion qui a décollé de Bron à 17h10.... Il est probablement en cours d’expulsion. A l’aéroport de Lyon Bron, on a noté une présence très forte et très inhabituelle de forces de police, avec survol de l’aéroport par des hélicoptères , et semble t-il la présence d’autorités ?

Un avion d’Air France part pour Luanda ce soir à 22 h 05, vol AF 928, terminal 2 F. Des parents d’élèves sont en route pour Roissy pour être au départ de l’avion. Actuellement, nous ne savons pas où est Guilherme, ni par quel moyen de transport il pourrait être transféré vers Paris ou ailleurs.

Hier, mardi 6 avril, les parents d’élèves de l’école remettaient la lettre ci-dessous à Madame Simone Veil ; à 17 h ils étaient reçus en préfecture par Monsieur Hénin pour expliquer la situation de Guilherme Hauka Azanga et demander à la préfecture de le libérer et de le régulariser.
Ce matin, la préfecture indiquait que sa position ne changeait pas. Donc qu’elle voulait expulser Guilherme et disloquer sa famille.

Les parents, enseignants, citoyens vont manifester ce soir à 18 h, comme hier et comme demain, place des Terreaux pour réclamer un peu d’humanité.

Est-ce vraiment trop demander ?


La préfecture qui avait promis de recontacter le comité de soutien à Guilherme au vu des nouveaux élements de son dossier reste silencieuse.

Tout laisse penser à cette heure que l’embarquement est prévu ce soir dans le VOL AF928 Paris - Luanda
NOUS VOUS DEMANDONS VOTRE AIDE IMMÉDIATE A TOUTES ET TOUS.

Il s’agit simplement d’envoyer l’image jointe au service "CLIENTS" d’Air France.
Cela prend deux minutes en utilisant leur formulaire sur leur site.
Il se trouve ici : http://bit.ly/d3QKhi
les champs indiqués par un * sont à remplir obligatoirement, vous pouvez laisser les autres vides.

Ville de départ :PARIS CHARLES DE GAULLE
Ville d’arrivée : LUANDA
Exemple de message :
"Je m’insurge contre l’éventuel embarquement forcé de Mr Hauka-Azanga sur le vol AF 928 de ce jour"

S’il vous plait, faire circuler ce message.

7 avril 2010

Guilherme est toujours au CRA de Lyon, et il n’y a pas de mouvement particuliers pour l’instant

La permanence devant le CRA a commencé.

http://www.gmain.fr/


6 avril 2010 17 heures

Mardi 6 avril, à l’issue d’une énième audience de justice la rétention de Guilherme HAUKA AZANGA a été prolongée de 3(ou 5) jours Il peut être expulsable d’un moment à l’autre. Guilherme est encore au CRA , mais ses affaires sont dans une voiture.

A 18 heures, les parents, se rassemblent à Lyon. Le prochain vol pour Luanda est demain soir, à Roissy

Nous devons obtenir la libération de Guilherme, pour lui, dont la vie est menacée en ANGOLA, et pour sa famille persécutée

Ministre de l’immigration
Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@iminidco.gouv.fr
fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Ministre eric.besson chez iminidco.gouv.fr
Matignon :
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire


Et là où se prennent les décisions
Elysée fax : 01 47 42 24 65
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet chez elysee.fr

 


Récit d’un acharnement d’Etat

Guilherme est Angolais, débouté de sa demande d’asile en France il y a 8 ans, il est resté en France, y vit et y travaille depuis lors. Il y a retrouvé une vie de famille avec sa compagne Florence, il assume avec elle le soin de leurs quatre enfants dont 3 sont élèves de l’école Gilbert DRU à Lyon 7e, le dernier va à la crèche. Tous nés en France.

En 2009, la préfecture du Rhône refuse de donner un titre de séjour à Guilherme

· 19 janvier 2010 : Guilherme est arrêté à domicile. Le 30 janvier, il refuse d’être expulsé, pour ne pas laisser sa compagne et ses enfants. Il est tabassé puis traduit en justice . Guilherme est alors condamné à deux mois de prison pour refus d’embarquement.

· 18 mars, il sort de prison….. mais pour être mis directement dans un avion pour l’Angola via Francfort. Il est baillonné et ligoté. A Francfort, le pilote refuse de partir avec un passager dans un état pareil.

· Guilherme est rapatrié en France par la police, à nouveau enfermé au centre de rétention de Lyon St Exupéry.

· 20 mars, le juge des libertés libère Guilherme qui retrouve Florence et les enfants. Le cauchemar parait terminé.

· 23 mars, la préfecture de LYON fait appel de la décision de libération qui est cassée. Guilherme n’a pas été prévenu, le jugement s’est fait sans lui.

· 25 mars, grand déploiement de police vers 8 h 30. Après avoir cassé la porte de l’appartement familial, la police embarque Guilherme, un révolver est pointé sur lui devant ses enfants . Guilherme est à nouveau enfermé au CRA de Lyon Saint Exupéry. Une demande d’asile est déposée.

- 31 mars, la demande est rejetée. Guilherme reste en rétention, expulsable à tout moment

· 4 avril : audience du JLD pour la prolongation de rétention, la préfecture demande une prolongation de cinq jours avec expulsion prévue dit-elle demain lundi de Pâques de Roissy. : 15h : le Juge des Libertés ordonne la libération de Guilherme.

16h30 : le Parquet fait appel.. Guilherme reste enfermé pour un nouveau procès mardi 6 avril à 10h. MAIS la justice impose que Guilherme soit présent à ce procès, ce qui empêche le préfet de tenter une nouvelle expulsion en urgence.

- 6 avril : rétention prolongée , Guilherme est expusable à tout moment

.

Depuis le 19 janvier 2010, Guilherme a passé 4 jours avec sa compagne et leurs enfants, et 72 jours en rétention ou en prison, il a subi deux arrestations à son domicile, trois tentatives d’embarquement et trois passages à tabac.

Le préfet du Rhône le sait et l’assume . Comme il sait qu’en découvrant son acharnement, des centaines de citoyens ont affiché une photo de leurs mains sur le blog des auteurs et illustrateurs de jeunesse mobilisés pour Guilherme, que des centaines de mains ont été dessinées place des Terraux à Lyon le samedi de Pâques par plus de 500 personnes rassemblées pour Gulherme , Il sait aussi que des dizaines de parents de d’élèves occupent l’école des enfants pour protester contre ses décisions et se relaient autour du centre de rétention

Que craint donc le préfet du Rhône qui a mobilisé le lundi de Pâques huit véhicules contenant chacun six à huit CRS devant le tribunal de Lyon, a fait remplir les couloirs de CRS, au bas mot une vingtaine entre l’entrée et la salle d’audience, soit une centaine d’hommes en armes pour expulser un homme seul, sans papiers, sans droits. L’image d’une société, celle que souhaite Monsieur Géraud celle justement dont on ne veut pas et qui dégoûte les enseignants, les parents et les enfants des écoles de Lyon et d’ailleurs.

Communiqué du préfet du Rhône «  :

Le centre familial de M. Hauka Azanga est, de toute évidence, dans son pays, en Angola, où résident son épouse et ses 5 enfants, nés entre 1991 et 2000, comme en attestent toutes les décisions de justice. Il vit en France des seules allocations perçues par son actuelle compagne, avec laquelle il déclare avoir deux enfants mais avec laquelle il n’y a jamais eu de communauté de résidence avant novembre 2009.

Lettre de Sandrine Delanoë, Membre du collectif de soutien pour la régularisation de Guilherme Hauka-Azanga, voisine de la famille et membre de plusieurs associations du quartier

Monsieur le Préfet du Rhône,

Je vous prie de bien vouloir reconsidérer les nouvelles pièces versées au dossier de Monsieur Guilherme Hauka-Azanga, avec attention et humanité, et de et de régulariser sa situation afin qu’il puisse résider en France en toute légalité et ainsi continuer à s’occuper de sa famille, une compagne malade et 4 enfants de 18 mois à 10 ans, comme il le fait depuis 5 ans.

Je me permets de porter à votre connaissance les faits suivants, qui apparemment n’étaient pas connus du tribunal administratif ayant statué sur les demandes d’asile de Monsieur Hauka-Azanga et sur les conclusions duquel vous vous êtes appuyé pour prononcer votre ordonnance de reconduite.

En effet, votre argument central pour justifier le retour de Monsieur Hauka-Azanga en Angola s’appuie sur l’idée que sa résidence familiale est en Angola, or ceci est faux : nous sommes une bonne centaine à pouvoir témoigner que sa résidence est bien à Lyon, au 52 rue Montesquieu, depuis 5 ans, avec sa compagne Florence Mawété et leurs 4 enfants, que Monsieur Hauka-Azanga accompagne et va chercher à l’école et à la crèche chaque jour. En plus de nos témoignages , nous vous prions de bien vouloir prendre connaissance des documents que nous vous avons transmis, résumés ci-dessous :

1/La compagne angolaise de Monsieur Guilherme HAUKA-AZANGA, Maria de Fatima Joao Miguel, est décédée le 10 août 2004 à Cazenga d’une crise cardiaque suite à blessure par arme à feu. Nous disposons d’une copie de l’acte de décès n° 1239/004, conservé à l’Etat civil de Luanda, Angola.

2/ Guilherme est le père de deux enfants nés à Lyon, Gaël né le 14/02/2007 et Dorcas née le 25/12/2008, tous deux reconnus avant leur naissance par Guilherme et sa compagne actuelle, leur mère, Florence Mawete Nekina - actes de naissance n° 328 et 2437 délivrés par la Mairie de Lyon 2ème

3/ Les personnels de l’association "Habitat et Humanisme", qui héberge Monsieur Hauka-Azanga et sa famille au 52, rue Montesquieu, ont produit des témoignages écrits attestant de l’ancienneté de la résidence et de la vie familiale de Monsieur Hauka-Azanga à cette adresse.

Ces attestations ont été produites hier à l’audience du Juge des Libertés et de la Détention. Ce sont donc des pièces nouvelles au dossier que nous vous demandons de bienvouloir étudier pour reconsidérer la situation.

4/ Les enfants issus de la première union de Monsieur Hauka-Azanga ne se trouvent pas en Angola mais ont été mis à l’abri au Congo, et placés par une institution catholique que nous cherchons actuellement à contacter pour obtenir de leurs nouvelles et des documents attestant de leur présence.

Outre le fait que la résidence familiale habituelle et régulière de Monsieur Hauka-Azanga est bien en France et que l’expulser serait une violation du droit à la vie privée et familiale (Déclaration Européenne des Droits de l’Homme , article 8) et une violation de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant) - il n’y a aucun motif de reconduire Monsieur Hauka-Azanga en Angola où il n’a plus aucune attache familiale.

Par ailleurs, Guilherme s’occupe également avec soin des 2 filles aînées de sa compagne, Exaucée 10 ans et Chloé. Leur mère souffrant de graves problèmes de santé (ne pouvant assurer seule les soins nécessaires aux enfants).

Les 4 enfants ont besoin de leur père !!!

Nous demandons la régularisation de Guilherme, qu’il est en votre pouvoir discrétionnaire d’accorder à tout moment. Revenir sur vos décisions antérieures, au vu de ces informations qui apparemment ne vous sont pas parvenues, ne serait pas une marque de faiblesse mais d’intelligence et d’humanité.

Contact tel : 06.78.75.7258, Mr DELAVERNHE, parent d’élève G.DRU

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http://www.gmain.fr/


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