Une tribune pour les luttes

Il y a un an Ali Ziri est mort. Il aurait aujourd’hui 70 ans. Il avait travaillé 40 ans en France.

Procès de son ami Arezki Kerfali, 62 ans, lui aussi violenté par les policiers, le 24 juin prochain au Tribunal correctionnel de Pontoise pour « outrage ".

Manifestons notre solidarité ! (Trains depuis la Gare du nord ou de Saint Lazare jusqu’à Pontoise, compter 40 minutes de trajet, le palais de justice est à 10 minutes à pied.)

Article mis en ligne le mercredi 23 juin 2010

Le 11 juin 2009, à Argenteuil, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans
mourait suite à une interpellation par la police. Les 3 policiers
impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat
d’Argenteuil. Son ami M. Arezki Kerfali s’en est sorti avec
une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps. Poursuivi
pour outrage (on l’accuse d’avoir dit, comme son ami avant de mourir :
"Je vais porter plainte"), c’est lui (et pas les policiers !) qui
comparait le 24 juin à 9h devant le TGI de Pontoise

Manifestons notre solidarité !

(Trains depuis la Gare du nord ou de Saint Lazare jusqu’à Pontoise,
compter 40 minutes de trajets le palais de justice est à 10 minutes à pied.)


Journée d’hommage le 19 juin 2010 à Ali ZIRI et aux victimes de violences policières.

Il y a un an Ali Ziri est mort. Il aurait aujourd’hui 70 ans. Il avait travaillé 40 ans en France. Il vivait au foyer Adoma (ex-Sonacotra), près de la gare du centre-ville d’Argenteuil.

Passager d’une voiture, il est interpellé le 9 juin dernier à l’angle des rues Jeanne d’Arc et Antonin-Georges-Belin. Ensuite, il est conduit à commissariat d’Argenteuil par les policiers. . Il décède moins de 48 heures plus tard à l’hôpital Victor-Dupouy à Argenteuil. On retrouvera sur tout son corps pas moins de 27 hématomes, dont certains ont entre 12 et 17 cm de longueur.

Les organisations, qui appellent à la vérité et à la justice, cet hommage, ont organisé plusieurs grandes manifestations, avec des témoignages auprès des différents médias. Sans cette mobilisation citoyenne, sans notre pression, l’affaire aurait été classée : «  mort naturelle ». Il a fallu plusieurs semaines pour obtenir l’expertise de l’Institut médico-légal. Ses conclusions sont accablantes pour les policiers impliqués dans cette affaire : «  Ali Ziri est mort par arrêt cardio-circulatoire d’origine hypoxique par suffocation et appui postérieur dorsal ». Dés lors, une instruction est en cours pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

La Police nationale récidive, une fois de plus, et développe des réflexes racistes. C’est intolérable et inacceptable !

Les fonctionnaires soupçonnés d’avoir causé la mort d’Ali Ziri n’ont été ni suspendus ni désarmés ni même déplacés. Au contraire, c’est Arezki Kerfali, 62 ans, invalide à 60 %, qui conduisait la voiture, qui comparaît le 24 juin prochain au Tribunal correctionnel de Pontoise pour « outrage ». Arezki Kerfali, suite à cette interpellation violente, présente toujours des séquelles.

Le samedi 19 juin prochain, soyons nombreux pour exiger que la vérité éclate et que justice soit faite.

16h-19h « projection du Film « Ali ZIRI vie et mort d’un Chibanis »
Interventions et débat en présence de :

Mouloud AOUNIT (MRAP),
Erik BLONDIN (Syndicat Sud intérieur –Policier),
Matthieu BONDUELLE (Syndicat de la Magistrature),
Alima BOUMEDIENE-THIERY (Sénatrice – Les Verts),
Pauline VILLARD (Amnesty international)....

Suivi d’une soirée artistique : Akli D., Amirouche, Jil Ghiwane, Houari Aouinet, Arylès, Cheb Fayçal, Salim Smaïli….

Salle Jean Vilar, 9 Boulevard Héloïse Argenteuil

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2010 à 12:55, par Christiane En réponse à : La thèse de la bavure relancée dans la mort d’Ali Ziri en 2009

    Avec reportage vidéo
    http://www.france-info.com/france-j...

    Un rapport de la commission nationale de déontologie de la sécurité relance la thèse de la bavure policière après la mort d’Ali Ziri en juin 2009. L’homme, âgé de 69 ans, avait été arrêté avec un ami à Argenteuil. France Info s’est procuré ce rapport accablant.

    L’affaire remonte au 9 juin 2009, à Argenteuil dans le Val d’Oise. Ce soir là, Ali Ziri et son ami Areski Kergali sont arrêtés et emmenés au commissariat de la ville. Ali Ziri, retraité franco algérien âgé de 69 ans, décèdera deux jours plus tard. Une crise cardiaque due à un fort taux d’alcoolémie, conclut une première autopsie.

    Une explication mise à mal par une autre expertise. Les médecins, qui ont de nouveau examiné le corps du retraité, découvrent de nombreux hématomes. 27 au total recensés sur le corps du vieil homme. Certains sont très importants. Certains parlent déjà de bavure policière.

    Cette hypothèse est renforcée par un rapport de la commission nationale de déontologie de sécurité. Un rapport accablant. Selon lui, le traitement reçu par Ali Ziri après son arrestation a été particulièrement violent. Les images de vidéo surveillance le montrent. On y voit en effet Ali Ziri être expulsé du véhicule de police, jeté au sol, menotté, allongé par terre la tête dans le vomi.

    La commission nationale de déontologie réclame des sanctions contre les policiers visibles sur la vidéo. L’instruction du dossier Ali Ziri est toujours en cours. Arezki Kerfali doit quant à lui comparaître devant le tribunal en 2011 pour outrage à agent.

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