Une tribune pour les luttes

EGYPTE
Plus de trois cent cinquante morts, un millier de disparus, des milliers de blessés, des centaines d’arrestations, d’énormes manifestations, 4000 grèves à travers le pays.
La place Tahrir est toujours occupée.
TUNISIE.

Les opposants continuent à contester les nominations, à réclamer de vrais changements et une assemblée constituante.

" Tunisie, Egypte : quand les peuples prennent leur destin en main"

Egypte,vendredi 11 février 2011 17h. : MUBARAK A DEMISSIONNE.
L’armée serait chargée de gérer la période de transition.
La Suisse a gelé les avoirs de l’ex président Moubarak.
Sarkozy ne dit rien !

Article mis en ligne le vendredi 11 février 2011

Le Monde.fr :  :

- Une synthèse des événements de la journée d’aujourd’hui, avec le départ de Moubarak et le transfert des pouvoirs à l’armée.
.

- Une chronologie sur les 18 jours de révolte qui ont mené au départ du raïs.

- Un portfolio sur 30 ans de pouvoir d’Hosni Moubarak.

Beaucoup de vidéos sur le site du
http://juralibertaire.over-blog.com/

En direct

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

http://www.france24.com/fr/20110211...

France 24.com


Rappel (Pour le détail, voir plus bas dans l’article) :

EGYPTE

Mardi 1er février, grande réussite de la "Marche du million".
Mercredi et jeudi : Des stipendiés de Moubarak ont attaqué les manifestants de la Place Tahrir qui se sont défendus courageusement.
Vendredi 4, pour "La Journée du départ", l’affluence était plus nombreuse que le "Jour du million".
Samedi 5, l’armée a tenté sans succcès d’évacuer la place Tahrir. Le mouvement ne semble pas s’essouffler.
Dimanche 6 février , les manifestants continuent pendant que d’autres négocient...

Lundi 7 et mardi 8
Au moins cinq morts et une centaine de blessés par balles à El Khargo, à 400 kilomètres au sud du Caire.
Mercredi 9 février, les manifestants bloquent l’accès au Parlement.
Jeudi 10 : Les manifestants attendent la démission annoncée de Moubarak
Vendredi 11 : "Jour de colère des 20 millions" après les attentes déçues d’hier. Des dizaines de milliers de manifestants autour de la TV d’Etat et des palais présidentiels au Caire et à Alexandrie.

"Pars Pars", "A bas le régime", "Nous voulons notre liberté", "Moubarak a peut-être le cuir épais, mais nous avons les ongles affûtés"
et depuis jeudi "Nous voulons pendre ou juger Moubarak le meurtrier".

La fortune volée par les Ben Ali qui ne représente "que" cinq milliards de dollars, fait "riquiqui" à côté de celle volée par les Moubarack évaluée à 70 milliards..
(Celle de l’homme le plus riche des Etats-Unis, Bill Gates, ne s’élève qu’à 54 milliards de dollars).
Si l’argent de Moubarak était réparti entre tous les Egyptiens, chacun d’entre eux pourrait vivre 10 ans avec...


Vous pouvez lire en dessous ce qui s’est passé en Egypte et en Tunisie depuis le 20 janvier.

+ Tout à la fin de cet article :
Un témoignage inédit de Moncef Marzouki : « Même dans le désert, il faut semer »

Tout le pouvoir au Peuple. Tout de suite et maintenant par
Badia Benjelloun


TUNISIE

Samedi 5 et dimanche 6, la police a tué 5 manifestants et il y a de nombreux blessés.
Lundi 7 février, des centaines de manifestants ont empêché les députés tunisiens d’accéder à l’enceinte parlementaire
Des citoyens à travers plusieurs régions du pays, observent des sit-in pour exiger le départ des gouverneurs qui viennent d’être nommés, en raison de leur appartenance au RCD.




TUNISIE


Mercredi 9 février 2011


Tirs ce matin à balles réelles sur une manifestation de chômeurs.

Une foule compacte s’était formée dans la matinée devant des bureaux du ministère des Affaires sociales, qui avait commencé la veille à distribuer des aides aux chômeurs et handicapés. Un militaire a effectué des tirs de sommation alors que la foule menaçait d’entrer de force.
- Une balle a atteint un jeune au pied. Il a été évacué vers un hôpital.

En fin de matinée, il y avait une manifestation sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis, pour dénoncer l’usage des armes par les militaires et réclamer le départ du gouvernement de transition.


EGYPTE


Place Tahrir : un lieu de vie, un lieu de libertés

http://www.youtube.com/watch?v=GB_P...

10h. Plusieurs centaines de militants tentent de bloquer l’accès au Parlement, dominé par le Parti national démocrate (PND) de M. Moubarak. Le bâtiment, non loin de la place Tahrir, est protégé par des militaires et des blindés, mais aucune violence n’a éclaté mercredi matin.
Les protestataires sont assis devant le bâtiment pour en bloquer l’entrée. "Nous sommes venus pour empêcher les membres du PND d’entrer. Nous resterons jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites ou nous mourrons ici .
Le peuple n’a pas élu ce parlement.Nous voulons la chute du régime tout entier, pas seulement du président, parce que tout est corrompu en-dessous de lui"
.

Egypte : nouvelle nuit sur la place Tahrir pour les pro-démocratie

Des milliers de personnes se réveillaient mercredi matin place Tahrir, dans le centre du Caire, après une nouvelle nuit passée sur ce grand rond-point et au 16e jour d’une révolte pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
"Ne soyez pas fatigués, ne soyez pas fatigués. La liberté n’est pas encore libérée", scandait un militant via un haut-parleur devant le village de tentes installé derrière des barricades.
Deux enfants de sept ou huit ans se promenaient au milieu des manifestants avec des pancartes sur la poitrine sur lesquelles on pouvait lire "Moubarak tue les gens", au lendemain de nouvelles manifestations monstres pour demander le départ du raïs au pouvoir depuis 29 ans.

Plusieurs mouvements sociaux, portant sur les conditions de travail et les salaires, ont par ailleurs fait leur apparition dans le pays. Des manifestations ont eu lieu mardi et mercredi dans les arsenaux de Port-Saïd, à l’entrée nord du canal de Suez, ainsi que chez plusieurs sociétés privées travaillant sur cet axe stratégique du commerce mondial.

Loin du Caire :

Grèves dans des usines textiles de Mahallah, dans le delta du Nil, dans une société gazière du Fayyoum.

Des responsables égyptiens faisaient état d’un bilan d’au moins trois morts et une centaine de blessés ces deux derniers jours au cours d’affrontements entre police et manifestants à El Khargo, à 400 kilomètres au sud du Caire. _ Après que la police a tiré à balles réelles contre des manifestants, la foule en colère a réagi en mettant le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du parti du PND.



Mardi 8 février

EGYPTE

Malgré les promesses du régime, la contestation contre Moubarak est encore montée d’un cran.
6000 travailleurs de la compagnie du canal de Suez en grève.
Des manifestants s’installent devant le Parlement.

Au 15e jour de protestation, les manifestations en Égypte toujours aussi nombreuses et déterminées.
http://www.france24.com/fr/20110208...

La contestation contre le président égyptien Hosni Moubarak est encore montée d’un cran, mardi 8 février, avec de nouvelles manifestations, qui ont réuni des centaines de milliers de personnes au Caire et en province. Il s’agit des manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement, le 25 janvier.

La foule a réservé un accueil triomphal au cybermilitant et cadre de Google Wael Ghonim, libéré lundi après avoir passé douze jours "les yeux bandés" aux mains des très redoutés services de sécurité d’Etat

En direct
_http://www.france24.com/fr/20110208...
http://english.aljazeera.net/watch_now/

6000 travailleurs de la compagnie du canal de Suez à Ismailia, Port Said et Suez sont maintenant en grève, réclamant une augmentation des salaires et une amélioration de leur conditions de travail.

Omar Souleimane est vice-président de l’Egypte depuis le 29 janvier dernier. Il est perçu dans la presse comme le médiateur tout trouvé de la crise, mais de récentes révélations l’accusent d’actes de torture.
http://www.lexpress.fr/actualite/mo...

FRANCE

Le Canard enchainé révèle que Fillon a passé ses vacances de Noël privées et familiales en Egypte, "invité" par Moubarak !!!

François Fillon a passé ses dernières vacances de Noël en Egypte. Il a été hébergé par les autorités du pays, a profité d’un avion appartenant à Hosni Moubarak et s’est vu offrir une sortie sur le Nil.



En Egypte, rien n’est joué
http://blog.mondediplo.net/2011-02-08-En-Egypte-rien-n-est-joue




Mahmoud Hussein : « L’Egypte ne peut pas devenir un nouvel Iran »

http://www.rue89.com/2011/02/04/mah...



De très belles photos sur :
http://blogs.denverpost.com/capture...



Lundi 7 février


TUNISIE

Poursuite, dans les régions, des mouvements de protestation contre les nouveaux gouverneurs
Voir vidéos sur
http://juralibertaire.over-blog.com...

Des manifestants font un blocus devant le parlement

Des centaines de manifestants ont empêché lundi matin les députés tunisiens d’accéder à l’enceinte parlementaire où ils devaient tenir une séance plénière pour adopter un projet de loi permettant au président par intérim Fouad Mebazzaâ de prendre des décrets-lois en attendant les élections présidentielle et législatives qui devraient avoir lieu dans les six mois à venir.
Selon Rachida Neïfer, enseignante à la faculté des sciences juridiques de Tunis, qui participait au rassemblement, les manifestants considèrent que "la révolution du 14 janvier" qui a conduit à la chute du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, "a mis fin à la légitimité de l’institution parlementaire et à tous les autres organes constitutionnels".
Les contestataires, des défenseurs des droits de l’Homme, des universitaires, des avocats et des citoyens ordinaires, réclament l’élection d’une assemblée constituante qui devra être chargée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de l’adoption des lois nécessaires à la transition, a précisé Mme Neïfer à l’Associated Press.
Selon cette ancienne présidente de l’Association des journalistes tunisiens (AJT), une telle démarche "n’est pas une première en Tunisie où une assemblée constituante avait été mise sur pied dans le même but en mars 1956 sous le régime beylical". AP


EGYPTE :

Afin de faciliter la circulation autour de la place Tahrir, l’un des principaux carrefours de la capitale égyptienne, l’armée a tenté tôt lundi de réduire l’espace occupé par les contestataires. Ces derniers sont vivement sortis de leurs tentes pour encercler les militaires et les empêcher de parvenir à leurs fins.

Pour prévenir toute initiative de l’armée, plusieurs dizaines de manifestants ont décidé de dormir devant les roues des blindés.

Les opposants qui manifestent depuis le 25 janvier sur la place Tahrir exigent le départ immédiat d’Hosni Moubarak et prévoient de nouveaux rassemblements mardi et vendredi.



FRANCE !!

Les vacances en Tunisie d’Alliot Marie et sa petite famille !
Dans son édition du mercredi 2 février, le Canard enchaîné révèle que la ministre a utilisé entre Noël et le Jour de l’An un avion appartenant à Aziz Miled, pour relier Tunis à la ville de Tabarka, avec son conjoint Patrick Ollier, ministre chargé des Relations avec le Parlement, et des membres de leur famille. L’hôtel où ils ont séjourné appartient également à ce proche de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ex-président Ben Ali.
La révolte tunisienne avait commencé quelque deux semaines auparavant, après l’immolation par le feu d’un jeune Tunisien, le 17 décembre à Sidi Bouzid, dans le centre du pays.

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Le gouvernement français a bien donné, le 12 janvier, son accord pour des livraisons de grenades lacrymogènes à la Tunisie. Ce sont les douaniers de l’aéroport de Roissy qui ont retenu les colis !
Il faut rappeler que le 11 janvier, la presse faisait état de 50 morts depuis la mi-décembre, dont 35 morts le week-end précédent (avec une liste nominative des victimes établie par la FIDH), preuve d’une terrible escalade dans la répression. Or, nous apprend la lettre du Premier ministre, ces autorisations ont été données en 24 heures contre 10 jours pour des autorisations équivalentes demandées au mois d’octobre le lendemain même de la proposition de Michèle Alliot-Marie au régime de Ben Ali, d’apporter le « savoir faire » de la France en matière de maintien de l’ordre. Ce n’est que le 18 janvier, quatre jours après le départ de Ben Ali, que la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a définitivement suspendu les autorisations officielles de livraison de grenades à la Tunisie.

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Alliot-Marie fait taire les chercheurs français en Egypte
Le ministère vient de demander à des chercheurs français basés en Egypte de ne plus intervenir dans les médias hexagonaux. Dans le jargon diplomatique, il leur est demandé d’« exercer, en qualité de fonctionnaire, leur devoir de réserve ». Du jamais vu, a priori, pour des experts pourtant précieux pour comprendre la crise en cours... Le risque serait-il trop grand qu’ils fassent entendre une analyse divergente de la diplomatie française, ou juste une analyse, à l’heure où la France brille surtout par ses silences ?
L’un des chercheurs français les plus actifs en Egypte vient de faire les frais de cette mesure étonnante. Marc Lavergne, directeur du Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales (Cedej), s’apprêtait à intervenir sur France-24, lundi soir, lorsqu’il reçoit un appel téléphonique de l’ambassade de France au Caire, lui demandant expressément de garder silence dès à présent. Le géographe décide toutefois de ne pas lâcher la chaîne au dernier moment et de répondre aux questions.
Le lendemain, c’est l’ambassadeur en personne qui l’appelle, et lui fait comprendre qu’il a franchi la ligne jaune. Marc Lavergne lui répond qu’il a annulé, dans la journée de mardi, une émission de France Culture et renoncé à un direct sur RTL. « Ce chercheur est rémunéré par l’Etat et nous sommes effectivement, en Egypte, dans une situation compliquée », confirme Yannick Tagand, conseiller à l’ambassade de France au Caire.(...)
Mais la méthode semble sans précédent dans l’Histoire récente. « Les envoyés spéciaux français dépêchés au Caire peuvent donc interroger tous les Français présents au Caire, sauf les chercheurs, qui sont pourtant censés compter parmi les plus compétents pour analyser la situation... », regrette Sylvain Kahn, producteur à France Culture, qui avait invité Marc Lavergne, ainsi qu’un autre chercheur présent au Caire, pour intervenir dans son émission, avant de devoir faire marche arrière, et se contenter de deux invités en plateau, à Paris.
Au cœur de l’affaire, les usages et abus du droit de réserve. « Il est évidemment indispensable comme garde-fou de l’administration », reconnaît Marc Lavergne. « Mais c’est un concept qui, à peu près chaque fois qu’il est employé, un peu comme le secret-défense, prête à discussion. En l’occurrence, on peut se demander à quoi il s’applique : à une certaine réserve qui s’impose s’agissant du fonctionnement d’une administration, des dossiers qui y sont traités, et de la préservation d’intérêts supérieurs de la nation, ou bien à des éléments d’analyse destinés à une meilleure compréhension par le public d’événements traités par les médias, sur un sujet complexe et étranger ? Eléments d’analyse dont la production et la diffusion sont au cœur de la mission de nos instituts... » (...)
Sauf que son analyse semble, effectivement, à des années-lumière des propos lisses de la ministre des affaires étrangères, lors de son dernier déplacement en Egypte, le 22 janvier. Quelques jours après l’attentat d’Alexandrie, qui coûta la vie à 21 personnes, elle vantait « l’Etat égyptien, avec ses caractéristiques de démocratie et de tolérance ».
Source Mediapart.

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"Bravo pour la démocratie française ! Les manifestants empêchés d’aller devant l’ambassade d’Egypte à Paris et arrêtés et les spécialistes français de l’Egypte présents sur place priés de ne plus s’exprimer dans les media !"

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En dehors des énormes sommes données par les Etats-Unis, l’UE donne environ 450M€ par an à l’Égypte. Il serait intéressant d’avoir le total des sommes que nos impôts donnent aux dictatures (ou plutôt à leurs dirigeants !) pour asseoir leur pouvoir...



6 février 2011

TUNISIE

La "révolution " n’est pas finie... Les mêmes sont toujours globalement au pouvoir
Ce week-end encore, le peuple tunisien a manifesté sa détermination et sa colère.
Mais un mort qui s’ajoute aux 4 d’hier. De nombreux blessés.

Kebili
Un jeune Tunisien est mort dimanche 6 février à Kebili, localité du sud de la Tunisie, après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine tête lors de heurts avec les forces de police. Le ministère a également fait état de cinq blessés. Le "groupe de jeunes" avait tenté d’attaquer et incendier un poste de la garde nationale à la sortie nord de la ville avant de se diriger vers la résidence du gouverneur de la région.


Kef,

Le siège de la police du Kef, dans le nord-ouest de la Tunisie, était la proie des flammes dimanche 7 février.
Des bandes de jeunes ont tenté d’attaquer la prison du Kef pour libérer des détenus et ont été repoussés par l’armée.
Samedi des affrontements violents entre policiers et manifestants venus réclamer le départ du chef de la police locale, accusé d’abus de pouvoir avaient fait quatre morts et une quinzaine de blessés.


EGYPTE

Les uns manifestent et s’organisent, les autres négocient sous le chapeau des USA .
Moubarak est toujours au pouvoir

Les groupes qui sont à l’origine du soulèvement anti-Moubarak ont formé une coalition, assurant dimanche qu’ils n’allaient pas lever leur occupation de la place Tahrir au Caire tant que le président égyptien n’aurait pas démissionné. Dans un communiqué, " la Direction unifié des jeunes révolutionnaires en colère" a promis de ne pas quitter les lieux, qu’ils occupent avec d’autres manifestants depuis le 28 janvier, avant que leurs revendications soient satisfaites, la première d’entre elle étant "la démission du président".
La coalition réclame aussi la levée immédiate de l’état d’urgence, la dissolution du Parlement, la formation d’un gouvernement d’union nationale pour assurer une transition pacifique du pouvoir et organiser une réforme constitutionnelle.



Samedi 5 février

EGYPTE

L’armée a tenté d’évacuer la place Tahrir. Les manifestants ont formé des chaînes humaines et ont menacé de s’allonger sur le passage des chars s’ils évacuent la place Tahrir.

La fortune de la famille Moubarek serait de 70 milliards de dollars.

La télévision d’Etat a annoncé la démission du bureau exécutif du Parti national démocratique, au pouvoir depuis sa création en 1978. Les démissions incluent celle de Gamal Moubarak, le fils du président qui dirigeait le comité politique

Selon Reporters sans frontières (RSF), 60 journalistes ont été agressés ou attaqués, 57 détenus ou kidnappés, et 17 ont eu leur matériel confisqué ou détruit depuis le 25 janvier.



TUNISIE


Deux tués dans une manifestation pour obtenir le limogeage du chef de la police de la ville du Kef pour « abus de pouvoir dans l’exercice de ses fonctions ».

200 à 300 personnes s’étaient rassemblées devant la préfecture du Kef pour réclamer le départ du commissaire Khaled Ghazouani.
La manifestation a dégénéré en affrontements lorsque ce dernier a giflé une manifestante, provoquant la colère de la foule qui a tenté de s’introduire au poste de police avant d’y mettre le feu.
_La police a répliqué en tirant et deux manifestants, âgés de 19 ans et 49 ans, ont été tués. Trois autres manifestants ont été grièvement blessés .

La veille, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant un poste de police de Sidi Bouzid, berceau de la « révolution du jasmin » dans le centre du pays, après la mort de deux personnes qui y étaient détenues.



Vendredi 4 février :

EGYPTE :


Revendications des manifestants.

1. Démission du président
2. Fin de l’état d’urgence
3. Dissolution des deux chambres du Parlement
4. Formation d’un gouvernement national de transition
5. Election d’un Parlement qui amendera la Constitution pour permettre la tenue d’une élection présidentielle
6. Traduction en justice immédiate des responsables de la mort des manifestants tués
7. Traduction en justice immédiate des personnes soupçonnées de corruption, qui ont pillé la richesse du pays

L’écrivain Nawal El Saadawi, 80 ans, exilée jusqu’en 2009, et qui compte dormir sur la place
dit : "Je me suis battue contre Farouk, Sadate m’a mise en prison, Moubarak m’a expulsée. Je vis un rêve éveillé."

"Il y a beaucoup de femmes place Tahrir, raconte l’un de nos envoyés spéciaux. Le mouvement n’est pas exclusivement masculin ou jeune. Toutes les franges de la population, tous les âges sont représentés. C’est l’Égypte dans toute sa diversité."


Le jour du départ.

A suivre en direct comme les jours précédents sur
http://www.lemonde.fr/proche-orient...

ou http://www.france24.com/fr/20110204...

Vues en direct sur http://english.aljazeera.net/watch_now/

Le point sur la situation à midi :

La place Tahrir est occupée par une marée d’opposants au régime de Hosni Moubarak. Ils sont quelques centaines de milliers, selon Al-Jazira, un million selon Al-Arabyia. La prière vient de se terminer. On a entendu la foule entonner l’hymne national égyptien et les manifestants scander "Moubarak dégage". Leurs rangs devraient encore grossir en début d’après-midi. L’armée effectuait des fouilles et vérifiait l’identité de chaque entrant sur la place.

Les manifestants seraient un demi-million à Alexandrie.



Beaucoup de vidéos sur
http://fr.globalvoicesonline.org/20...




Jeudi 3 février 2011

EGYPTE

Les combats continuent.

LeMonde Le point à 17 heures :

* Des heurts ont repris à la mi-journée entre partisans et opposants du président égyptien Hosni Moubarak au Caire, aux abords de la place Tahrir, épicentre de la contestation. Les deux camps se sont affrontés à coups de jets de pierres. Cécile Hennion, envoyée spéciale du Monde, parle d’une "place aux allures de camp retranché".
* Ce matin, l’armée est intervenue, instaurant une "zone tampon" entre les deux camps, ce qui n’a pas empêché une reprise des troubles. Des coups de feu ont été entendus.
* Le bilan des affrontements est de 13 morts et 1200 blessés, selon le ministre de la santé.
* Dans les rues de la capitale égyptienne, la chasse à la presse s’intensifie. Qui se promène avec une caméra ou un appareil photo est rapidement pris à partie par des hommes en civil favorables au président Moubarak, mais aussi par des manifestants anti-gouvernementaux, de plus en plus nerveux.
* Le fils d’Hosni Moubarak, Gamal, ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle, a annoncé Omar Souleimane. A la télévision publique, le vice-président a aussi demandé la "libération immédiate" des jeunes militants non impliqués dans des actes criminels.
* Le premier ministre Ahmad Chafic s’est de son côté dit prêt à se rendre place Tahrir, tout en affirmant que rester là n’apporterait rien de plus aux manifestants qui y campent depuis le 29 janvier malgré le couvre-feu nocturne.
* Dans une déclaration commune, les capitales européennes ont appelé à un arrêt des violences. La France ne prévoit "pas d’évacuation" pour le moment des Français résidant en Egypte, ont déclaré François Fillon et Michèle Alliot-Marie.
* Le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone affirme avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Egypte des SMS pro-Moubarak.

Suivi des événements en direct sur le Monde :
http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Images en direct sur :
http://english.aljazeera.net/watch_now/

Galerie de photos
http://www.flickr.com/photos/ramyraoof/


TUNISIE

Dix formations politiques tunisiennes ont annoncé mercredi la formation d’un "Front du 14 janvier" -date du départ de Tunisie du président déchu Zine El Abidine Ben Ali - qui prône "la rupture totale" avec l’ancien régime.


Texte fondateur du front du 14 janvier

Affirmant notre engagement dans la révolution de notre peuple qui a combattu pour son droit à la liberté et à la dignité nationale et a fait de grands sacrifices dont des dizaines de martyrs et des milliers de blessés et de détenus, et afin d’achever la victoire contre les ennemis intérieurs et extérieurs et de s’opposer aux tentatives avortées pour écraser ces sacrifices, s’est constitué « le Front du 14 Janvier » comme un cadre politique qui s’emploiera à faire avancer la révolution de notre peuple vers la réalisation de ses objectifs et de s’opposer aux forces de la contre-révolution. Ce cadre comprend les partis, les forces et organisations nationales progressistes et démocratiques.

Les tâches urgentes de ce Front sont :
1 – Faire tomber le gouvernement actuel de Ghannouchi ou tout gouvernement qui comprendrait des symboles de l’ancien régime, qui a appliqué une politique antinationale et antipopulaire et a servi les intérêts du président déchu.
2 – La dissolution du RCD et la confiscation de son siège, de ses biens, avoirs et fonds financiers étant donné qu’ils appartiennent au peuple.
3 – La formation d’un gouvernement intérimaire qui jouisse de la confiance du peuple et des forces progressistes militantes politiques, associatives, syndicales et de la jeunesse.
4 – La dissolution de la Chambre des Représentants et du Sénat, de tous les organes fictifs actuels et du Conseil supérieur de la magistrature et le démantèlement de la structure politique de l’ancien régime et la préparation des élections à une assemblée constituante dans un délai maximum d’un an afin de formuler une nouvelle constitution démocratique et fonder un nouveau système juridique pour encadrer la vie publique qui garantit les droits politiques, économiques et culturels du peuple.
5 – Dissolution de la police politique et l’adoption d’une nouvelle politique de sécurité fondée sur le respect des droits de l’homme et la supériorité de la loi.
6 – Le jugement de tous ceux qui sont coupables de vol des deniers du peuple, de ceux qui ont commis des crimes à son encontre comme la répression, l’emprisonnement, la torture et l’humiliation – de la prise de décision à l’exécution – et enfin de tous ceux qui sont convaincus de corruption et de détournement de biens publics.
7 – L’expropriation de l’ancienne famille régnante et de leurs proches et associés et de tous les fonctionnaires qui ont utilisé leur position pour s’enrichir aux dépens du peuple.
8 – La création d’emplois pour les chômeurs et des mesures urgentes pour accorder une indemnisation de chômage, une plus grande couverture sociale et l’amélioration du pouvoir d’achat pour les salariés.
9 - la construction d’une économie nationale au service du peuple où les secteurs vitaux et stratégiques sont sous la supervision de l’État et la re-nationalisation des institutions qui ont été privatisées et la formulation d’une politique économique et sociale qui rompt avec l’approche libérale capitaliste.
10 – La garantie des libertés publiques et individuelles, en particulier la liberté de manifester et de s’organiser, la liberté d’expression, de la presse, de l’information et de pensée ; la libération des détenus et la promulgation d’une loi d’amnistie.
11 – Le Front salue le soutien des masses populaires et des forces progressistes dans le monde arabe et dans le monde entier à la révolution en Tunisie, et les invite à poursuivre leur appui par tous les moyens possibles.
12 – La résistance à la normalisation avec l’entité sioniste et sa pénalisation et le soutien aux mouvements de libération nationale dans le monde arabe et dans le monde entier.
13 – Le Front appelle toutes les masses populaires et les forces nationalistes et progressistes à poursuivre la mobilisation et la lutte sous toutes les formes de protestation légitime, en particulier dans la rue jusqu’à l’obtention des objectifs proposés.
14 – Le Front salue tous les comités, les associations et les formes d’auto-organisation populaire et les invite à élargir leur cercle d’intervention à tout ce qui concerne la conduite des affaires publiques et les divers aspects de la vie quotidienne.
Gloire aux martyrs de l’Intifada et Victoire aux masses révolutionnaires de notre peuple.
Tunis, le 20 janvier 2011
** Ligue de la gauche ouvriere
** Mouvement des Unionistes Nassériens
** Mouvement des Patriotes Démocrates
** Les Patriotes Démocrates (Al-Watad)
** Courant Baasiste
** Gauche Indépendante
** PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie)
** PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique)
** parti de l’union populaire/ légitime
** mouvement du Baath

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Communiqué FIDH du 2 février 2011.

La Tunisie sur la voie de l’abolition de la peine de mort
Le gouvernement a également annoncé la ratification de conventions internationales majeures

La FIDH prend acte avec satisfaction de la décision du gouvernement tunisien d’engager la Tunisie sur la voie de l’abolition de la peine de mort, de la justice pénale internationale et de la lutte contre les disparitions forcées.
Le Conseil des Ministres du gouvernement de transition a annoncé, le 1 février 2011 au soir, que la Tunisie allait ratifier le statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale, la convention internationale contre les disparitions forcées ainsi que les deux protocoles facultatifs additionnels au pacte internationale sur les droits civils et politiques. Le deuxième protocole concerne l’abolition de la peine de mort. Il a également annoncé la mise à l’étude de la levée des réserves de la Tunisie à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Convention CEDAW).
Avec ces décisions si longtemps attendues, la Tunisie se rapproche des normes universelles des droits humains les plus contemporaines. « C’est une première dans la région et cela doit être souligné », a relevé Khadija Chérif, secrétaire générale de la FIDH. « Mais nous attendons la levée des réserves à la CEDAW avec impatience. Comme nous espérons que ces ratifications permettront à la Tunisie de progresser pour la garantie concrète des droits humains de chacune et de chacun », a t-elle conclu.




Mercredi 2 février :

EGYPTE :

Les violences provoquées mercredi par les partisans d’Hosni Moubarak pourraient se retourner contre le président égyptien en ternissant son image dans la communauté internationale et en renforçant la détermination de ses opposants.
Malgré les attaques, les opposants au gouvernement ont conservé le contrôle de la place, lieu symbolique de leur révolte qu’ils occupent depuis 10 jours.
Dans ce face à face, vendredi, journée traditionnelle de prière, était attendue avec attention, l’opposition ayant appelé à un nouveau rassemblement de masse après celui de mardi qui a réuni plus d’un million de personnes au Caire.
A Washington, un haut responsable de l’administration Obama a dit partager l’analyse faite par les manifestants et par les témoins sur place selon laquelle que les assaillants ont été lancés par un allié de Moubarak pour intimider les contestataires.
A Londres, le Premier ministre David Cameron a également dit prendre au sérieux l’idée que ces violences sont orchestrées par le gouvernement égyptien.
"S’il s’avère que le régime a d’une quelconque manière soutenu ou toléré ces violences, cela serait totalement inacceptable. Nous avons assisté à des scènes méprisables", a dit Cameron à la presse.

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Evolution en direct sur
http://www.lemonde.fr/proche-orient...

et vidéo en direct sur http://english.aljazeera.net/watch_now/


Il ne fait aucun doute que le pouvoir est derrière cette attaque"

Ramy Raoof est un militant en faveur des droits de l’Homme du Caire.

J’étais sur la place Tahrir cette nuit. Un groupe de partisans de Hosni Moubarak s’était déjà approché de nous vers 4 heures du matin. Et il y avait des rumeurs qui circulaient sur une attaque possible de leur part. Je suis allé parler moi-même aux militaires pour les prévenir. Pourtant, ce matin, lorsque les pro-Moubarak sont revenus, l’armée les a laissé passer. Ils ont attaqué montés sur des chevaux ou des dromadaires, armés de couteaux et de bâtons. Personne ne sait où ils ont trouvé ces montures. C’est la magie de Moubarak ! J’ai même entendu des coups de feu, mais je ne sais pas d’où ils viennent. Il est clair que des policiers et des membres des services de sécurité, en civil, sont parmi les pro-Moubarak. Il ne fait aucun doute que le pouvoir est derrière cette attaque.

Je vais rester sur la place Tahrir, et probablement y dormir. Mais j’ai vraiment peur que la situation dégénère. Et je pense que les communications peuvent être à nouveau bloquées à tout moment."

Ramy Raoof



Basma Kodmani, politologue syrienne et directrice de l’Arab Reform Initiative :
« Les sociétés arabes sont toutes en train de briser les chaînes »

http://www.elwatan.com/evenement/ba...



1er février :

EGYPTE

Quelques pancartes humoristiques :
http://www.guardian.co.uk/world/gal...

Le Monde.fr :
En direct
http://www.lemonde.fr/afrique/artic...

Le Monde.fr :
Le point à 19 heures :
Plusieurs centaines de milliers de manifestants, un million selon Al-Jazira, sont toujours présents sur la place Tahrir, dans le centre-ville du Caire, pour une septième manifestation consécutive demandant le départ du président égyptien Hosni Moubarak. De nombreux manifestants préparent des tentes pour passer la nuit sur la place.
* La foule est toujours contenue dans la place par les militaires. Soldats et policiers sont très nombreux dans le centre de la capitale. Des journalistes et des personnes présentes sur place rapportent également une forte présence de policiers en civils. L’armée a assuré hier qu’elle ne ferait pas usage de force contre les manifestants, mais a tout de même bouclé le centre-ville.
* Des rassemblements ont également lieu à Alexandrie, Suez, Louxor, et dans la plupart des grandes villes égyptiennes.
* Benjamin Barthe, envoyé spécial du "Monde" à Suez, raconte la forte mobilisation dans la ville qui fait peser "une pression énorme" sur Moubarak. _ Au Caire, Cécile Hennion, autre envoyée spéciale, décrit la situation à la place Tahir, qu’elle qualifie de "bonne enfant", avec beaucoup de femmes et de jeunes dans les rues.
* L’ensemble de l’opposition a de nouveau demandé le départ de Hosni Moubarak. Mohamed ElBaradei estime que l’Egypte est déjà entrée dans "l’ère post-Moubarak" alors que les Frères musulmans refusent toute négociation avec le pouvoir actuel.
* A l’étranger, les Etats-Unis ont affirmé que l’ambassade américaine travaillait "à une transition sans heurts" dans le pays tandis que John Kerry a appellé à une "nouvelle relation entre l’Egypte et les Etats-Unis".

- Pour suivre les événements en direct, les streams d’Al-Jazira et de France 24

http://english.aljazeera.net/watch_now/

http://www.france24.com/fr/tv-en-direct-chaine-live



TUNISIE


Nous ne serons pas dépossédées de la révolution tunisienne
par Nadia Chaabane,

Linguiste, vice-présidente de l’Association des Tunisiens en France, Initiatrice de l’appel des femmes tunisiennes du 23 janvier.

http://www.humanite.fr/30_01_2011-n...

C’est autour d’un slogan « Liberté, dignité » martelé pendant des semaines que les hommes et les femmes se sont rassemblés en Tunisie pour une libération d’une dictature qui bénéficiait de la complicité silencieuse de tous les grands de ce monde. 
Pour nous, femmes tunisiennes, 
partie prenante de cette révolution, 
la libération et la dignité exigent 
que le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes soit consacré dans la Constitution.
En effet, le Code du statut personnel (1956), souvent brandi comme exemplaire dans le monde arabe 
et musulman, structure les droits des femmes autour de la sphère familiale et matrimoniale exclusivement, malgré un caractère moderniste indéniable pour son époque. Les femmes y sont traitées non comme des personnes humaines titulaires de droit propre, mais comme filles, épouses, mères… Ainsi, les mères célibataires ne bénéficient d’aucun droit. De plus, les droits reconnus sont marqués par un ancrage identitaire musulman. Cet enfermement trouve sa raison d’être dans l’article 2 de la Constitution qui affirme l’islam comme religion d’État. L’évolution du droit n’a porté que des progrès à la marge (réserves faites des conventions internationales égalitaires signées par la Tunisie). C’est donc au nom de ces identités que le droit recèle nombre de discriminations légales à l’encontre des femmes, l’inégalité dans l’héritage favorable aux hommes, l’interdiction de fait du mariage d’une musulmane avec un non-musulman, l’impossibilité pour une non-musulmane d’hériter de son mari musulman… Il en découle que la citoyenne tunisienne non musulmane n’a pas les mêmes droits qu’une musulmane et que la musulmane se voit ainsi dirigée dans ses choix.
Pour toutes ces raisons et pour d’autres, les femmes tunisiennes s’engagent pour une réelle égalité femmes-hommes dans notre pays. Ce principe doit être affirmé par la future constitution, qui doit le consacrer en même temps que la séparation du religieux et du politique.



31 janvier 2011


EGYPTE

Comme chaque jour depuis le 25 janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui lundi 31 janvier, dans le centre du Caire et d’autres villes du pays pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak
http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Ce lundi soir, à la veille d’une journée décisive pour le mouvement de protestation en Egypte alors qu’un appel à la grève générale a été lancé pour demain pour la plus grande manifestation depuis le début du mouvement, l’armée égyptienne a annoncé qu’elle jugeait «  légitimes » les revendications du peuple, qui réclame depuis une semaine le départ du président Moubarak et des réformes démocratiques.
S’adressant au « grand peuple d’Egypte », l’armée a également assuré qu’elle ne recourrait «  pas à l’usage de la force contre le peuple égyptien ». « La liberté d’expression de forme pacifique est garantie pour tous », a affirmé le porte-parole de l’armée.
Le statut de cette déclaration du porte-parole de l’armée est troublant. Le président, le vice-président, et le premier ministre égyptien sont tous les trois des militaires, et c’est évidemment Hosni Moubarak, en tant que chef de l’Etat, qui reste le commandant en chef des forces armées après le remaniement du
gouvernement dont ont été écartés certains ministres les plus impopulaires, dont celui de l’Intérieur, Habib al-Adly.
Quelle armée s’exprime donc au travers de cette déclaration du porte-parole ? Celle de l’état major, contrôlé par Hosni Moubarak et Omar Suleiman ? Ou y a-t-il une prise de distance entre cette armée qui par moment semble fraterniser avec le peuple et le pouvoir suprême ?
Ce soir sur la place Tahrir, les manifestants partageaient de la nourriture avec les soldats positionnés pour rétablir l’ordre avec des pancartes : "L’armée doit choisir entre l’Egypte et Moubarak".

Big brother

31 janvier 2011

IMAGES - Le soulèvement égyptien en vidéos

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2...

Depuis mardi 25 janvier, un soulèvement populaire d’une ampleur inédite a fait vaciller le pouvoir égyptien. Au Caire, à Alexandrie ou encore à Suez, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour demander le départ du président Hosni Moubarak. Des affrontements violents ont opposé manifestants et policiers avant que l’armée ne soit obligée de s’interposer. Au total, 150 personnes sont mortes et des centaines d’autres blessées. Retour sur ces événements historiques en vidéo.

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TUNISIE

A Tunis, des groupes de manifestants ont été dispersés par des unités anti-émeutes qui ont eu recours aux gaz lacrymogènes. Les manifestants réclamaient le départ des cadres du ministère de l’Intérieur qui ont servi sous Ben Ali et sont encore en fonction.


Vidéos : La police travaille à Tunis !!

http://juralibertaire.over-blog.com...



Dimanche 30 janvier

EGYPTE :

Le Monde : la situation en direct.
http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Le point sur la situation à 14 heures 20 :

Rassemblements au Caire. Des milliers d’Egyptiens ont commencé à se rassembler dans le centre du Caire, en particulier sur la place Tahrir. Selon des témoins sur place, aucun policier n’est déployé. En revanche, l’armée est présente en masse. Selon plusieurs médias, l’armée contrôle l’accès à la place et des files d’attente se créaient à cet endroit.

D’après une journaliste du "Monde" sur place, une myriade d’hélicoptères survolent le Caire et la situation est "extrêmement tendue". L’armée a exhorté les Egyptiens à respecter le couvre-feu. Selon Al-Jazira, l’armée a reçu l’ordre de tirer sur les manifestants.

Des manifestations sont également en cours à Alexandrie.



Samedi 29 janvier

EGYPTE

Quel courage !

Plus de cent morts, plus d’un millier de blessés et les manifestations continuent en ce moment malgré le couvre-feu.


22 h. Compte-rendu des événements de la journée :

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

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Informations et images en direct sur :

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

http://english.aljazeera.net/watch_now/

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TUNISIE
 :

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a appelé samedi le gouvernement provisoire tunisien à "ouvrir des enquêtes indépendantes, rapides et globales, sur les troubles sociaux au cours desquels les forces de l’ordre ont tué des manifestants désarmés".
HRW a présenté lors d’une conférence de presse à Tunis un rapport sur la répression des manifestations qui ont précédé la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali. L’organisation demande que les auteurs des coups de feu soient identifiés, ainsi que les donneurs d’ordres.

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A l’appel de l’Association tunisienne des femmes démocrates (Ftfd) et l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (Afturd), des centaines de femmes, universitaires, actrices, avocates et militantes de droits de l’Homme ont participé à une "marche pour la citoyenneté et l’égalité" sur l’avenue Habib Bourguiba, théatre quotidien "happening démocratique" permanent
pour affirmer les droits acquis de la femme et éviter tout retour en arrière.
"Nous voulons une Tunisie de lumière", "Non à l’obscuranlisme, oui à la modernité", "Pour une république démocratique laïque", pouvait-on lire sur les banderoles.
"Nous ne craignons pas les islamistes parce que nous avons un potentiel extraordinaire dans notre pays qui a fait ses preuves en faisant tomber la dictature et on va pas sortir d’une dictature pour retomber dans une autre", a déclaré à l’AFP Sana Ben Achour, présidente de la Ftfd.
"Ce sont des citoyens tunisiens qui ont les mêmes droits que les autres et ne constituent en aucune façon une menace", dit ainsi Sihem Bensedrine, une militante des droits de l’Homme bête noire de l’ancien régime.
"Le problème c’est la police qui a construit ce régime, pour moi il y a aucun danger islamiste" ajoute-t-elle.
Présentes dans tous les secteurs d’activité, les tunisiennes représentent 26% de la population active, plus de 50% des étudiants, 29% des magistrats et 24% des diplomates. Le Parlement est le plus féminin de la région depuis un demi-siècle.

Selon les services de sécurité, 60% des postes de police du pays ont été incendiés, dont 17 au Caire.



Chroniques du Yéti :


Tunisie, Egypte : quand les peuples prennent leur destin en main

http://yetiblog.org/index.php?post/...

Vous pouvez reprendre un à un tous les vœux officiels dont on nous inonda il y a moins de trente jours : aucun n’avait anticipé la précipitation sismique de l’histoire à laquelle nous assistons en Tunisie, en Egypte…
En moins de trente jours, c’est tout le paysage géopolitique mondial qui s’en trouve affecté. Et par qui ? Des «  Arabes » ! Nos sous-civilisés favoris !
Sans même, comble du comble, que nos chers et si opportuns épouvantails islamistes en soient à l’origine. Ni en Tunisie, ni en Egypte (où on dit pourtant qu’ils ont pignon sur rue) ; ni encore en Algérie, en Jordanie ou au Yémen où de premières secousses populaires se sont déjà fait sentir.
Ce qui se passe dans ces pays est proprement sidérant. Une tentative de prise de contrôle d’un destinée politique par des peuples eux-mêmes. Qui est en mesure sérieusement de donner un nom ou un visage à de quelconques leaders à l’origine de ces évènements ?- Des révolutions populaires sans leaders emblématiques...
Et pendant ce temps-là, nos maîtres du monde officiels, réunis en Guignol’s band intimiste à Davos, pérorent sur la pérennité de leur empire, psalmodient façon Coué leur scie sur l’après-« crise qui est derrière nous ». _ Tandis que leur barcasse continue de péter de partout et à leur échapper, comme dans ces territoires révoltés pourtant si stratégiques à leur hégémonie planétaire.(...)



Vendredi 28 janvier

EGYPTE

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Ils sont partis en scandant : "Nous sommes pacifiques !" et "Le peuple égyptien veut la chute du régime !". Parmi eux, surtout de jeunes hommes, mais aussi des vieux en gallabeya, la tunique traditionnelle, des hommes en costume-cravate, des femmes recouvertes du niqab ou les cheveux au vent. Ils brandissent des portraits de Gamal Abdel Nasser, de Che Guevara et des drapeaux égyptiens et palestiniens.
On a beaucoup crié et beaucoup pleuré, vendredi, dans les rues du Caire. Les forces de l’ordre, déployées en masse, sont intervenues presque immédiatement à coups de lance à eau et de bombes lacrymogènes lancées dans la foule. Certains s’évanouissent, vomissent leurs tripes sur les trottoirs. D’autres s’effondrent sous les tirs de balles en caoutchouc.
Les entrées d’immeubles sont dévastées, des blessés y ont été allongés à même le sol. Des petits groupes s’entassent dans l’obscurité, reprenant leur souffle, les yeux rougis, les visages parfois en sang. Ceux qui n’ont pas osé sortir de chez eux leur apportent des oignons et du vinaigre - remèdes de fortune contre les effets du gaz.
Les hôtels, y compris les plus chics, ont fini par ouvrir leurs portes. Dans les halls, transformés en base arrière, des touristes ahuris et affolés, cherchant par tous les moyens à partir, font connaissance avec une foule égarée. Une Egypte que certains ne soupçonnaient pas. Une Egypte qui choisit ses mots, en anglais ou en français, pour leur dire : "Voyez-vous nos souffrances ? Quand allez-vous vous décider à nous aider ?"
Empêcher à tout prix que ces cortèges partis d’un peu partout ne parviennent à établir une jonction, telle était la stratégie du gouvernement. Dans ce but, Internet a été coupé, puis les réseaux de téléphonie mobile ainsi qu’une partie des lignes téléphoniques terrestres. L’Egypte s’est retrouvé presque isolée du reste du monde. Dans la soirée, la compagnie aérienne Egypt Air a annoncé qu’elle suspendait l’ensemble de ses vols pour au moins douze heures.
Pendant les premières heures de contestation, la stratégie a semblé fonctionner. Privé de tous les moyens de communication, les cortèges sont longtemps restés isolés les uns des autres, parfois pris au piège entre les cordons policiers.
Sous la pression populaire, ces cordons ont cédé les uns après les autres, à l’issue de violentes confrontations. Le grand échangeur routier du 6-Octobre, en plein centre-ville, a été transformé en terrain d’affrontement tactique. Le chantier du futur palace Ritz-Carlton, situé non loin de là, sert de réserve de pierres et de blocs de ciment qui sont balancés sur les camions blindés. Puis c’est une pluie de chaises en plastique, de boîtes de conserve, de tout ce que les manifestants ont trouvé, qui s’abat sur les policiers.
A leur tour, encerclés par une foule de plus en plus enragée, beaucoup de policiers sont battus et désarmés. "Le régime a disparu !", s’époumone un jeune en brandissant des trophées : un bouclier et une matraque de la police. "Regardez !, hurle-t-il. Elle est où, cette autorité ? Où est-il, ce régime qui ne nous répond pas, qui ne nous écoute pas, qui n’ose même plus nous regarder en face ? Le peuple égyptien lave son honneur aujourd’hui." La foule, livrée à elle-même, court dans le plus grand désordre. Partout, le chaos et la violence. "Où est l’armée ? Nous voulons l’armée avec nous !" C’est l’autre grand slogan répété tel un mantra durant toute la journée. (...)
Cécile Hennion

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Quel courage !

Suivez en direct les manifestations en Egypte
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19h 50

A Suez, d’après le correspondant d’Al Jazira, la police a déserté les rues, tandis que des milliers de manifestants sont toujours mobilisés. Des chars de l’armée ont fait leur entrée dans la ville. Selon le journaliste, les gens sont "rassurés" de voir la police partir et l’armée arriver.

selon Reuters, des manifestants ont fait irruption au siège de la télévision publique, dans le centre du Caire. Les programmes n’ont pas été interrompus.

Selon un nouveau bilan, de source médicale, les affrontements de ce vendredi au Caire ont fait 870 blessés.

Un résumé de la situation à 19 heures :

- Un couvre-feu a été décrété par le président égyptien Hosni Moubarak dans l’ensemble des villes égyptiennes. Il est entré en vigueur à 18 heures, heure locale (17 heures à Paris) et le restera jusqu’à 7 heures du matin. Mais il n’est pas respecté, les manifestants continuant d’occuper les rues du Caire que la police a visiblement déserté.

- L’armée a été déployée par le pouvoir dans les villes du Caire, d’Alexandrie et de Suez. Dans ces trois villes, des tirs et des explosions ont rententi dans la soirée. Le siège du Parti national démocratique (PND) a été incendié par les manifestants dans la capitale. Les militaires ont reçu l’ordre d’épauler la police.

- Hosni Moubarak devait s’exprimer à 17 heures, heure de Paris, mais il n’a toujours pas pris la parole.

- Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues des grandes autres villes égyptiennes. Dans un premier temps, les forces de l’ordre ont tenté de disperser la foule avec des canons à eau, des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Puis, les manifestants ont débordé les policiers, prenant le contrôle de commissariats à Suez et Al-Mansoura et brûlant le gouvernorat d’Alexandrie. Au Caire, des milliers de personnes ont pris le contrôle de la place Tahrir et du pont du 6 octobre, repoussant des policiers avec des pierres et des cocktails Molotov. Une personne a été tuée à Suez et plus de 400 autres blessées au Caire.

- Le gouvernement égyptien a coupé l’accès à Internet dans tout le pays dès jeudi, minuit. Il s’agit d’une première historique : jusqu’à présent, aucun régime n’avait eu recours à un blocage total d’Internet en réaction à des manifestations. Les communication téléphoniques ont également été suspendues dans certaines zones.

- En fin de journée, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont condamné l’usage de la violence. La France, par la voix du ministère des affaires étrangères, a appelé ses ressortissants à éviter les déplacements en Egypte.


- Pour suivre les manifestations en direct :

- Pour suivres les manifestations en direct :

http://www.alarabiya.net/live/index.php

http://aljazeera.net/channel/livestreaming

http://english.aljazeera.net/watch_now/

http://www.bbc.co.uk/arabic/tvandradio/2011/01/000000_livetv.shtml

14h. Le correspondant du Guardian vient de mettre en ligne un nouveau reportage sonore. Il se trouve dans le centre-ville du Caire et rapporte que des policiers commencent à se joindre aux manifestants.
http://audioboo.fm/boos/264390-jack...

13h35. Des manifestants se répandent sur le pont du 6 octobre, le nom donné à la route qui relie Le Caire à l’aéroport.

13h27. Ahmad Ali, journaliste à Al Masry Al Youm, grand journal d’opposition, estime à 100 000 le nombre de manifestants rassemblés dans les rues d’Alexandrie.

13h15. La police a brisé des caméras de CNN et d’une télévision allemande.

13h10. Le géant des télécommunications Vodafone assure sur son site internet que toutes les sociétés de téléphonie mobile présentes en Egypte ont reçu l’ordre de suspendre leurs services dans certaines zones du pays.

13 heures. Selon la BBC en arabe, le siège du NDP, le parti d’Hosni Moubarak, à Ismaïlia, a été saccagé. De nombreuses femmes âgées, ainsi que des ouvriers, ont pris part aux cortèges de protestation.

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TUNISIE

"La majorité veut continuer pour dégager Ghannouchi, tout le gouvernement doit sauter, et surtout Ghannouchi", assure un étudiant qualifiant le remaniement de la veille au soir de "tour de passe-passe" pour "gagner du temps". Interrogé sur le feu vert préalable donné à ce nouveau gouvernement de transition par la puissante centrale syndicale UGTT, le jeune homme affichait un scepticisme critique. "Le chef de l’UGTT ne représente pas la base, il était avant avec Ben Ali. Ce qui est important, c’est ce que vont dire et faire les unions régionales et surtout l’Ordre des avocats".

Les forces de l’ordre ont donné l’assaut face aux manifestants installés depuis cinq jours par devant le palais de la Kasbah, siège des bureaux du premier ministre Mohammed Ghannouchi, dont ils réclament toujours le départ.
Positionnées sur une artère donnant sur la Kasbah de Tunis, les policiers anti-émeutes ont tiré des grenades lacrymogènes contre des opposants qui leur lançaient des pierres. Les manifestants ont ensuite été évacués. Les militaires présents sur place ne sont pas intervenus. Un médecin du Samu de Tunis présent sur les lieux a fait état d’au moins cinq morts, dont plusieurs saignaient.



Jeudi 27 janvier 2011

EGYPTE

Les manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak se multiplient en Egypte. Jeudi, la ville de Suez a pris des allures de champ de bataille, avec de très violents affrontements entre police et protestataires.

La journée a aussi été marquée par un septième décès, à Cheikh Zouwayed, dans le nord du Sinaï. Le pouvoir a averti durant la nuit qu’il allait prendre « des mesures décisives » contre les manifestants, à l’annonce de nouveaux rassemblements vendredi après la prière.


Egypte : jour 3

A l’heure (13h) où je boucle ce papier, les échos d’un nouveau rassemblement rue Ramses me parviennent. La détermination et le courage des égyptiennes et des égyptiens méritent toute notre admiration.

http://snony.wordpress.com/

(...)
Le Dustur évoque, comme tous ces journaux, les événements d’Alexandrie et surtout de Suez où 4 morts parmi les civils sont à déplorer. Il signale aussi 90 arrestations parmi les journalistes du Caire dont 5 parmi ceux du Dustur et même un tir à balle de caoutchouc visant directement l’un d’entre eux, Mohamed Fayssal. En page 2 Suez est comparée à Sidi Bouzid en raison de la violence des affrontements qui ont eu lieu. Il y aurait des dizaines de blessés(...)
Le Masry-el-Youm fait une double page (en haut de la photo) sur ces violences qui ont émaillé toute la journée, et rappelle que le chiffre de 500 arrestations est celui du Ministère de l’Intérieur. De nombreuses images de leur reportage montrent des policiers s’acharnant sur des jeunes qui sont déjà à terre et inanimés. Le quotidien a fait le décompte des moyens mis en oeuvre pour empêcher tout nouveau rassemblement rien que sur la place centrale de Taharir hier : 200 véhicules blindés, 50 autobus et 13 mille membres des forces anti-émeutes et de la Sécurité centrale.
(...)


TUNISIE : jour 41

Des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans les rues à Sidi Bouzid, au centre-ouest de la Tunisie, berceau de la révolution tunisienne aux cris de « non au vol de la révolution ! »
Les manifestations ont continué à Tunis sous les fenêtre du 1er ministre.



Mercredi 26 janvier 2011.

EGYPTE :

http://snony.wordpress.com/
Malgré les interdictions, les menaces de répression, les fouilles, les dissolutions de rassemblement de plus de quatre personnes, les égyptiens ont réussi à se retrouver vers 16h, rue Ramses, devant la cour suprême de justice pour protester contre la censure, exiger la « fin du régime » et le départ du clan Mubarak.
http://www.dailymotion.com/video/xgrenh_manifestation-ramses_news
A 16h20, la police a chargé, à coup de bâtons et de grenades explosives. Les manifestants dispersés un premier temps, ont reformé un cortège quelques minutes plus tard. Des rassemblements de soutien aux manifestants s’étaient formés devant le syndicat des journalistes, rue Sarwat à 14h puis celui des avocats, rue Ramsès, après la charge de la police.
http://www.dailymotion.com/video/xgraiu_26janv-3_ne
Des bâtiments officiels auraient été attaqués aux cocktails molotov.

Hier, répression massive : 4 morts, des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations massives.
Le "Mouvement du 6 avril", un groupe de militants pro-démocratie à l’origine des manifestations, a annoncé dans la matinée qu’il appelait à de nouveaux rassemblements dans le centre du Caire.
Le ministère égyptien de l’Intérieur a indiqué qu’il interdisait toute nouvelle manifestation.
Le gouvernement a censuré Internet

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La centrale syndicale tunisienne UGTT appelle à une « grève générale » demain jeudi à Sidi Bouzid, foyer de la révolution qui a provoqué la chute du président Ben Ali.

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TUNISIE

Tunisie : La gauche travaille - 26 janvier 2011
Au 40e jour de la révolution tunisienne

Chers ami-e-s,

Voici la situation politique en Tunisie le 26 janvier 2011.

Côté contre-révolution

1. Des milices du RCD ont attaqué hier les sièges de l’UGTT de Gafsa et de Sousse. Aujourd’hui, ce fut le tour de celui du Kef, notamment.
2. Des pro-gouvernementaux ont organisé des petits rassemblements, pour réclamer le retour au travail, contre, je cite « la paresse » et pour dire non au « désordre »…
3. Le GUN hésite à annoncer le remaniement qu’il a annoncé pour hier, puis pour aujourd’hui… Il semblerait que le bâtonnier de l’ordre des avocats Kilani ait demandé au GUN de patienter afin de voir ce que va donner les pourparlers qui se déroulent sous l’égide de l’UGTT et l’ordre des avocats aboutissent.

Côté révolution


1. Poursuite des grèves
pour exiger la dissolution du « Gouvernement d’unité nationale » (GUN) et le RCD et pour la constitution d’un « gouvernement provisoire » représentatif de la révolution :
Grève générale régionale dans 5 gouvernorats (départements) dont Sfax, deuxième ville de Tunisie ;
Demain, Sidi Bouzid sera en grève générale ;
Demain aussi, grève générale nationale dans l’enseignement secondaire.


2. Manifs : Les manifs continuent un peu partout.
À Tunis, le palais du Premier ministre est toujours en état de siège. Des tentes, représentant diverses villes révolutionnaires, sont plantées par les participants des « caravanes de la liberté » dans la place d’El Kasba, siège du Premier ministre. En outre, l’approvisionnement de ces milliers de manifestants, qui ont déjà passé trois nuits à la belle étoile avec une température minimale de 8°, est assuré par une multitude de citoyens qui n’ont pas cessé de faire le va-et-vient pour pourvoir aux besoins vitaux de ce campement en eau et en nourriture. Il constitue, tout le monde l’a bien compris, la garde révolutionnaire des acquis de la révolution. Certains citoyens font même des dizaines de km pour leur apporter des provisions sous forme de packs de laits ou/et des packs d’eau, des sandwichs, des plats cuisinés bien chauds, des jus, du café…

3. Sur le plan du gouvernement de la révolution :

La réunion d’aujourd’hui, des différentes composantes politiques et civiles et professionnelles, hors patronat et RCD, ont abouti à deux positions :
* Celle de l’ordre des avocats, avec semble-t-il une recomposition du GUN avec maintien de Ghannouchi. Il semble aussi que le GUN est prêt à de nouvelles concessions et souhaiterait, selon des bruits « des sources bien informées » en plus de Ghannouchi les deux ministres actuels de l’industrie (Jouini) et Chelbi (ministre ?) ;
* Une deuxième proposition a été formulée, à propos de laquelle j’ai beaucoup plus de détails parce que j’en fais partie, et qui émane du « Front du 14 janvier » qui est constitué des diverses constituantes de la gauche radicale et des nationalistes, en résumé cette proposition propose :
- La convocation d’un « congrès national pour la défense de la révolution », qui sera composé de toutes les sensibilités politiques, les associations, les corps professionnels (avocats, juges, médecins, journalistes, artistes…), des représentants des comités locaux et régionaux de défense de la révolution, des personnalités indépendantes, sans le patronat, ni le RCD ni non plus les ex-membres du gouvernement de Ben Ali.
- La reconnaissance du président par intérim en tant que « garant de la continuité de l’État » mais aussi « source de légitimité pour le gouvernement de transition » !!!!
- Dissolution du GUN.
- Constitution d’un Gouvernement provisoire.
- Principe de souveraineté populaire.
- Assemblée constituante…

La Commission administrative de l’UGTT va se réunir demain pour étudier les deux propositions, et afin de réagir par rapport à la campagne anti-UGTT, et notamment, les agressions des milices RCD contre certains de ses locaux régionaux.

Toutes les composantes se sont données de nouveau un rendez-vous pour jeudi 28 janvier afin de tenter de sortir avec une position unitaire.

Fathi Chamkhi, président d’Attac Tunisie.
- courriel du 26 janvier 2011.




Mercredi 26 janvier 2011.

TUNISIE

Aujourd"hui mercredi, entre 70 et 100.000 manifestants dans les rues de Sfax…

La grève générale a débuté à Sfax, la deuxième ville de Tunisie et le bastion historique du syndicalisme tunisien avec "le débrayage de milliers de travailleurs de tous les secteurs", selon Amine Cheffi, membre du bureau régional de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Les grévistes ont commencé à se rassembler. On va demander pendant la marche la dissolution du RCD et dénoncer l’information officielle qui s’attaque à l’UGTT", a indiqué M. Cheffi.

Onze mille prisonniers se sont évadés depuis la chute du président Ben Ali et 2460 autres ont été libérés, 71 sont morts, en tenter de s’évader ou dans l’incendie de la prison de Monastir (48) a annoncé mercredi 26 janvier le ministre de la justice tunisien.




Mardi 25 janvier 2011

"Moubarak dégage", "la Tunisie est la solution","Après Ben Ali, à qui le tour ?". "Pain ! Paix ! Dignité !"

Voir le blog de Sylvie Nony, Prof au Lycée Français du Caire.
http://snony.wordpress.com/2011/01/...

Journée de colère en Egypte

Manifeste et vidéos sur :
http://fr.globalvoicesonline.org/20...
[http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/01/26/egypt-les-manifestations-en-egypte-en-videos/]
http://juralibertaire.over-blog.com...

Au Caire,15.000 personnes selon une source de sécurité ont participé aux manifestations pour des réformes politiques et sociales. 20 000 à 30 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés dans la capitale, selon la police.
Des rassemblement étaient également signalés en province, notamment à Alexandrie (nord), la deuxième ville du pays, à Assouan et Assiout (sud), dans plusieurs villes du delta du Nil, à Ismaïliya (sur le canal de Suez) ou dans le nord du Sinaï.
Les manifestants scandent "Moubarak dégage", "la Tunisie est la solution","Après Ben Ali, à qui le tour ?". "Pain ! Paix ! Dignité !".
4 morts dont trois manifestants.
Selon des spécialistes, ces manifestations anti-gouvernementales étaient les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain.

http://www.youtube.com/watch?v=o-wZ...


Mardi 25 janvier 2011

Les manifestations contre Ghannouchi et RCD continuent à Tunis et en province :
25/1/11 Kairouan,
http://degage.tv/media/251-kairouan...


Tunisie : de la difficulté de libérer une presse aux ordres
Par Henda Chennaoui | journaliste

http://www.rue89.com/2011/01/25/tun...



En direct de Tunisie lundi 24 janvier 2011

11h20. « La Kasbah, c’est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789 », promet un manifestant parmi les centaines qui ont passé la nuit devant le palais du Premier ministre, dans le centre de Tunis. L’atmosphère est tendue et rompt avec l’ambiance bon enfant de la veille.

Beaucoup de manifestants viennent de Sidi Bouzid, à 300 kilomètres au sud de Tunis, où le jeune chômeur diplômé Mohamed Bouazizi s’est immolé il y a un mois. Son suicide a été l’élément déclencheur de la révolte populaire.
« Nous sommes marginalisés. Notre terre appartient au gouvernement. Nous, nous n’avons rien », explique l’un d’eux, pendant que les manifestants scandaient des slogans réclamant la démission du gouvernement.
« Les villes de l’intérieur sont oubliées et opprimées parce qu’on n’a pas apporté notre soutien au régime. Depuis l’indépendance, il n’y en a eu que pour le Nord et la côte. Nous, on est le symbole vivant de la pauvreté en Tunisie », renchérit Belkacen Bouazizi, de Kasserine._n
« On a passé la nuit ici, tu ne peux pas imaginer la solidarité des gens : on a mangé ensemble, dormi ensemble et on restera jusqu’à ce que le gouvernement démissionne et s’enfuie comme Ben Ali », explique une jeune femme de 31 ans prénommée Raj .
« On n’a pas confiance en ces gens, ils ont laissé piller le pays et tué nos amis. Ils cherchent à gagner du temps pour échapper à la justice, ils veulent détruire les archives, les preuves de leurs crimes », affirme-t-elle."

11h15. La grève illimitée des instituteurs tunisiens connaît « un succès sans précédent » dans le pays affirme Nabil Haouachi, de la direction du syndicat national de l’enseignement primaire. « C’est ce que confirment les taux de participation dans les régions (...) Ce taux atteint les 100% à Médenine (sud-est), Sidi Bouzid, Kasserine (centre-ouest), Béja, Jendouba (nord-ouest) et Kairouan (centre) (...) Il est de 90% à Zaghouan (près de Tunis) où il n’y a pas de tradition syndicale tandis qu’on s’attend à une forte participation à Tunis ».
Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi.

10h50. Un groupe de manifestants exigeant la démission du gouvernement tunisien détruit une voiture de la police dans une rue proche du palais de la Kasbah qui abrite les services du Premier ministre, selon une journaliste de l’AFP. Ce groupe s’est précipité sur des personnes qu’ils prenaient pour des membres du gouvernement. Des militaires s’interposent, procédant à un tir de sommation en l’air. Les manifestants saccagent alors une voiture vide de la police, en brisant les vitres à coups de bâtons et sautant dessus. La situation s’est ensuite apaisée.
Les portes du palais du Premier ministre sont étroitement gardées par l’armée. Les accès à la Kasbah sont fermés par des barbelés et des cordons de l’armée et de la police.



23 janvier 2011

Arrivée de la première caravane de la libération dimanche 23 janvier 2001

Voir vidéo sur
http://juralibertaire.over-blog.com...

Arrivés dans le centre de Tunis ce matin dimanche vers 7 h 30 dans un convoi hétéroclite de camions, voitures, motos, camionnettes et à pied, les manifestants ont remonté l’avenue Habib Bourguiba, artère centrale et symbolique de la ville où se déroulent des manifestations quotidiennes, avant de s’installer pour un sit-in devant le ministère de l’Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi.

La "Caravane" devait à l’origine rejoindre Tunis à pied, en quatre ou cinq jours, mais les marcheurs ont expliqué dimanche qu’il n’y avait "pas de temps à perdre pour faire tomber le gouvernement". Cette manifestation, selon des témoignages, a été organisée de manière spontanée par des jeunes de la région. Des syndicalistes et des militants des droits de l’homme ont décidé de se joindre à leur mouvement.

Rejoints par un flot continu de manifestants de tous horizons, des milliers de manifestants — 3.000 selon un policier — ont fait le siège tout la journée du palais de la Kasbah où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi au centre de Tunis.

"Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution", "on ne va pas vendre le sang des martyrs", proclamaient deux banderoles accrochées aux grilles des fenêtres du bâtiment, témoignant de la défiance de la rue à l’égard du nouveau gouvernement, dominé par les caciques de l’ancien régime.

Les manifestants brandissaient les portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, au cours duquel 120 personnes ont trouvé la mort selon l’Onu.

A l’entrée en vigueur du couvre-feu, à 20H00 ), ils étaient encore des centaines à exiger la démission du gouvernement devant les bureaux du Premier ministre où des milliers de personnes ont manifesté toute la journée.
Ils s’organisaient pour passer la nuit, dans des sacs de couchages ou sous des tentes, tandis que des voisins leur apportaient sandwiches et boissons.
"Nous n’allons pas quitter la place avant que ce gouvernement dégage", "Un mois, deux mois, trois mois ! Jusqu’à la chute du régime !"

Un grand élan de solidarité de la part des citoyens a été observé avec l’apport des matelas, des couvertures, de la nourriture (du lait, du yaourt, des fromages, du pain du café, etc.).

Le syndicat tunisien des enseignants du primaire a appelé ses adhérents à observer une grève illimitée dès la rentrée prévue lundi pour exiger "la dissolution du gouvernement".
Le ministre de l’Enseignement supérieur, l’opposant Ahmed Ibrahim, a appelé les instituteurs à renoncer à cette "grève irresponsable" !!!


Tunisie : La révolution ne fait que commencer

http://juralibertaire.over-blog.com/ext/https://www.kalima-tunisie.info/fr/

Contrairement à ce qui se dit dans la majorité des médias occidentaux, la révolution tunisienne n’est pas finie.

À Tunis, c’est l’incertitude. Personne ne peut dire, ni prévoir ce que sera le lendemain. Alors que les manifestations se poursuivent un peu partout dans le pays, pour exiger le départ du gouvernement de transition, en coulisse, les ténébreux hommes de mains de l’ancien régime s’activent.

Tous les scénarios possibles leur permettant de se recycler, d’une manière ou d’une autre, sont mis en branle.

Ils détiennent toujours la réalité du pouvoir avec le chef de l’État par intérim, le premier ministre et tous les ministères de souveraineté (intérieur, justice, affaires étrangères, défense).

Sous couvert d’une transition légale, qui respecterait la constitution (celle de Ben Ali), ils se maintiennent au pouvoir et maintiennent l’ancien système sécuritaire, en dépit d’une contestation populaire qui ne faiblit pas. Seuls deux partis politiques de l’opposition légale (le Parti Démocratique Progressiste et le parti Ettajdid) participent à ce gouvernement avec un ministre chacun, ainsi que certaines personnalités « indépendantes ».

Les autres s’y refusent et ne reconnaissent pas ce gouvernement. C’est le cas de la puissantes centrale syndicale (UGTT), qui a fait démissionner ses trois ministres le lendemain de leurs nominations, lorsqu’il est clairement apparu que ce gouvernement était entre les mains des anciens collaborateurs de Ben Ali. Pour faire baisser la pression ces derniers ont finit par démissionner du RCD, le parti de Ben Ali, mais personne n’est dupe.

Derrière les beaux discours des ex-compagnons de Ben Ali, convertis subitement aux valeurs démocratiques, les vieux réflexes réapparaissent déjà, alors que la contestation se poursuit encore.

En effet, la police politique continue d’agir, discrètement, mais elle agit. « Ils refusent de comprendre qu’ils n’ont plus le droit de se mêler de la vie politique des citoyens » explique un opposant, qui ne semble pas surpris. « Nous avons fait tomber Ben Ali mais nous n’avons pas encore fait tomber son système » poursuit-il avec inquiétude.

Les écoutes téléphoniques de certains opposants ont vite repris, les surveillances, certes beaucoup moins visibles ont également repris, après quelques jours de répit.

Le quotidien La Presse, a dénoncé dans son édition du samedi 22 janvier, un filtrage d’internet, notamment de Facebook.

Un jeune artiste qui a créé sur le réseau social un compte « Tunisie, la Suisse Arabe » a été enlevé en pleine rue par la police politique qui l’a interrogé et brutalisé pendant de longues heures. D’autres militants font face, de nouveau aux intimidations et aux menaces de la police politique.

Pendant ce temps, des partis politiques de l’opposition, des personnalités politiques, des membres de l’UGTT, des représentants de la société civile, négocient pour mettre en place une institution extra-constitutionnelle, on parle d’un « Conseil de la révolution » mais le nom peut changer, qui prendrait en charge la transition en chapeautant le gouvernement et en élaborant les lois, notamment la loi électorale, pour préparer les élections, avec comme objectif une assemblée constituante.

Toutes la journée de samedi et de ce dimanche, les négociations se poursuivent pour déterminer les différentes étapes, construire un cahier des charges et obtenir l’accord du plus grand nombre.

Radio Kalima Tunisie, 22 janvier.


Protestations contre l’interdiction inquiétante de la télévision Hannibal TV qui ouvrait ses antennes à tous et la menace de contrôle d’Internet.

Hannibal TV interdite, son directeur arrêté

La chaine de Télévision privée «  Hannibal » vient d’être interdite, sa diffusion immédiatement coupée et son directeur, Larbi Nasra, vient d’être arrêté pour tentative de création d’un vide constitutionnel, de déstabilisation et de contre révolution.

Depuis la chute de Ben Ali, Hannibal TV ouvre son antenne, plusieurs heures par jours, aux citoyens qui appellent de toutes parts pour condamner le gouvernement de transition, appeler à sa démission et raconter les vexations subies pendant le règne de Ben Ali. Hannibal TV a également organisé des débats durant lesquels de nombreux citoyens ont dénoncé en direct les personnalités de l’ancien régime qui y participaient obligeant un magistrat à quitter le plateau sous les accusations des citoyens et des avocats.

Interrogée, la porte parole du Conseil National des Libertés en Tunisie (CNLT), Mme Sihem Bensedrine, dénonce cette interdiction qui « « est une atteinte à la liberté d’expression » ». En ce qui concerne l’arrestation de M Larbi Nasra, elle exige la désignation de juges indépendants et crédibles pour enquêter et dévoiler la vérité. Allant plus Loin, Mme Bensedrine, évoque «  une tentative des ex proches de Ben Ali, de vouloir lancer la contre révolution ». « Cette interdiction suivie de l’arrestation ressemble à un signe qui voudrait dire que la récréation est finie. C’est grave et dangereux, a t-elle poursuivie.

Par ailleurs, nous venons de recevoir un communiqué officiel du Secrétariat d’Etat des Technologies de la communication, dépendant désormais du ministère de l’Industrie et de la Technologie.

Dans ce communiqué, on annonce que l’accès à tous les sites web en Tunisie est libre à l’exception des sites au contenu portant atteinte aux bonnes mœurs ou comportant des éléments violents ou incitant à la haine.

Ce communiqué laisse perplexe et soulève de nombreuses interrogations et des inquiétudes.

Tunis. Yahia Bounouar

kalimadz.com



22 janvier 2011

Les "Caravanes de la libération " partie de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb marchent sur Tunis pour réclamer le départ du gouvernement actuel

Partie du centre de la Tunisie, une marche pour un nouveau gouvernement

LEMONDE.FR avec AFP | 22.01.11

http://www.lemonde.fr/tunisie/artic...

Des centaines d’habitants du centre-ouest de la Tunisie, d’où est partie la révolution tunisienne qui a conduit à la fuite l’ancien dictateur Zine El-Abidine Ben Ali, ont entamé samedi 22 janvier une marche sur Tunis pour réclamer le départ du gouvernement des caciques de l’ancien régime.
(...)Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour que d’autres manifestants d’autres régions rejoignent la marche qui compte arriver à Tunis "dans quatre ou cinq jours", selon M. Fadhel.(...)
D’autres marches similaires vont partir de Kasserine, autre foyer de la révolte populaire d’un mois qui a précipité le 14 janvier la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que de la ville minière de Gafsa.



Tout le pouvoir au Peuple. Tout de suite et maintenant

Badia Benjelloun

20 janvier 2011

Comment accorder foi à un ancien ministre de l’Intérieur dont l’unique préoccupation sous l’ancien règne était la répression, et accessoirement lors des prétendues consultations électorales le bourrage des urnes ?

Pourquoi un ministre des finances qui a consenti au pillage du peuple tunisien pourrait devenir l’homme probe dont a tant besoin le peuple ?
Quant au ministre premier, il doit être le premier à être remercié et à rendre des comptes pour sa gestion du système.
Aucun des collaborateurs qui ont servi BenAli, fussent-ils présentés comme techniciens, n’a qualité pour assurer la transition vers l’élaboration d’une nouvelle assemblée constituante.

La Révolution tunisienne doit prononcer une vacance du pouvoir.
La rue a accompli son travail.
Les partis d’opposition, devenant ipso facto ceux de la reconstruction, doivent présenter leur propre gouvernement et l’imposer au Président par interim.
Ce Président transitoire n’a pas légitimité à désigner de gouvernement, le renversement du régime ayant été le résultat d’une révolution populaire.

Le peuple tunisien ne va pas se faire voler sa souveraineté et refuse sa mise au pas souhaitée par les dirigeants des pays voisins avec la complicité de ceux des pays occidentaux.

Les quelques cent vingt mille hommes de la police, formés et équipés par les régimes sionistes et français, pour protéger un système de prédation, le peuple en a fait son affaire pour neutraliser sa toxicité. Il s’est organisé en conseils de quartier pour faire la chasse à l’intrus et au sniper. Contrairement à l’attitude de méconnaissance et d’indifférence qu’il est de bon ton d’adopter vis-à-vis de son voisin et de son prochain dans les sociétés occidentales, la solidarité est un principe profondément ancré dans la culture arabe et musulmane.

Si bien que les titres des ‘Unes’ qui focalisaient en Europe sur l’insécurité et le chaos n’avaient pour vocation que de préparer les esprits au rétablissement de la situation antérieure, y compris avec l’aide technique si peu intéressée de gouvernements ex-colonisateurs.
La presse centrait ses propos avec insistance sur l’absence d’homme fort susceptible de prendre la relève. Le présupposé en est qu’un peuple infantile, comme l’Arabe et le sous-développé, a besoin d’un Fuhrer qui conduise sa destinée. Vision hautement suspecte de la part de prétendus démocrates qui en viennent à réclamer que soit confié le pouvoir non au seul souverain, le peuple, mais à un Chef suprême. Ce peuple qui vient justement et selon le prix élevé de sang et de fureur de congédier un petit père des peuples.

Enfin, pour en finir avec la très mauvaise littérature journaleuse occidentale et assimilée, l’évaluation du coût de la révolution à l’économie de la Tunisie sonne comme une mauvaise plaisanterie à l’homme qui avait faim sous le régime honni. Cette menace-là de déstructuration d’une économie entièrement tournée pour le profit d’un petit clan n’est pas faite pour effrayer ceux qui espèrent construire une société plus juste. Jusque-là, l’obéissance aux axiomes de l’endettement à vie pour jouir d’objets le plus souvent inutiles n’a nullement assuré l’aisance ou la perspective d’une quelconque prospérité aux frères de misère de Bouazizi.

http://www.michelcollon.info/



Pour encourager tous les militants qui ont l’impression parfois de ramer dans le désert :

Un témoignage inédit de Moncef Marzouki : « Même dans le désert, il faut semer »

Par François Gèze

19 Janvier 2011

Comme beaucoup de celles et ceux qui suivent de longue date l’actualité tunisienne, j’avoue que j’ai été surpris par la puissance de la révolte populaire qui a conduit à la fuite sans gloire de Ben Ali. Échangeant à ce sujet avec une amie journaliste qui vit à Londres, Naima Bouteldja, celle-ci m’a signalé ses superbes photos
de la manifestation du 15 janvier dernier à Paris
accompagnées des propos du docteur Moncef Marzouki, l’une des grandes figures de l’opposition en exil, qu’elle avait recueillis en mai 2010 à Paris, dans le cadre d’une recherche pour l’université d’Exeter sur les mouvements islamistes en Afrique du Nord.

Interloquée par son énergie, elle lui avait demandé ce qui lui permettait de rester si positif alors que le tableau de la situation politique en Tunisie qu’il dressait apparaissait si sombre...

La réponse de Moncef Marzouki, que je reproduis ci-après, est à mes yeux admirable. Elle est une clé qui permet de comprendre comment l’obstination et le courage des amis tunisiens engagés de si longue date dans la lutte pour les droits de l’homme, totalement minoritaires, ont joué un rôle décisif dans l’embrasement de décembre en Tunisie : ce sont leurs « graines semées dans le désert » qui ont soudain germé lors d’une « pluie » inattendue, celle de l’implosion des contradictions internes d’une dictature pourrie de l’intérieur par la corruption et le mépris du peuple.

Ce témoignage inédit de l’opposant Moncef Marzouki a une portée universelle. Il est un formidable encouragement à toutes celles et tous ceux qui, partout dans le monde, se battent depuis des années contre l’oppression. Et dans l’indifférence générale des médias dominants, si spontanément accommodants avec tous les «  garants de l’ordre ». Des militants comme lui, ils sont beaucoup plus nombreux que l’on croit. Et leur combat n’est pas vain, contrairement au sentiment de découragement que peut trop souvent induire l’échec apparent de ceux qui luttent contre les dictatures apparemment inamovibles, car soutenues par les « puissants du monde ».

Je pense bien sûr d’abord à celles qui ont vérifié avant l’heure l’« axiome de Marzouki » : les mères, puis les grands-mères, de la place de Mai en Argentine, qui se sont mobilisées dans l’indifférence générale pendant près de trois décennies avant de voir fleurir les graines qu’elles avaient semées dans le désert - ce n’est qu’à partir des années 2000 qu’elles ont pu obtenir enfin le jugement des généraux criminels qui avaient enlevé et assassiné leurs enfants et petits-enfants.

Je pense aussi aux mères de « disparus » algériens, victimes dans les années 1990 de la terrible « machine de mort » déchaînée contre leur peuple par les généraux d’Alger, et qui continuent aujourd’hui à se battre pour la vérité et la justice.

C’est pourquoi, au-delà de l’émotion que nous avons été nombreux à éprouver le 15 janvier à l’annonce de la fuite de Ben Ali, au-delà de l’énervement amusé qu’a suscité chez moi le soudain enthousiasme démocratique de médias qui avaient soigneusement boycotté les divers livres dénonçant le régime tunisien publiés à La Découverte depuis une quinzaine d’années, il m’a paru essentiel de restituer ici les paroles de Marzouki (fruit d’une « rétrotraduction » de Naima, qui avait immédiatement traduit en anglais, sa langue de travail, son interview - qu’il nous excuse par avance des approximations qui peuvent en résulter).

Moncef Marzouki, mai 2010.-

«  J’ai deux techniques pour rester positif psychologiquement. La première, c’est que je me dis que le temps géologique n’est pas le temps des civilisations, que le temps des civilisations n’est pas celui des régimes politiques et que le temps des régimes n’est pas celui des hommes. Il faut l’accepter. Si je m’engage dans le projet de transformer la Tunisie, vieille de quinze siècles, je ne vais pas la transformer en vingt ans. Je dois donc accepter les échéances de long terme. Et à partir de là, je ne me décourage pas, parce que mon horizon, ce n’est pas les six prochains mois ou la prochaine élection présidentielle : c’est celui des cent prochaines années - que je ne verrai pas, c’est évident.

« Et l’autre technique vient du fait que je suis un homme du Sud. Je viens du désert et j’ai vu mon grand-père semer dans le désert. Je ne sais pas si vous savez ce que c’est que de semer dans le désert. C’est semer sur une terre aride et ensuite vous attendez. Et si la pluie tombe, vous faites la récolte. Je ne sais pas si vous avez déjà vu le désert après la pluie, c’est comme la Bretagne ! Un jour, vous marchez sur une terre complètement brûlée, ensuite il pleut à peine et ce qui s’en suit, vous vous demandez comment cela a pu se produire : vous avez des fleurs, de la verdure... Tout simplement parce que les graines étaient déjà là... Cette image m’a vraiment marqué quand j’étais enfant. Et, par conséquent, il faut semer ! Même dans le désert, il faut semer !

« Et c’est de cette façon que je vois mon travail. Je sème et s’il pleut demain, c’est bien, sinon au moins les graines sont là, car que va-t-il se passer si je ne sème pas ? Sur quoi la pluie va-t-elle tomber ? Qu’est-ce qui va pousser : des pierres ?

C’est l’attitude que j’adopte : semeur dans le désert... »

http://www.mediapart.fr/node/108153

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2011 à 11:24, par Serge En réponse à : Tout le pouvoir au Peuple. Tout de suite et maintenant

    Il faut préciser que la révolution tunisienne est une révolution politique et non pas sociale, du moins pour l’instant. Politique car elle met fin à un type de régime dictatoriale de la partie de la classe bourgeoise qui défendait les intérêts des puissnces occidentales. Ce régime va sans doute être remplacé par un régime dit "démocratique" qui va intégrer les intérêts de la bourgeoisie nationale et de celle qui défend les intérêts d’autres pays non occidentaux. Mais elle peut se transformer en révolution sociale si le peuple tunisien estime ne pas avoir gagné grand chose au change et là c’est un type de système économique qui sera lis à bas en même temps qu’un système politique. Vive la révolution ... la vraie.

    Sergio

  • Le 23 janvier 2011 à 11:17, par Christiane En réponse à : La censure des sites internet va reprendre en Tunisie, mais avec de nouveaux prétextes !

    http://www.businessnews.com.tn/La-c...

    22/01/2011

    *

    Nous venons de recevoir un communiqué officiel du Secrétariat d’Etat des Technologies de la communication, dépendant désormais du ministère de l’Industrie et de la Technologie.
    Dans ce communiqué, on annonce que l’accès à tous les sites web en Tunisie est libre à l’exception des sites au contenu portant atteinte aux bonnes mœurs ou comportant des éléments violents ou incitant à la haine.
    Une adresse mail (contact chez web-liberte.tn) est mise à la disposition des citoyens et des composantes de la société civile pour toute réclamation en relation avec la liberté d’expression sur Internet. Fin du communiqué qui laisse perplexe.

    Est-ce aux fonctionnaires de ce secrétariat d’Etat de dire ce que nous devons consulter ou pas d’abord ? Le Tunisien n’est-il pas suffisamment adulte et mûr pour savoir ce qu’il désire voir ? Et si un citoyen a envie de consulter des sites contraires aux bonnes mœurs, de quel droit l’Etat l’empêche-t-il, alors que ce même Etat n’est pas en capacité d’arrêter le flux provenant des chaînes de télévision satellitaires.
    Des sites comme Flickr, Dailymotion ou YouTube peuvent donc être de nouveau censurés puisqu’on y trouve du contenu contraire aux bonnes mœurs !

    Le deuxième prétexte est encore plus vicieux de la part du secrétariat d’Etat, car il ouvre la brèche à toutes les interprétations : c’est quoi un contenu incitant à la haine, qui peut le déterminer et sur quelle base ? Est-ce le rôle d’un fonctionnaire, d’une commission ou plutôt d’un juge de dire que ce contenu incite à la haine ? Et, dans ce cas, un site comme celui d’Al Jazeera ou de plusieurs médias arabes incitent à la haine et qu’un fonctionnaire est donc autorisé à les censurer !

    Il s’agit là des vieux prétextes de l’ancien régime (répétés mille fois par les anciens ministres des Technologies) et qu’on nous ressort encore une fois ! Qu’on laisse la justice s’occuper de censurer les sites qui portent atteinte aux personnes et à leurs intérêts, mais qu’on nous laisse l’Internet libre, comme partout dans le monde ! L’administration n’a pas à se surseoir à la justice.
    Nous avons publié une chronique ironique au mois de mai dernier à ce sujet (à l’occasion de la journée internationale des télécommunications) et elle nous a valu son lot de sommations de la part d’un ministre de l’ancien régime (Oussama Romdhani si vous voulez tout savoir). Nos lecteurs peuvent la (re) lire en cliquant sur ce lien : La fête de l’Internet inaccessible

  • Le 23 janvier 2011 à 17:57, par Christiane En réponse à : La famille de l’ex-président tunisien aurait mis la main sur 40 % de l’économie du pays.

    Ben Ali-Trabelsi : les pillages d’une famille en or

    21/01/2011

    La famille de l’ex-président tunisien aurait mis la main sur 40 % de l’économie du pays.

    http://www.lefigaro.fr/internationa...

  • Le 25 janvier 2011 à 09:00, par Christiane En réponse à : Tunisie : Sérieuse aggravation de la situation dans les prisons tunisiennes

    Les familles des prisonniers politiques (dont trois appartiennent au Mouvement de la Nahdha) et des prisonniers d’opinion (des centaines de condamnés en vertu de la loi antiterroriste), attendent toujours avec angoisse la libération des leurs. Pour tenter de se faire entendre, elles font un sit-in quotidien devant le siège du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme sans avoir reçu la moindre réponse officielle les rassurant sur leurs enfants.

    Un autre élément vient conforter leur angoisse et ajouter à la préoccupation de l’opinion publique, c’est l’aggravation de la situation dans nombre de prisons, qui a vu des tirs à balles sur des prisonniers, entraînant des tués et des blessés dans les prisons de Borj Er Roumi, Messaadine, Mehdia, Monastir, à la prison de Bizerte ville et de Mornag, notamment les prisonniers Béchir Ben Youssef Ben Habib Gharbi (prison de Bizerte ville), Abdallah Ben Houssine Trabelsi (24 ans), Aymen Jelassi, Soufiane Marzouk (prison de Borj Er Roumi), Mohammed Smida, Mohammed Ali Abdellaoui, Hamdi Zarrouk (prisons de Monastir), alors que leurs familles étaient empêchées de leur rendre visite et de leur apporter le couffin.

    Des familles nous ont informés à la suite de la visite qu’elles ont pu leur rendre aujourd’hui lundi 24 janvier 2011 du degré de violence que doivent affronter les prisonniers à la prison de Borj El Amri. La famille du prisonnier d’opinion Ali Kalaï a notamment été la victime du vice directeur de la prison, le dénommé Anouer. Il en a perdu quatre dents et il a une côte cassée. La famille du prisonnier d’opinion Hamed Gharbi a dit avoir trouvé son fils dans un mauvais état résultant de la peur, de la faim, du manque d’hygiène et des mauvais traitements.

    […] Pour le Bureau exécutif de l’Organisation
    Le président Maître Mohammed Nouri

    Liberté et Équité
    Organisation Indépendante de Droits humains

    Tunis, le 24 janvier.

  • Le 25 janvier 2011 à 18:00, par Christiane En réponse à : L’ombre de Ben Ali sur le nouveau pouvoir

    http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/01/22/01006-20110122ARTFIG00564-l-ombre-de-ben-ali-sur-le-nouveau-pouvoir.php

    MOHAMED SIFAOUI

    24/01/2011

    Ben Ali est parti, mais son ombre continue de planer sur la Tunisie. Lundi17 janvier, le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, confiait à la chaîne d’information France24 que le Président désormais réfugié en Arabie saoudite continuait à l’appeler pour s’enquérir de la situation dans le pays. Cette information est loin d’être anodine.

    Car la composition du gouvernement d’union nationale dévoilé lundi dernier est pour le moins surprenante. Plusieurs portefeuilles importants ont été attribués à des proches, voire des très proches, du clan Ben Ali-Trabelsi honni par les Tunisiens. Des sources au sein même du nouveau pouvoir tunisien ayant requis l’anonymat nous ont certifié qu’outre le Premier ministre, l’ancien Président appelait certains de ses ex-collaborateurs ou ministres qui figurent en bonne place dans la nouvelle équipe dirigeante.

    Ridha Grira, le nouveau ministre de la Défense, ferait ainsi partie de ceux qui entretiennent un contact régulier avec lui. Il est vrai que cet homme a longtemps fait partie du premier cercle présidentiel. Originaire de la région du Sahel (Sousse, Hammam Sousse, Monastir) comme Ben Ali, Ridha Grira a été nommé, en 1999, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières. Or, ce poste fut longtemps stratégique pour Ben Ali et pour sa belle-famille en particulier, qui faisaient déclasser des terrains -avec la complicité de ce ministère - afin de les racheter bon marché à l’Etat avant de les faire reclasser et de les revendre à prix d’or. (...)

    Fethi Abdennadher, un autre proche de Ben Ali, préside le Conseil constitutionnel. Or, ce juriste a été, en tant que conseiller du Président, une sorte « d’idéologue constitutionnel » chargé de trouver les biais juridiques quand le maître de Carthage tripatouillait les textes fondamentaux pour servir ses propres desseins.

    Enfin, le juriste Abdelfattah Omar, qui représenta la Tunisie au Comité des droits de l’homme de l’ONU, a été chargé par le gouvernement d’union nationale d’une instance appelée à enquêter sur la corruption et les détournements. Or, ce professeur de droit, qui présida le Conseil constitutionnel, a toujours été considéré comme un homme de confiance par Zine el-Abidine Ben Ali. Sa nomination à un poste aussi crucial dans la perspective d’apurer le passé peut étonner. (...)

  • Le 25 janvier 2011 à 22:51, par Denise En réponse à : Aveuglement des politiques marseillais...

    Une interview de Vincent Geisser dans marsactu.fr sur l’aveuglement des politiques marseillais à l’égard du régime de Ben Ali :
    www.marsactu.fr/2011/01/24/laveugle...

  • Le 29 janvier 2011 à 22:41, par Christiane En réponse à : Violence "démocratiques" à paris contre une manifestation de soutien au peuple égyptien.

    Vive la liberté de manifester en France. Exportons notre savoir faire !!!

    "A l’issue d’un rassemblement pacifique à proximité de l’ambassade d’Egypte à Paris, une manifestation spontanée a été durement réprimée par les flics de N. Sarkozy : des dizaines d’arrestations, plusieurs blessés ayant entraîné l’intervention des pompiers" .

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