Mardi 26 avril 2011

Après les manifestations étouffées dans le sang, dimanche après-midi, dans le nord-ouest du pays, la répression meurtrière se poursuit dans le sud. A Deraa, des centaines de membres des forces de sécurité appuyés par des blindés ont investi la ville au petit matin pour endiguer la contestation. Un militant des droits de l’homme, joint au téléphone par l’AFP, faisait état d’au moins 25 morts. Cette ville, berceau de la contestation, continuait de subir, lundi après-midi, selon ce témoin « un pilonnage intensif à l’artillerie lourde et aux mitrailleuses », alors que des tireurs étaient postés sur les toits. L’homme ajoutait que « d’autres corps gisaient toujours dans les rues ». Les explosions et tirs pouvaient être entendus lors de la conversation téléphonique.

Près de 500 militants pro-démocratie ont été arrêtés par les forces de sécurité syriennes, notamment à Deraa, rapporte mardi l’ONG indépendante Saouasia.

Citant des sources sur place Amnesty International fait également état d’au moins 23 morts après le bombardement de la ville par des tanks de l’armée et dénonce "une réaction brutale aux demandes du peuple."

Le site proche de l’opposition Saham News a posté plusieurs vidéos sur YouTube faisant état de la brutalité de la répression :

[->http://www.youtube.com/watch?v=u7e4fsf-_CY&feature=player_embedded

Dimanche 24 avril 2011

A Jableh, près de Lattaquié, quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par les forces de l’ordre, a-t-on appris auprès d’un militant des droits de l’homme.
Le nouveau gouverneur de la région s’était rendu en visite dans cette ville où il a rencontré des dignitaires à la mosquée : c’est après son départ que les forces de l’ordre ont encerclé la ville et ont commencé à tirer, a indiqué ce militant.

Ces quatre nouveaux décès portent à au moins 352 le nombre de personnes ayant péri depuis le début, le 15 mars, du mouvement de rébellion, selon des chiffres compilés par l’AFP.

Plus tôt dans la journée, on apprenait de nombreuses personnes ont été arrêtées ces derniers jours en marge des violentes répressions de manifestations qui ont fait au moins une centaine de morts en deux jours.

Samedi 23 avril 2011

La journée du "Vendredi saint " telle qu’appelée par des groupes de l’opposition a été l’une des plus sanglantes depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars contre le régime de Bachar el-Assad et a vu une mobilisation inédite des protestataires.
Au lendemain de la levée de l’état d’urgence, la Sécurité a ouvert le feu pour disperser les dizaines de milliers de manifestants, le gouvernement ayant mis en garde contre toute manifestation organisée sans autorisation.
Au moins 82 personnes ont été tuées et des centaines blessés, dont des enfants et des personnes âgées, selon des militants et des témoins.
Le Comité syrien des droits de l’Homme, basé à Londres, a évoqué de son côté une liste nominative de 112 morts pour hier.
Homs, troisième ville du pays, faisait l’objet d’une attention particulière du régime. C’est le premier grand centre urbain à avoir basculé massivement dans la contestation, lundi, lors des funérailles de manifestants.
Jeudi soir, des blindés avaient été déployés préventivement sur la place de l’Horloge. Bravant la troupe, les manifestants scandaient, hier, «  ni frères (musulmans), ni salafistes  », en réponse aux accusations du pouvoir, qui dénonce un complot extrémiste. Là aussi, les forces de l’ordre ont tiré, faisant au moins quatre tués.

Samedi, cinq personnes ont été tuées dans la région de Deraa (100 km au sud de Damas), cinq à Douma (à 15 km au nord de Damas) et trois à Damas, alors que des dizaines de milliers de Syriens participaient aux obsèques des victimes de la veille.
A Douma, cinq personnes ont été tuées par des tireurs embusqués postés sur des immeubles au passage d’un cortège funèbre qui se rendait de la mosquée au cimetière.
Dans la région de Deraa, où la plupart des boutiques étaient fermées en signe de deuil, cinq personnes ont été tuées "par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur les habitants se rendant vers Ezreh pour assister aux funérailles ainsi que devant l’hôpital de Deraa", a indiqué un militant.
Au moins trois personnes ont par ailleurs été tuées par des tirs des forces de sécurité dans le quartier de Barzeh, à Damas.

La journée la plus sanglante jusque-là avait été le 23 mars à Deraa où plus de 100 personnes avaient péri.

En signe de protestation, deux députés "indépendants", Nasser Hariri et Khalil Rifaï, ont affirmé samedi en direct à la télévision al-Jazira avoir démissionné du Parlement. Tous deux sont élus de la région de Deraa où est né le mouvement de contestation.

Le président des Comités de défense des libertés et des droits de l’Homme en Syrie, Daniel Saoud, a été arrêté samedi à son domicile à Banias, dans le nord-ouest du pays, a déclaré l’avocat Khalil Maatouk.

Depuis le 15 mars, plus de 310 personnes ont péri dans les violences en Syrie, selon Amnesty International.

Jeudi 14 avril 2010

Rassemblement symbolique devant le très discret consulat de SYRIE pour protester contre les exactions actuelles.
Une lettre de protestation contre la répression dont est victime le peuple syrien a été déposée par l’intermédiaire des policiers, le consulat ne se souciant pas de recevoir la délagation.

Vidéos rassemblées et envoyées par Internationalistes 13

Syrie. Videos