26 novembre 2011
Kamal Ganzouri a dit qu’il présentera la composition de son cabinet avant les élections de lundi, malgré l’opposition de la foule rassemblée sur la place Tahrir qui est convaincue que les militaires cherchent à maintenir leur mainmise sur les affaires du pays etcontinue à réclamer sans relâche leur départ.
Les Égyptiens exigent l’autorité du peuple sur son armée et non l’inverse. Ils veulent que ceux qui ont tué durant le soulèvement populaire du 25 janvier 2011 soient retrouvés et jugés. Les promesses du Conseil supérieur de l’armée ne dupent plus grand monde. Désormais ceux qui détiennent la réalité des décisions sont sommés de quitter la scène politique pour la laisser au seul peuple qui a payé un lourd tribut pour faire vaciller la dictature.
Les manifestants qui ont occupé la place TAHRIR depuis le 25 janvier 2011 jusqu’à la chute de Mohamed Hosni Moubarek réinvestissent les grandes places du Caire, d’Alexandrie et de plusieurs autres villes de l’Egypte pour exiger le départ de la junte militaire. Malgré une répression à laquelle les forces armées ont cette fois pris part, le peuple qui n’a plus peur reste sur les places publiques , pour alerter l’opinion publique internationale sur les dérives sanguinaires de certains donneurs d’ordre aux troupes militaires qui se retrouvent face à un mouvement populaire de résistance pacifique ; pour faire aboutir ses revendications de liberté et de progrès social par la mise en place dans ce pays, d’une importance stratégique dans la région, des instruments nécessaires pour engager le processus démocratique.
Conscient, que le succès des mouvements populaires dans les pays de la rive sud de la méditerranée dépend dans une largeur mesure du succès de l’insurrection en Égypte, le Collectif Solidarité Maghreb appelle à un rassemblement le Vendredi 25 novembre 2011.
Pour
Exiger du pouvoir militaire d’accéder aux revendications populaires.
Prévenir et dénoncer toutes ingérences étrangères d’où quelles viennent.
Condamner les assassinats perpétrés durant cette deuxième phase du mouvement révolutionnaire.
مظاهرة سلمية لمساندة الشعب المصري
إذا لم تستطع الحضور أخبر صديق بالقرب من مرسيليا
A peaceful manifestation to support Egyptians
If you can’t come at least you can tell a friend near Marseilles
Une manifestation de soutien au peuple Egyptien
Si tu ne peux pas venir tu peux dire a un ami proche de Marseille
organisée par le Collectif Solidarite Maghreb
[https://www.facebook.com/event.php?eid=325487080810685->https://www.facebook.com/event.php?eid=325487080810685
Vos commentaires
# Le 28 novembre 2011 à 09:33, par Christiane En réponse à : ÉGYPTE. Le "rêve d’anarchie" de la place Tahrir
26.11.11 ?
Il est interdit de crier des slogans politiques. Il est interdit de monter une tribune. Il est interdit à tout parti politique d’entrer sur la place" : les révolutionnaires égyptiens ont érigé en lettres rouges les règles de "Tahrir" sur des bâches en plastiques amarrées au terre-plein central. Un par un, les hommes politiques de tous bords qui se sont aventurés, depuis le 19 novembre, sur le "coeur battant de la révolution égyptienne" s’en sont fait expulser sans concession.
Avec une détermination chaque jour plus forte, la place Tahrir cultive un tropisme politique qui subjugue les analystes. Les jeunes révolutionnaires qui l’animent refusent obstinément les règles du jeu politique tel qu’elles ont été établies par le Conseil supérieur des forces armées et les partis. Pour eux, la révolution ne fait que commencer. Il ne s’agit pas d’une "transition vers la démocratie", mais de la mise à plat d’un système. Battre les cartes et les redistribuer, inventer une nouvelle grammaire politique. Le poids des Frères musulmans au sein de la vie politique égyptienne en dépendra, ils en sont convaincus. Ils réclament le transfert immédiat du pouvoir du conseil militaire à un gouvernement civil de salut national.
Après quelques semaines d’une campagne largement improvisée, même ceux qui se sont aventurés dans l’arène politique le temps d’un tour de cirque médiatique sont de retour sur la place pour crier leur rejet du cadre politique dans lequel doivent se jouer les élections, prévues le 28 novembre.
(...) Au contraire de la dispersion des révolutionnaires en politique, la place est en effet un espace de cohésion inédit, où les leaders sont malvenus mais où il règne une véritable organisation spontanée. "Un rêve d’anarchie", soupire Fadi, qui y Fête ses 33 ans. C’est la force de Tahrir, et son pouvoir d’attraction.
Quand la nuit tombe, les irréductibles se répètent le défi de Tahrir. "Cette fois-ci, les Frères ne sortiront pas indemnes de s’être désolidarisés de Tahrir. Ils en paieront les frais aux élections... quand il y aura de vraies élections", murmurent les ombres sur la place, emmitouflées dans leurs duvets.
Claire T
http://www.lemonde.fr/a-la-une/arti...
# Le 28 novembre 2011 à 11:31, par Christiane En réponse à : ÉGYPTE : une révolution en marche – Un dossier Solidaires
Revue syndicale SOLIDAIRE
SOMMAIRE de la revue N°7 novembre 2011 - Egypte
1. Introduction et sommaire