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Vivre dans une yourte ...

La liberté, c’est choisir son mode de vie

Nouveau procès sur appel du parquet le vendredi 9 mars 2012 à 8 heures 30 à la Cour d’Appel de Nîmes

Article mis en ligne le jeudi 8 mars 2012

Depuis longtemps, nous avions décidé de vivre en yourte dans la nature pour offrir à nos enfants une vie plus saine.
Le 1er février 2010, nous nous sommes installés à Lagnes sur des terres privées dont nous sommes usufruitiers par bail agricole.
Nous sommes éleveurs enregistrés à la MSA et futurs agriculteurs. Nous produisons nous-même une grande partie de notre alimentation, notre électricité, utilisons l’eau du puits, des toilettes sèches et retraitons nos eaux grises par phyto-épuration, le tout dans un souci constant de l’écologie.

La législation étant confuse en matière d’habitat démontable, nous avons du nous contenter de l’accord verbal du Maire pour légitimer notre «  ferme éco-nomade  ».
Cependant, dès le 17 février 2010, nous avons fait l’objet de poursuites administratives de la part de la Mairie, puis de la DDT et enfin, du Parquet qui nous a intenté un procès en correctionnelle, le lundi 29 août 2011 à 14 heures au T.G.I d’Avignon, pour non-respect du permis de construire et du Plan d’Occupation des Sols. Hors, une yourte n’est pas une construction mais bel et bien une tente.
Nous avons gagné le procès en première instance, mais le Parquet a fait appel et nous sommes maintenant convoqués le vendredi 9 mars 2012 à 8 heurs 30 à la Cour d’Appel de Nîmes.

De part la logique et le bon sens, notre installation est légitime : nous trouvons une solution à la précarité de l’habitat, devenu rare et cher, ainsi qu’à la catastrophe écologique liée à l’exploitation industrielle de la planète. Nous réhabilitons des terres abandonnées, envahies par la pinède, et donc dangereuses. Nous participons au retour à une économie locale et équitable.

Les installations comme la nôtre sont, pour l’instant, montrées du doigt et subissent des persécutions administratives. Pourtant, nous sommes persuadés, comme beaucoup de gens aujourd’hui, que cela représente des solutions viables, écologiques, économiques et durables pour l’humanité.

Nous avons le devoir de laisser une Terre propre à nos enfants !

Amidou, Stéphanie
et leurs enfant

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Vos commentaires

  • Le 10 mars 2012 à 10:39, par Christiane En réponse à : La liberté, c’est choisir son mode de vie

    La Provence

    Vivre sous yourtes : la famille éco-nomade poursuit son combat

    Publié le dimanche 14 août 2011

    Là sur les hauteurs de Lagnes se trouve le coin de paradis de la famille Chateau. Stéphanie, Amidou et leurs deux enfants, Marla et Maïdo ont fait de ce coin de forêt leur cadre de vie quotidien.
    À Chante-Perdrix, sur des terres agricoles en friche sur lesquelles la nature a repris ses droits, ils ont créé une ferme éco-nomade.
    Ils ont développé un mode de vie autosuffisant : élevage d’une douzaine de chèvres, poules, potager ; bassin de phytoépuration, toilettes sèches.… Plus qu’une simple envie de calme, un vrai choix de vie.

    Mais leur projet familial à la fois écologique et économique ne semble pas cadrer avec la réglementation en vigueur sur la commune.

    Pour le maire de Lagnes, Robert Donnat, la famille Chateau vit dans "l’illégalité" et est "en danger". "Ils sont dans une zone inconstructible et en zone rouge concernant le risque incendie", affirme le premier magistrat.

    Les Chateau, eux, assurent avoir reçu l’accord verbal de l’édile avant de venir s’installer ici. "On vit dans deux yourtes. Nous n’avons rien construit. Si on doit partir il n’y aura aucun impact sur l’environnement. Quant au risque incendie, il est d’autant plus diminué que nos animaux contribuent à défricher le terrain" assure Amidou Chateau.

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