18 h devant le CRA, Boulevard des Peintures, 13014, Métro Bougainville (pendre la sortie gauche du métro, traverse à droite puis bd Ferdinand de lesseps sur sa gauche et prendre à gauche le bd Danièle Casanova (10mn) : voir ici)
18 h devant le CRA, Boulevard des Peintures, 13014, Métro Bougainville (pendre la sortie gauche du métro, traverse à droite puis bd Ferdinand de lesseps sur sa gauche et prendre à gauche le bd Danièle Casanova (10mn) : voir ici)
Communiqué (Mille Bâbords 21261)
Au Centre de Rétention Administrative (CRA) à Marseille, dans cette prison pour sans-papiers qui ne dit pas son nom, combien de grèves de la faim, d’automutilations, de départs de feu, de refus d’embarquer et de coopérer. Et en réponse, combien de bastonnages, de mises à l’isolement, de camisoles chimiques, de pressions psychologiques.
D’une manière générale, il est inacceptable de traiter les étrangers de telles manières pour un défaut de papier. Aujourd’hui, le CRA est plein (120 retenus), la situation est particulièrement exécrable comme l’attestent de nombreux retenus à l’intérieur, témoins des violences policières, dont nous pouvons citer deux exemples parmi de nombreux autres :
Le lundi 30 Juillet, au CRA, suite au refus collectif d’embarquement d’une personne par avion, un retenu s’est cassé le pieds. Comme la police refusait de l’amener chez le médecin, les retenus ont décidé d’appeler les pompiers. La police a refusé l’accès des pompiers au CRA. Les retenus ont insisté à plusieurs reprises pour que les policiers conduisent le blessé à l’hôpital. Selon plusieurs témoignages corroborés, au bout d’un certain temps, trois policiers seraient venus le chercher, pour l’emmener dans une salle sans caméras et le frapper.
Mardi 31 Juillet, Madame Asfour retenue depuis le 29 juin, a été conduite en urgence à l’hôpital de la Conception où elle se trouve dans un état critique après une greffe de foie. Après avoir refusé 2 expulsions par avion, elle avait été placée en cellule d’isolement en attendant une 3ème expulsion. Dès 19h environ, elle avait appelé sa famille pour dire qu’elle souffrait depuis sa mise à l’isolement de violents maux de ventre, et pour se plaindre de violences de la part des policiers intervenus pour la maîtriser. De source médicale, ses poignets présentent des traces de menotte, ce qui indiquerait qu’elle a été attachée dans la cellule, et son visage présentait des hématomes. Les policiers du CRA n’ont appelé les pompiers qu’à 1h du matin, soit 10 heures après sa mise à l’isolement, et 6 heures après son appel à l’aide auprès de sa famille. Une enquête de l’IGPN (la police de la police) est en cours...
Nous exigeons :
Une véritable rupture avec la politique xénophobe contre les sans-papiers qui conduit à des drames permanents, et donc l’abrogation de la loi Ceseda et la fermeture de tous les Centres de Rétention.
L’arrêt des violences policières à l’encontre des sans-papiers
La levée de l’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) de Mme Asfour, la levée de sa rétention administrative ainsi que sa régularisation.
Lire le communiqué du collectif sur l’occupation du radar du Carthage en solidarité avec les sans papiers :
http://www.millebabords.org/spip.ph...
... Cette action s’inscrit dans un contexte de tension extrême au centre de rétention du Canet où se multiplient les tabassages quotidiens et de nombreuses expulsions violentes : une femme se retrouve hospitalisée entre la vie et la mort après deux refus d’expulsion.
Collectif sans-papiers ni frontières
Mille B : Lire aussi le communiqué de Forum Réfugiés du 2 août,
« CRA Marseille : une femme placée à l’isolement entre la vie et la mort »,
et celui du Conseil National des Barreaux, « Un été de tous les dangers au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Marseille » :
http://www.millebabords.org/spip.ph...