À Puerto Escondido, il faut se laisser envoûter par les vagues. Puissantes. Quasiment vivantes. Chargée d’une force mystérieuse. Ici, l’horizon n’est plus qu’une simple ligne de fuite, une perspective infinie, ouverte sur un ciel délavé par l’écume. En plein coeur du sublime.
Ne pas hésiter à se lever aux aurores. S’arracher au sommeil. Partir sur la plage, encore remplie de rêves secrets. Le jour n’est qu’une fine touche de lumière. L’océan se fait lisse comme un miroir. S’asseoir sur le sable. Se perdre avec le ressac. Rester fascinée par ce pélican qui joue sur la crête des vagues. Il semble tellement heureux. Tellement libre. C’est peut-être un des plus beaux moments de la journée.
Puis regarder ces surfeurs qui essaient de dominer les vagues. Plus de deux mètres de haut. Monumentales. Vertigineuses. Les hommes glissent. Tombent. La mer semble les avaler. Comme de vulgaires gouttes d’eau. Certains, dont je tairais le nom, n’en sont pas encore revenus. D’autres sortent vainqueurs de tubes majestueux. Parfois, la vague se fait accueillante. Le plus souvent, elle est cruelle. De tout temps, les hommes ont voulu dominer la Nature mais au final, du haut de sa grandeur, elle nous apprend une chose essentielle, l’humilité. Il n’est pas nécessaire de vouloir aller au combat. À tout prix. Juste rechercher l’harmonie. Certains surfeurs l’ont bien compris et se fondent dans la vague. Élégamment. Et la glisse devient magique, presque surnaturelle.
En milieu de journée, la lumière joue avec les vagues. Comme deux amants qui s’entrelacent. Le silence est grandiose. Juste le crissement des petits cailloux. Et celui de l’écume qui s’étale sensuellement. Puis se retire en courant. Impossible de décrire ce bleu du ciel. De raconter cette lumière diffuse. De rapporter l’immensité du vide. Les mots manquent. Et cette perte nous remplit d’un bonheur presque extatique…
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