Une tribune pour les luttes

Les Soulèvements de la Terre

Premières secousses en librairie, des puces qui tombent à l’eau, la BRI qui terrorise à Rouen et la lutte contre l’A69 qui continue

Article mis en ligne le jeudi 18 avril 2024

Ce vendredi 19 avril sort en librairie "Premières secousses", le livre des Soulèvements de la Terre aux éditions La Fabrique. On a sué pour le finir à temps et on a hâte que vous l’ayez entre les mains ! Nous vous invitons à appuyer sa diffusion en le commandant dès maintenant dans votre librairie la plus proche ou en transmettant l’info de sa sortie vendredi.

Aussi au menu de cette newsletter, une victoire contre les puces à Grenoble, des brutes en uniformes perdues sous leurs cagoules à Rouen et la suite de la bataille de l’A69 à Toulouse.
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SORTIE DE "PREMIÈRES SECOUSSES" LE 19 AVRIL EN LIBRAIRIE

"Premières secousses" est un livre manifeste autant que récit, une œuvre ressource et un essai collectif visant à susciter les débats essentiels à tout réseau de résistance. Il a été écrit par des dizaines de mains depuis le cœur du mouvement, pour mettre en partage les expériences, les hypothèses et les paradoxes qui donnent au corps aux soulèvements de la terre et appeler à leur donner suite. Depuis 3 ans les Soulèvements de la Terre ont fait bouger les lignes de l’écologie politique, mis sous pression certains des convoyeurs du ravage marchand et tenu tête au gouvernement. A partir de ces "première secousses", le livre creuse ce que voudrait concrètement dire aujourd’hui, "désarmer le béton", "démanteler le complexe agro-industriel", "reprendre les terres" ainsi que "bâtir une organisation" à même d’en insuffler l’élan.

Si vous souhaitez organiser une soirée de discussion autour du livre dans la librairie ou l’espace approprié le plus proche de chez vous, un contact : premieres-secousses chez riseup.net

Lire le sommaire complet et un premier extrait.

L’article complet sur le site : https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/premieres-secousses---le-livre-des-soulevements-de-la-terre-sort-le-17-avril-en-librairie.-
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LES PUCES TOMBENT À L’EAU

Cette semaine, on a appris que l’entreprise SOITEC suspendait sont projet d’usine de semi-conducteurs près de Grenoble. Une belle victoire pour le mouvement STopMicro qui venait justement de manifester joyeusement contre les géants de des puces électroniques. C’est un projet industriel estimé à 600 millions d’euros qui prend du plomb dans l’aile, devenu trop risqué à l’heure où le marché des semi-conducteurs est moins flamboyant que SOITEC ne l’avait espéré et alors que la contestation gronde de plus en plus fort à Grenoble - le week-end d’actions a vu se succéder un blocage de la presqu’île scientifique et une manifestation de 2000 personnes jusqu’aux portes du Commissariat à l’énergie atomique.

La lutte va continuer : le projet est suspendu mais pas encore annulé, et surtout l’usine voisine de ST Micro Electronics a toujours prévu de s’étendre avec un projet dix fois plus cher. Plus que jamais : de l’eau, pas des puces !

Lire l’analyse de leur première victoire par le collectif STopMicro

Le récit du week-end d’actions en photos
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LA BRI TÉRRORISE À ROUEN

Alors que vendredi 5 avril deux nouvelles personnes ont été mises en examen dans l’affaire de Bouc Bel Air, à la suite du désarmement d’une usine Lafarge en décembre 2022, lundi 8 avril, c’est principalement à Rouen que la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont cette fois défoncé les portes de 17 personnes, pour en emmener dans les locaux de la Sous direction anti-terroriste (SDAT) . Et même un peu plus que 17, puisque, perdus sous leur cagoule, ils ont aussi « visité » des appartements de gens par erreur, dans leur grand professionnalisme. Après leur garde-à-vue, huit personnes sont sorties avec un classement sans suite, signe qu’elles ont été embarquées avec les grands moyens sur la base d’un dossier complétement vide. Les neuf autres seront convoquées le 27 juin au tribunal correctionnel d’Evreux.

Ces arrestations font suite au succès des journées contre Lafarge et le monde du béton, face auxquelles construire à tout prix un ennemi intérieur reste la seule stratégie du pouvoir. "Sequestration en bande organisée" dit le procureur, à propos d’une action d’envahissement d’usine à Val de Reuil qui aura duré en tout et pour tout...dix minutes. En enfermant une dizaine de personnes dans les locaux de l’anti-terrorisme, il s’agit évidemment pour la police de tenter coûte que coûte de continuer à renverser le sens des mots : rappelons que dans l’affaire Lafarge, c’est bien la multinationale du béton qui a frayé avec Daesh.

Les objectifs de cette opération (faire peur à quiconque voudrait agir et dissuader tout soutien public) ont lamentablement échoué, puisque dans la même semaine les rassemblements de soutien se sont mutlipliés et que la tribune publique a été signée par 200 organisations, aussi diverses que le PCF de Seine Maritime, Alternatiba, le groupe parlementaire de la France insoumise ou les Collages féministes de Rouen.

Lire « Incompétence chronique et violence courante à la BRI, une "mauvaise" famille traumatisée », le communiqué du comité de soutien rouennais des personnes interpellées le 8 avril

La tribune signée par plus de 200 organisations nationales, locales et comités des Soulèvements de la Terre

La vidéo des prises de parole devant le tribunal d’Aix en Provence au moment de la mise en examen de deux nouvelles personnes dans l’affaire de Bouc-Bel-Air

REVUE DE PRESSE

Une analyse des dernières offensives de l’"anti-terrorisme" contre le mouvement écologiste, sur Lundi matin

Les résultats d’une enquête d’opinion qui montre que les personnes sondées soutiennent le blocage des entreprises polluantes, sur The Conversation

Les témoignages des gardé-es à vue, sur Mediapart

Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes par Reporterre

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LA BATAILLE DE L’A69 CONTINUE

Alors que la mobilisation s’organisait en défense des personnes arrêtées à Rouen, on apprenait que le GIEC (Groupes d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme) revendiquait de nouvelles actions de désarmement contre l’entreprise NGE, à l’oeuvre sur les chantiers de l’A69. Extraits de leur communiqué : "Il nous a semblé opportun de viser ce chantier qui devrait être inauguré en grande pompe en mai prochain, pour montrer que les monstres du BTP ne sont en rien intouchables. Nous avons apprécié introduire des produits abrasifs dans tous les réservoirs d’huile et de carburant des machines présentes sur la zone. Cela permet à l’entreprise de participer à son autodestruction et ce n’est pas sans nous faire rire : plus NGE continuera les travaux, plus ses machines en fonctionnant se détruiront de l’intérieur, plus elle perdra de l’argent en cherchant à en gagner."

Lire le communiqué complet du GIEC

Dans le même temps mais dans un autre style, le CycloRetour trace sa route en convoi vélo de Castres à Toulouse, contre l’A69 et pour une autre voie.

Le convoi arrivera dimanche 21 avril, et sera accueilli par une grande manifestation à pied dans le centre ville de Toulouse, départ 14 heures en haut des allées Jean Jaurès.

Toutes les infos sur le fil telegram : https://t.me/Stop_A69

Merci pour la lecture ;-)
Les soulèvements de la terre

P.-S.

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