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Communiqué de presse - Août 2006

Rainbow Warrior interdit à Marseille, débat censuré !

Article mis en ligne le mardi 29 août 2006

Marseille, samedi 19 août.

Alors que le Rainbow Warrior fait route vers Marseille où il doit s’amarrer mardi matin, l’organisation écologiste vient de recevoir de la Communauté Urbaine de Marseille
l’annulation de l’autorisation d’accoster au Vieux Port.

Une autorisation pourtant formellement notifiée le 27 juillet dernier. Greenpeace s’interroge sur les raisons de ce soudain refus qui fait suite à une série de pression de la part de certains représentant de pêcheurs. Le RW poursuit sa route vers Marseille en espérant que l’autorisation lui sera donnée d’accoster.

Le Rainbow Warrior, dans le port de Marseille, doit ouvrir ses portes pendant 2 jours, mardi et mercredi
pour une campagne d’information et de sensibilisation du grand public sur l’état de la mer Méditerranée et
les dangers qui menacent la Grande Bleue. En refusant l’accès du Rainbow Warrior au vieux port, la Ville
de Marseille et ses partenaires privent les Marseillais de l’accès aux informations qui leurs permettraient de mieux comprendre les enjeux qui pèsent sur cette mer qui berce leur ville et leur vie.

« Il est tout de même surprenant de constater que suite aux fortes pressions émises par certains pêcheurs
sur la mairie et la CUMPM, l’autorisation soit retirée sans raison valable. Nous ne pouvons pas croire à
une telle censure de la part de la mairie de Marseille. Nous avons dès ce jour formellement demandé à
Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et président de la CUMPM, d’autoriser comme prévu le séjour de notre navire dans le vieux port et de garantir que Greenpeace puisse librement informer le public »

déclare Yannick Jadot, le directeur des campagnes de Greenpeace France.

Greenpeace depuis plusieurs années s’inquiète de l’excès des prises de certains poissons en particulier le
thon rouge. Dans son travail de documentation, l’organisation a pu constater en juin dernier, que les
thoniers français ont été contraints à l’inactivité parce qu’ils ne trouvaient plus de bancs de thons dans leurs zones habituelles de pêche. Des images de thoniers « désemparés » face au manque de ressources qui ont d’ailleurs déjà été relatées par les médias.

« Nous n’avons pas de position de principe contre le monde de la pêche dans son ensemble. Bien au
contraire, nous défendons une pêche durable, c’est à dire respectueuse de l’écosystème marin, porteuse
d’emplois viables et qui s’inscrivent dans des schémas de développement local. Ce n’est pas en nous
barrant la route et en nous refusant toute concertation que nous arriverons à travailler intelligemment et
de façon constructive »
, explique Stephan Beaucher, responsable de la campagne Océan à Greenpeace
France.

Greenpeace travaille sur toute la méditerranée et a interpellé les pêcheries espagnoles (mi-juin à
Barcelone) et italiennes (début juillet à Gêne) mais aussi et surtout les autorités des pays du Sud de la
Méditerranée (Tunisie et Libye) et les pêcheries turques sur ces problèmes de gestion des ressources.

Depuis le début de l’année, l’association écologiste a entamé une campagne internationale de plusieurs mois pour promouvoir l’instauration d’un réseau de réserves marines qui permettrait de garantir la préservation des écosystèmes marins. Cette proposition a été présentée à plusieurs reprises aux différents partenaires engagés dans la gestion et la protection des ressources marines. Chaque fois l’accueil de ces propositions a été positif et les différents acteurs se sont engagés à poursuivre la discussion pour promouvoir des solutions socialement justes et écologiquement durables afin de préserver l’avenir du
bassin Méditerranéen et des populations qui y vivent.

Enfin Greenpeace souhaite témoigner de la gravité de la marée noire au Liban qui mettra en péril certains
sites de frais. Les équipes de l’organisation au Liban et en Israël sont à l’oeuvre pour faire un état des lieux
détaillés de l’impact de la guerre sur l’environnement en particulier le milieu marin et engager les premières opérations de nettoyage des effets de la marée noire.

Contacts :
Stephan Beaucher, responsable campagne océan 06 27 66 14 81
Gregory Gendre, chargé de communication campagne Océans / Fôrets 06 73 89 48 91

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