Une tribune pour les luttes

Ils n’y arriveront pas !
La Préfecture, le Ministère de l’Intérieur, le Gouvernement ne parviendront pas à briser la mobilisation autour des sans papiers.

Article mis en ligne le jeudi 21 décembre 2006

Hier, deux militants du RESF gardés à vue à Marseille et ce sont des dizaines d’établissements scolaires, des dizaines de citoyens qui se lèvent pour dénoncer les méthodes répressives révolues.

Aujourd’hui, deux parents d’élèves expulsés et ce sont des centaines de manifestants (sans papiers, organisations syndicales et associatives, militants politiques) qui défilent dans les rues de Marseille, dans l’unité.

Au delà des lois et procédures, au delà des idées des uns ou des autres, cette politique est de plus en plus rejetée parce qu’inhumaine et criminelle.
Aujourd’hui encore, il y a eu des violences sérieuses au centre de rétention de Marseille. Un père d’élève que l’on tentait d’embarquer pour être expulsé s’est mutilé ; un autre a menacé de mettre fin à ses jours... un nouveau drame a été évité de peu. Malgré et après cela ils ont été tout de même plaqués au sol violemment, menottés et transportés de force vers un bateau pour l’Algérie.
Pourquoi avoir continuer ces violences ? Pourquoi le parquet, bien qu’ayant été saisi par l’avocat, n’est pas intervenu ?

Il se passe des choses très graves à Marseille, dans ce centre de rétention. Une commission d’enquête parlementaire a été demandé par un député marseillais suite à un suicide. Il est plus que temps qu’elle s’ouvre.

Les militants et organisations membres du RESF, chacun avec ses compétences, n’auront de cesse de défendre ceux qui souffrent parce que sans droits. Et ils contribueront à sauver des vies. Comme M. MESSAOUDI (père d’élève largement soutenu par l’école Malpassé les Oliviers, 13014), relâché ce jour après 15 jours de rétention ; comme M. LABAOUI (père d’élève largement soutenu par le groupe scolaire Peyssonel, 13003), dont le tribunal administratif vient d’ordonner à la préfecture de lui délivrer un titre de séjour afin de régulariser sa situation et 500€ de dommages et intérêts.

A chaque fois qu’ils s’attaqueront aux personnes de la Communauté Educative, la préfecture et le ministère le sait : ils trouveront le RESF sur leur route.

Les intimidations morales, les poursuites judiciaires, violences physiques n’y changeront rien.

La seule solution : la régularisation sans conditions.

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