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CODEDO (COllectif pour une DEpénalisation du Délit d’Outrage)

Chronique de la République Banania.

La Cour d’appel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire Nicolas Sarkozy vs Romain Dunand ce mercredi 26 novembre _/ A Bobigny, lourde condamnation au procès d’Eunice Barber pour refus d’obtempérer, outrage et rébellion.

Article mis en ligne le mardi 2 décembre 2008

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Procès d’Eunice Barber à Bobigny

Mercredi 26 novembre 2008 à 9 h, au tribunal correctionnel de Bobigny (11e chambre) aura lieu le procès d’Eunice Barber, poursuivie pour refus d’obtempérer, outrage et rébellion. Née au Sierra Leone en 1974, Eunice Barber arrive en France à l’âge de 18 ans et obtient la nationalité française en 1999. Championne olympique d’heptathlon et de saut en longueur, sa vie bascule le samedi 18 mars 2006 à Saint-Denis lorsqu’elle se retrouve arrêtée en voiture à un barrage de police, alors qu’elle accompagne sa mère chez le coiffeur.
Pour mémoire : la vidéo de son arrestationqui avait à l’époque défrayé la chronique, en raison de sa notoriété. Pour une affaire de violences policières médiatisée comme celle-ci, combien restent dans l’ombre ?

mardi 25 novembre 2008

Chroniques de la République Banania (1)

Le manant téméraire, le prince outragé, le scooter et les juges malades de la trouille...

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Vos commentaires

  • Le 26 novembre 2008 à 11:40, par Christiane En réponse à : Procès en appel de Romain Dunand

    PARIS (AFP) — La cour d’appel de Paris a quelque peu allégé mercredi l’amende infligée à un militant du Réseau éducation sans frontières (RESF) qui avait comparé la politique de Nicolas Sarkozy à celle de l’Etat français sous Vichy, la faisant passer de 800 à 200 euros ferme.

    Le 14 février, Romain Dunand avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à payer une amende de 800 euros pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique et à verser un euro à M. Sarkozy, partie civile au procès.

    Mercredi, la 11e chambre de la cour a confirmé en grande partie ce jugement mais, relevant "l’absence d’antécédents judiciaires du prévenu et le caractère non public du délit", elle a prononcé une peine de 800 euros d’amende, dont 600 assortis du sursis. Le ministère public avait lui requis une amende de 1.000 euros.

    Romain Dunand, un habitant du Jura âgé de 36 ans, également militant de la Confédération nationale du travail (CNT, anarchiste), avait adressé le 19 décembre 2006 un courriel au ministère de l’Intérieur dans lequel il demandait la libération d’un militant marseillais de RESF, Florimond Guimard, placé en garde à vue pour s’être opposé à l’expulsion d’un parent d’élève sans papiers.

    Dans ce courriel adressé, entres autres, au ministre Nicolas Sarkozy, M. Dunand écrivait : "Voilà donc Vichy qui revient. Pétain a donc oublié ses chiens". Il critiquait aussi une "politique qu’il faut bien qualifier de raciste", avant d’adresser ses "salutations antifascistes" au ministre.

    A l’audience du 22 octobre, plusieurs témoins étaient venus à la barre pour attester de la similitude entre la politique d’expulsions massives de sans-papiers alors menée par le gouvernement et celle de Vichy.

    Le prévenu avait lui affirmé que son mail avait visé le ministère de l’Intérieur, mais en aucun cas la personne de Nicolas Sarkozy, argumentation qu’a rejetée la cour mercredi.

    Dans son arrêt, elle a reconnu que M. Dunand était "naturellement en droit d’exprimer des opinions politiques et de critiquer même vigoureusement le gouvernement". Toutefois, l’assimilation de sa politique avec Vichy est "déshonorante envers le ministère de l’Intérieur", et à ce titre, il a "excédé les limites de la liberté d’expression politique".

  • Le 2 décembre 2008 à 10:27, par Christiane En réponse à : Procès Eunice Barber

    Extrait d’une dépêche AFP

    La championne d’athlétisme Eunice Barber a été condamnée mardi à 5000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bobigny, qui l’a reconnue coupable de refus d’obtempérer, rébellion et outrage, en 2006 à Saint-Denis.

    "Je ne suis coupable de rien", "eux (NDLR : les policiers) savent ce qu’ils ont fait", a réagi l’athlète, en estimant que cette décision était "plus que de l’injustice". "Je vais parler avec mes avocats et on va faire appel", a-t-elle ajouté.

    Eunice Barber devra en outre dédommager les six policiers parties civiles, dont le préjudice moral ou de souffrance a été évalué entre 350 et 1050 euros par le juge de la 11e chambre, ainsi que 700 euros pour leurs frais de justice.

    L’athlète de 34 ans conteste avoir résisté violemment à une interpellation le 18 mars 2006 près du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), alors qu’elle s’était engagée au volant de sa voiture dans une voie exceptionnellement interdite.

    Elle reconnaît toutefois avoir mordu deux agents pour "protéger" son corps, son "outil de travail". Elle affirme avoir été giflée d’emblée lors de son arrestation par un policier, ce que celui-ci nie, et les accuse d’avoir agi "peut-être" par "racisme".

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