par Jean-Luc PASQUINET, Pierre LUCOT :
Quand un risque de catastrophe existe, quand celle-ci s’est déjà produite, que l’on en connaît l’origine et que l’on a pu en mesurer l’ampleur, le bon sens voudrait que tout soit mis en oeuvre pour que ce risque disparaisse définitivement et si possible immédiatement, afin que cette catastrophe ne puisse se renouveler.
Quand des solutions existent pour arrêter immédiatement le risque par simple substitution technologique, il est prioritaire d’étudier la faisabilité de leur mise en oeuvre en pleine connaissance de leurs impacts, analysés au regard de la catastrophe ainsi évitée. Partant de ces constats, les auteurs, qui se considèrent comme de simples citoyens « responsables », se sont attachés à démontrer comment et pourquoi ce bon sens pouvait s’appliquer à l’énergie atomique. Loin des avis d’experts, ils ont jugé indispensable que ces questions du pourquoi et du comment « sortir immédiatement du nucléaire » fassent débat. Refusant le consensus de l’acceptation de la catastrophe que portent de fait les défenseurs des scénarios de sortie « progressive », ils ont souhaité, par ce court essai, dépasser l’approche technicienne volontairement attachée à cette funeste industrie, et apporter leur modeste contribution à la nécessaire et urgente réappropriation populaire d’un choix fondamental de société.
Pierre Lucot est membre du Bureau National du mouvement Utopia et Conseiller Fédéral à EELV.
Jean-Luc Pasquinet est objecteur de croissance et membre du comité stop Nogent et de la coordination stop-nucléaire pour l’arrêt immédiat du nucléaire.