Une tribune pour les luttes

RESF LDH Ouest Étang-de-Berre - Martigue - Appel à la mobilisation

URGENT
NON à l’expulsion de M. Ribeiro cet après midi vendredi de Roissy à 15h55 par Air France (terminal 2F) pour le Cap Vert via Lisbonne .

M. RIBEIRO n’a pas embarqué mais il est ensanglanté, blessé, violemment battu au sol à coups de pieds par 5 policiers de la PAF de Roissy.
Il est depuis vendredi soir à l’hôpital de Meaux, dans une chambre gardé par deux policiers, évidemment traumatisé physiquement et moralement.
Témoignage : Une journée ordinaire au pays de Droits de l’Homme

Article mis en ligne le vendredi 11 janvier 2013

M. Ribeiro est en danger, IL FAUT L’AIDER.

Mails et numéros de téléphone des responsables :

A l’Elysée :

01 42 92 81 00

Secrétaire général : pierre-rene.lemas chez elysee.fr

Directrice de cabinet : sylvie.hubac chez elysee.fr

Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon chez elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard chez elysee.fr

Conseiller politique : aquilino.morelle chez elysee.fr


Matignon :
premier-ministre chez cab.pm.gouv.fr

01 40 07 60 60

A l’Intérieur :

Conseiller yves.colmou chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu chez interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini chez interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab chez interieur.gouv.fr


Communiqué commun LDH section Istres et Martigues et RESF Ouest Etang de Berre du samedi 12 janvier 2012

A l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous sommes de plus en plus inquiets pour la situation de Mr Ribeiro. Hier, suite à son refus d’embarquer, il a été fortement molesté par la police de l’air et des frontières, trainé sur le bitume et roué de coup de pieds. De retour au CRA, il a vu un médecin, mais ses douleurs au crâne ont persisté et il avait du sang dans les urines. Il a été conduit à l’Hôpital de Meaux où il a passé la nuit en observation. Ce matin, après tout un tas d’examens (scanner, radios, analyse d’urine…) il attend dans sa chambre d’hôpital gardée par deux policiers. Nul ne peut dire avec certitude ce qui va se passer pour lui dans les heures, dans les jours, qui viennent. Les policiers vont-ils tenter une nouvelle expulsion ? Pour le contraindre à monter dans l’avion, sont-ils prêts à l’assommer ? A lui casser les jambes ?

Une nouvelle fois, nous demandons la libération immédiate de ce père de famille. Enfermé 4 fois en CRA, 2 mois à la prison de Baumettes pour refus d’embarquer, humilié, tabassé… l’escalade de la violence doit prendre fin aujourd’hui. Mr Ribeiro doit pouvoir retourner chez lui, panser ses blessures et rassurer son fils de 6 ans.

L’acharnement d’une administration sourde au respect de la personne humaine doit prendre fin immédiatement. Personne ne sortira grandi de cette histoire, surtout pas le gouvernement.

A Martigues le 12 janvier 2013.


Communiqué RESF-LDH Martigues et d’Istres-Ouest Provence du 11 janvier 2013.

Mr Ribeiro n’a pas été expulsé. Refusant d’embarquer dans l’avion pour Lisbonne il a été violemment battu à coups de pieds alors qu’il était au sol par 5 policiers de la PAF de Roissy. Dans quel pays sommes-nous M. Valls ?

La xénophobie d’Etat a été mise momentanément en échec. C’est le résultat du courage de Mr Ribeiro et d’une mobilisation solidaire de la L.D.H., sections de Martigues, d’Istres-Ouest Provence, de R.E.S.F. Ouest Etang de Berre et de militants parisiens LDH et RESF sur place à Roissy.

Mr Ribeiro a payé très cher sa détermination à demeurer près de son fils de 6 ans. Impensable que ce gamin déjà lourdement affecté soit obligé d’aller encore au parloir d’un C.R.A. pour voir son père.

Nous demandons au nom de la justice et de la simple humanité que Mr Ribeiro soit libéré, régularisé et rendu à son fils.

Istres et Martigues le 11 janvier 2013

Education Sans Frontières -Ligue des Droits de l’Homme
Sections de Martigues et d’Istres-Ouest Provence Ouest Etang de Berre



Témoignage :

Une journée ordinaire au pays de Droits de l’Homme

Comme vous le savez, craignant la forte mobilisation du RESF à l’aéroport de Marignane la police a transféré Mr Ribeiro du CRA de Marseille à celui de Mesnil-Amelot. Un transfert en catimini. Loin de ses soutiens, loin de sa famille, loin des militants, nous avons eu du mal à retrouver sa trace. Le projet de départ était de l’expulser (3° tentative en 4 mois) dimanche 13. Mais ce matin, le plan d’expulsion a été avancé de 2 jours…sur un vol réservé à 15h55 par Air France, direction le Portugal, puis sans doutes le Cap Vert, pays que Mr Ribeiro a quitté il y a plus de 12 ans !

Toute la journée, la mobilisation s’est organisée, le réseau a fonctionné. Des militants du RESF Paris, de la LDH, de la CGT Air France, un avocat, la presse…beaucoup moins d’ampleur certes que si la tentative d’expulsion avait eu lieu à Marseille, mais tout de même, les efforts des uns et des autres ont permis de joindre une nouvelle fois Mr Sodoni, conseiller immigration de Mr Valls, l’Elysée, le ministère de l’intérieur… rappelant à chaque fois non seulement notre indignation et notre détermination à voir Mr Ribeiro libéré, mais aussi le fait qu’il est illégal d’expulser un père d’enfant français.

Mais c’est une fois de plus le courage de Mr Ribeiro qui a fait la différence. Comme il le dit lui-même, il fera tout pour ne pas être expulsé loin de son fils, le petit E, scolarisé en CP à Martigues. Alors une fois arrivé devant la porte de l’avion, malgré les menottes et les 5 policiers qui l’encadrent, il bloque ses pieds sur la carlingue de l’avion et se débat pour ne pas être embarqué. La réaction des policiers sera à la hauteur de l’acharnement mise en œuvre par la Préfecture des Bouches du Rhône. La dernière fois que Mr Ribeiro avait refusé d’embarquer la police nous avait prévenu : « la prochaine fois, on utilisera la force ». La force oui… la violence plutôt ! Car Mr Ribeiro a été soulevé et jeté à terre, « trainé comme un chien » sur le bitume selon ses propres termes et roué de coups de pieds dans les côtes, les cuisses, les bras…

Ce soir, il a été ramené au centre de rétention de Mesnil –Amelot. Là, sous les conseils des militants RESF présents, il a demandé à voir un médecin. Mais nous venons d’apprendre que lorsque le médecin lui a demandé : «  vous voulez que je fasse un rapport ? Vous voulez porter plainte ? », les policiers qui l’encadraient lui ont jeté un regard explicite, et la victime s’est sentie obligée de ne pas porter plainte. Une douche chaude, de la pommade, des anti-inflammatoires et une bonne nuit de sommeil dans une cellule chatoyante, Mr Ribeiro devrait remercier la France pour tant de sollicitude !

Mais demain est un autre jour et l’histoire de Mr Ribeiro n’est pas finie. Pas finie pour le ministère de l’intérieur qui s’acharne à vouloir l’expulser. Pas finie non plus pour nous qui avons un avocat qui prendra contact et conseillera Mr Ribeiro sur la marche à suivre. Pas finie par l’émotion qu’elle suscite, la mobilisation qui grandit autour de ce petit garçon qui depuis 4 mois n’a vu son père que dans un parloir et qui craint de le voir partir en Afrique.
Parce que Messieurs Hollande, Valls, Sodoni, Parent… ne croyez pas un seul instant qu’on va vous laisser continuer de mener votre politique au mépris du plus élémentaire respect de la personne humaine ! Pour Mr Ribeiro, pour nos camarades en grève de la faim à Lilles, pour tous les sans-papiers … comptez sur notre résistance.


Le ministère de la honte n’a pas trainé...

Rappel des numéros pour exprimer son étonnement qu’un gouvernement prenne la décision illégale d’expulser un parent d’enfant français : Elysée 01 42 92 81 00 ministère de l’Intérieur 01 40 07 60 60


LIBEREZ ET REGULARISEZ Mr RIBEIRO !

Craignant sans doute la forte mobilisation qui se développait pour empêcher, à l’aéroport de Marignane dimanche 13 janvier, l’expulsion de Mr Ribeiro, sans papiers père d’un enfant français de 6 ans, des policiers l’ont littéralement kidnappé au centre de rétention de Marseille. Nous avons retrouvé sa trace dans les locaux de la PAF à Marignane destination inconnue d’abord puis embarquement vers Paris ensuite pour un nouvel enfermement dans un C.R.A.

Le petit E.... ne reverra plus son père. Ainsi en ont décidé le ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls et son préfet, M. Jacques Parant malgré toutes les interventions notamment celles des députés de Martigues-Istres, M. Gaby Charroux et de Châteauneuf les Martigues-Marignane, M. Vincent Burroni.

Venant après l’enfermement à Belfort d’enfants arméniens de 7 mois et 2 ans et au moment où à Lille des sans papiers en sont à leur 70ème jour de grève de la faim cette expulsion, venant après des milliers d’autres, nous autorise à poser la question : en quoi la xénophobie d’Etat mise en œuvre par MM Valls et Hollande diffère-t-elle de la xénophobie d’Etat de MM Guéant et Sarkozy ?

Nous exigeons qu’il soit ramené à Marseille, qu’il soit mis en liberté, que sa situation soit régularisée et qu’on rende enfin un père à son fils.

Martigues le 10 Janvier 2013

LDH Section Ouest Etang de Berre

RESF Martigues
Ouest Etang de Berre – Côte Bleue


URGENT Jeudi 12h.45

NON à l’expulsion de M. Ribeiro

La police vient de l’emmener à la PAF de l’aéroport de Marignane avec son sac... il attend, il n’a pas d’infos.

Rejoignez les militants sur place

M. Ribeiro est monté dans un avion à destination du Bourget, de son plein gré dit la PAF, parce qu’on lui a dit qu’il changeait de CRA. On attend d’avoir de ses nouvelles. Ne serait-ce que pour savoir si le ministère de l’intérieur pratique le mensonge délibéré pour ne pas avoir à utiliser la force, comme si c’était moins honteux.


Martigues le 9 janvier 2012

M. RIBEIRO vit en France depuis 12 années. De nationalité capverdienne, M. RIBEIRO a un petit garçon, de nationalité française, scolarisé en CP à Martigues.

En tant que parent d’enfant français, M. Ribeiro a été en situation régulière. Puis, suite à une condamnation, son titre de séjour lui a été retiré.

Le 3 septembre 2012, plutôt que de retrouver la liberté à l’issue de sa peine, il est placé au centre de rétention de Marseille. Il y est enfermé la durée maximale en rétention (45 jours) puis emmené à l’aéroport où il refuse d’embarquer. Danger public M. RIBEIRO ? Assurément non, juste un père qui veut rester auprès de son fils. Mais pour ce « délit », il écope de 2 mois de prison, retour aux Baumettes !

Le 6 décembre 2012, il sort de prison… pour atterrir de nouveau au CRA. Et le 30 décembre, après 4 mois d’enfermement et en guise de bonne année pour son fils, il est de nouveau emmené à Marignane pour être expulsé. A l’appel du RESF, une vingtaine de militants informent les passagers du vol Air France de la situation. Finalement M. RIBEIRO n’embarquera pas, retour à la case CRA.

Enfin 5 janvier 2013, un ultime référé-liberté est jugé au tribunal administratif de Marseille.

L’avocate plaide l’intérêt supérieur de l’enfant, indique qu’il y a une audience au tribunal des affaires familiales le 18 janvier. La mère de son fils, les enseignants de l’école où il est scolarisé à Martigues sont présents pour témoigner des liens affectifs entre M. RIBEIRO et son petit garçon de 6 ans.

Malgré cela, le jugement est en faveur de la Préfecture, laissant la voie libre à une nouvelle expulsion déjà prévue le 13 janvier…

Et s’il refuse à nouveau d’être expulsé ?... Retour aux Baumettes dont personne n’ignore plus la surpopulation et l’insalubrité ?

Pourquoi l’administration s’acharne-t-elle sur ce monsieur en France depuis 12 ans ? La justice est-elle à ce point cynique qu’elle inflige 4 enfermements successifs à un homme pour la seule raison que ses papiers ne sont plus à jours ? Et surtout, qu’a fait le petit E. R, élève de CP à Martigues, pour n’avoir le droit de voir son père qu’au parloir depuis plus de 4 mois ?

Dimanche prochain, M. RIBEIRO sera conduit à l’aéroport de Marignane avec « toute la force nécessaire pour contraindre un homme qui a déjà refusé 2 fois d’embarquer » pour être expulsé par le vol Air France 7671 de 19h25 pour Roissy.

Tous ceux qui le soutiennent et plus largement tous ceux qui veulent que cessent les expulsions de parents d’élèves Sans-Papiers sont attendus :

Dimanche 13 janvier à 17h30 au Hall 4 de l’aéroport de Marignane.

Nous ne laisserons pas la préfecture et la justice séparer tranquillement un père de son fils !

Nous ne laisserons pas M. Valls emboiter le pas des Hortefeux, Besson ou Géant sans réagir !

En attendant ou si vous êtes loin de ce drame,

- Signez la pétition de soutien http://www.educationsansfrontieres....

- Lisez et transmettez la lettre du RESF Ouest Etang de Berre aux militants du PS (en pièce jointe)

Lettre ouverte aux militants du PS du RESF Ouest Etang deBerre

- Vous pouvez également faire savoir ce que vous pensez de cette situation (en étant ferme mais sans insultes ou parallèles douteux… il n’est pas dit que les préfets, sous la « gauche », ne porte plus plainte pour outrage)

- à la préfecture des Bouches du Rhône

Standard 04 84 35 40 00

Prefet 13 : hugues.parant chez bouches-du-rhone.pref.gouv.fr ;

Secretariat general : pref-secretariat-sg chez bouches-du-rhone.gouv.fr 04 84 35 47 45

Directeur de cabinet : christophe.merlin chez bouches-du-rhone.gouv.fr 04 84 35 41 44

Directeur service Immigration et intégration : francis.izquierdo chez bouches-du-rhone.gouv.fr 04 84 35 52 10

- et là où les décisions se prennent aussi :

A l’Intérieur :

Conseiller yves.colmou chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu chez interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini chez interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab chez interieur.gouv.fr


Samedi 5 janvier, un ultime référé-liberté a été jugé au tribunal administratif de Marseille. L’objectif : mettre fin au calvaire de Mr Ribeiro qui est en centre de rétention depuis le 3 septembre (2 fois 25 jours + 2 fois 20 jours + 2 mois à la prison des Baumettes pour refus d’embarquement !). L’avocate a plaidé l’intérêt supérieur de l’enfant dans cette histoire et le fait que Mr Ribeiro avait rendez-vous au tribunal des affaires familiales le 18 janvier. La mère de son fils et les enseignants de l’école où il est scolarisé à Martigues avaient fait le déplacement pour témoigner des liens affectifs qui existent entre Mr Ribeiro et son petit garçon de 6 ans. Malgré cela, le verdict a été prononcé en faveur de la Préfecture, entérinant l’expulsion imminente de ce père d’enfant français vers le Cap-Vert qu’il a quitté il y a plus de 12 ans.

Dimanche prochain, Mr Ribeiro sera conduit à l’aéroport de Marignane avec « toute la force nécessaire pour contraindre un homme qui déjà refusé 2 fois d’embarquer » pour être expulsé par le vol AF 7671 de 19h25.

Tous ceux qui le soutiennent et plus largement tous ceux qui souhaitent se mobiliser contre les expulsions de parents d’élèves sans-papiers sont attendus :

rdv Dimanche 13 janvier à 17h30 au Hall 4 de l’aéroport de Marignane.

Nous ne laisserons pas la préfecture séparer Mr Ribeiro de son fils ! Plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus nous aurons de chance d’empêcher cette expulsion !

Pour le RESF Ouest Etang de Berre

Contacts : RESF 13 : 0631324865 - RESF Ouest Etang : 0609511251


Plus d’infos : http://www.millebabords.org/spip.ph...

Continuons aussi à faxer, mailer pour empêcher l’expulsion :

Préfecture des Bouches du Rhône : Standard 04 84 35 40 00

Prefet 13 : hugues.parant chez bouches-du-rhone.pref.gouv.fr ;

Secretariat general : pref-secretariat-sg chez bouches-du-rhone.gouv.fr ;

Directeur de cabinet : christophe.merlin chez bouches-du-rhone.gouv.fr

Directeur service Immigration et intégration : francis.izquierdo chez bouches-du-rhone.gouv.fr

Et là où se prennent les décisions :

A l’Elysée :

Secrétaire général : pierre-rene.lemas chez elysee.fr

Directrice de cabinet : sylvie.hubac chez elysee.fr

Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon chez elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard chez elysee.fr

Conseiller politique : aquilino.morelle chez elysee.fr

Matignon : premier-ministre chez cab.pm.gouv.fr

A l’Intérieur :

Conseiller yves.colmou chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu chez interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini chez interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab chez interieur.gouv.fr

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2013 à 10:49, par Christiane En réponse à : Un Gambien, embarqué dans un vol spécial, dépose plainte

    Un Gambien, embarqué dans un vol spécial, dépose plainte Renvoyé de force à bord d’un avion qui a dû rebrousser chemin, un jeune homme s’est plaint des traitements subis. La procédure a été écourtée mais la défense, qui souhaite interroger le médecin qui a injecté un calmant lors du décollage, vient de saisir le Tribunal fédéral suisse

    Aliou devient dès lors un des rares expulsés de niveau 4 – ici avec entraves, casque de protection et chaise roulante pour monter à bord – à revenir en Suisse et à pouvoir rapidement s’entretenir avec un avocat de permanence pour les mesures de contrainte. Me Pierre Bayenet, c’est de lui qu’il s’agit, entend le jeune homme lui raconter avoir vécu un traitement dégradant et notamment avoir été sprayé avec un gaz (c’est contesté par les policiers) qui l’empêchait de crier. Une plainte pénale contre inconnu est déposée le 20 janvier 2012 auprès du Ministère public genevois.

    Quelques semaines plus tard, Aliou est finalement renvoyé malgré la procédure en cours. Son défenseur n’abandonne pas. Bien au contraire. « Mon client m’a signé une procuration pour le représenter jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ce serait la première fois qu’un cas de renvoi forcé à la manière suisse est soumis à Strasbourg », relève Pierre Bayenet.

    Les développements du dossier ont convaincu l’avocat de la nécessité de poursuivre cette action. En recevant, le 2 novembre dernier, l’ordonnance de non-entrée en matière, signée par la procureure Nathalie Magnenat-Fuchs (laquelle estime que tout s’est déroulé dans les règles et la bonne mesure), Me Bayenet découvre le maigre dossier d’enquête et apprend qu’Aliou a été perfusé en salle d’attente, puis s’est fait injecter des calmants par voie intraveineuse alors qu’il était ficelé à son siège. C’est le rapport de police qui le précise.

    C’est cet arrêt qui est contesté devant le Tribunal fédéral au nom du droit à une enquête approfondie lorsqu’une personne allègue de façon défendable avoir été soumise à des mauvais traitements par des agents de l’Etat. Selon Me Bayenet, il n’y avait aucune nécessité thérapeutique justifiant la pose d’une perfusion dans la salle d’attente puisque même les policiers parlent « d’un malaise simulé » de la part d’Aliou.

    L’injection intervenue postérieurement, alors qu’il était déjà attaché et manifestement non consentant, paraît tout aussi suspecte aux yeux de l’avocat. L’injection de calmants sans nécessité médicale, au titre de camisole chimique destinée à faciliter la contention et simplifier l’expulsion, peut sans conteste être assimilée à un traitement dégradant et à une lésion corporelle, soutient Me Bayenet. « Je souhaite une vraie enquête afin de savoir qui est ce médecin et pourquoi il a cru bon d’injecter des calmants à mon client », conclut l’avocat.

  • Le 14 janvier 2013 à 12:34, par Christiane En réponse à : Le Parti Socialiste signe l’appel RESF pour le respect par l’Etat des droits de l’enfant et de sa famille

    Mercredi 23 Septembre 2009

    Le Parti socialiste, lors de la réunion de son Secrétariat national du 23 septembre, a décidé de signer l’appel lancé par le Réseau Education Sans Frontières «  Pour le respect par l’Etat des droits de l’enfant et de sa famille. » Qu’il s’agisse de démembrement des familles lorsqu’un des deux parents est expulsé, ou de la mise en rétention des enfants avec leurs parents menacés d’expulsion en centre de rétention administrative, les droits des enfants sont mis à mal par la politique actuelle du gouvernement. Pour le Parti socialiste, l’intérêt supérieur de l’enfant doit rester au premier plan. Le maintien de l’unité familiale doit devenir la règle, mais ne doit plus servir de prétexte à l’enfermement d’enfants. Comme le soulignent régulièrement les associations, mais aussi des institutions comme l’Unicef, la Défenseure des Enfants ou la Commission Nationale de Déontologie de Sécurité, l’enfermement des enfants en centre de rétention administrative, lieu privatif de liberté, contrevient aux règles de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant dont on va fêter prochainement le vingtième anniversaire. Déjà signataire de l’appel fondateur de RESF, le Parti socialiste, par la présence de sa Secrétaire nationale à l’Immigration, Sandrine Mazetier, a participé au premier rassemblement organisé par RESF ce dimanche 20 septembre et appelle ses militants, dont un grand nombre parraine des familles sans papiers, à participer à ces rassemblements organisés tous les dimanches de 16h à 17h sur le parvis de Notre Dame de Paris jusqu’au 22 novembre. Communiqué du Parti socialiste

    http://www.parti-socialiste.fr/comm...

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