Communiqué des intermittents, saisonniers et précaires des Rencontres d’Arles, réunis en Assemblée générale le 20 juin 2014.
Nous, qui permettons la réalisation du Festival des Rencontres d’Arles, demandons le non-agréement de l’accord du 22 Mars, seul préalable à l’ouverture de réelles négociations.
Nous n’acceptons pas la mise en péril de nos métiers ,du statut des interimaires et de la production culturelle dans son ensemble.
En conséquence, si le texte du 22 mars est entérriné par le gouvernement , le personnel concerné se mettra en grève reconductible à partir du 7 juillet 2014.
Occupation du toit de la DIRRECTE à Valence
Nous chômeurs, précaires, interimaires et intermittents occupons le toit de la DIRRECTE à Valence pour protester contre l’accord du 22 mars et les récentes propositions du 1er Ministre.
Cet accord s’inscrit dans un processus plus large, à l’échelle européenne, de démantèlement de l’assurance chômage (cf : Grèce, Allemagne, Espagne, Italie).
La nouvelle règlementation (qui si elle est agréée entrera en vigueur au 1er Juillet 2014) touchera l’ensemble des chômeurs, les précarisant encore d’avantage.
Cette lutte est également idéologique : nous ne voulons pas d’un monde où face à la nécessité de recharger un capital de droits à allocations ou pour sauvegarder un minimum de ces droits, chacun est prêt à accepter n’importe quel petit boulot et à n’importe quel prix. Nous ne voulons pas d’un monde où l’austérité se décrète et où ce sont toujours les plus précaires qui payent la note.
Pour mémoire : 9 milions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté en France.
Pour mémoire encore : En 10 ans l’utilisation du CDD de moins d’un mois a plus que doublé !
Ces chiffres ne sont pas une fatalité mais le résultat de choix politiques : Le développement d’une main d’oeuvre malléable est un choix politique.
Face à cette situation et parce que ce gouvernement ne veut ni nous entendre ni nous recevoir (rappelons que nous travaillons depuis 2003 à un ensemble de propositions plus justes et permettant de faire des économies sans toucher aux salaires ni à la protection sociale) la seule solution qu’il nous reste est la grève. Et nous comptons bien en user.
Rappelons qu’aujourd’hui 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés. Nous nous battons pour que 10 chômeurs sur 10 le soient.
Ce que nous défendons nous le défendons pour toutes et tous !