I.
Nous, nous sommes les villages qui habitons la rive orientale du lac de Texcoco. Nos ancêtres ont peuplé ces terres et ont pu voir, depuis ce rivage, la croissance de la grande Ville de Tenochtitlán ainsi que sa chute sous le joug du conquérant. Ce sont nos ancêtres qui ont versé leur sang pour récupérer la terre pour le Peuple, et c’est la raison pour laquelle nous sommes encore là, à la défendre. La terre est notre Mère, et c’est elle qui nous confère notre identité en tant que paysans, en tant que peuples travailleurs, peuples originaires, avec des droits et des devoirs sur nos terres et sur nos vies.
Nous sommes le Front des villages en Défense de la Terre. Aujourd’hui nous marchons avec d’autres rives, avec d’autres villages de la Vallée de Mexico, avec lesquels nous nous sommes rencontrés et organisés, car nous vivons la tragédie de l’imposition d’une décision prise par ceux d’en-haut sur notre territoire et sur nos vies. Depuis la vallée de Teotihuacán et d’Acolman, en passant par les collines sacrées de Tezoyuca, Chalco et Ixtapaluca, jusqu’aux contreforts des volcans d’Amecameca et Tecamachalco ; des villages, des quartiers, des ejidos et des habitants de nombreux endroits qui souffrons ensemble, et qui subissons la même blessure : la spoliation et la dévastation causée par le projet d’aéroport mortifère, qui détruit tout ce qu’il touche et qui signifie la destruction de nos villages et de notre environnement.
Nous sommes aussi la force de ceux qui luttons aux côtés des communautés affectées par l’aéroport. Nous sommes des collectifs, des académiciens, des étudiants, des organisations et des activistes en défense de l’environnement et des droits humains, qui joignons aujourd’hui notre voix pour défendre la vie dans la vallée de Mexico, cet espace où nous vivons et où nous subissons les conséquences hydrologiques, urbaines ainsi que la contamination provoquées par ce projet d’aéroport.
Nous sommes la Plateforme organisationnelle contre le Nouvel Aéroport et l’Aérotropolis.
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Et lire aussi la lettre-vidéo d’Atenco à la ZAD et aux collectifs internationaux
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