Marseille, le 24 mars 2006
Afin de vous présenter son rapport annuel sur les dysfonctionnements de la police et la justice, vous êtes conviés par l’Observatoire départemental sur les violences policières illégitimes à une conférence de presse
jeudi 30 mars 2006 à 11h00
MAISON MEDITERRANÉENNE DES DROITS DE L’HOMME
34 Cours Julien - 13006 Marseille
L’Observatoire a pour objet de recenser les différentes affaires pour lesquelles les associations membres ont été sollicitées, de soutenir les personnes victimes de violences policières illégitimes et d’interpeller les pouvoirs publics. Ce bilan porte sur un certains nombre d’affaires dont nous avons été saisis au cours des années 2004 et 2005 ne représentant que la partie émergée de l’iceberg.
La Police service public, gardienne des lois sans lesquelles la démocratie ne peut exister, joue un rôle fondamental dans notre République. Sa tâche est difficile et c’est parce que nous la respectons que nous dénonçons les dérapages qui la discréditent.
Or ceux-ci se multiplient : La France est mise à l’index par le rapport d’Amnesty International paru en janvier 2005 dont le titre est éloquent : "Mettre fin à l’impunité de fait des agents de la force publique dans des cas de coups de feu, de morts en garde à vue, de torture et autres mauvais traitements". La France a été également dénoncée par la Cour européenne des droits de l’Homme. La Commission nationale de déontologie de la sécurité et la Commission "Citoyen-Justice-Police" de la Ligue des droits de l’Homme ont mis en lumière les manquements à la déontologie par des personnes exerçant des activités de sécurité. Enfin le "rapport sur le respect effectif des droits de l’Homme en France" du Commissaire européen aux droits de l’Homme Alvaro Gil-Roblès paru en février 2006 confirme ces situations inacceptables.
C’est pour lutter contre ces dérives que la CIMADE, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, et SOS Racisme Indépendant ont créé en 2001 l’Observatoire départemental sur les violences policières illégitimes.
Nul maintien de l’ordre public ne peut se faire au mépris des droits de l’Homme et de sa dignité.