L’Union locale des syndicats CNT de Marseille, à l’initiative de la création de l’antenne locale du RESF reste plus que jamais partie prenante de la démarche et des actions du réseau dans cette période de traque et de répression tous azimuts, touchant particulièrement les plus fragiles d’entre nous : les sans papiers.
Néanmoins, elle tient à expliquer sa non participation à la cérémonie du 24 juin afin que cette absence ne soit pas source de malentendu. Nous refusons de participer à une action symbolique qui rentre en contradiction avec notre manière d’envisager ce type de luttes.
En effet, en tant que militants d’un syndicalisme révolutionnaire, nous ne nous plaçons pas sous la bannière de la république pour défendre nos camarades sans papiers, mais sous celle de la solidarité de classe contre toute forme d’exploitation et de politique nationaliste et/ou néocoloniale
Il ne s’agit pas ici d’un verbalisme creux pour rester accroché à des "principes abstraits" comme on pourrait éventuellement nous le reprocher, mais simplement d’assumer notre attachement à l’internationalisme et d’assumer notre cohérence qui implique des choix quant à la stratégie d’apparition et aux symboles utilisés..
La cérémonie envisagée étant essentiellement symbolique, nous n’abandonnons donc aucunement la lutte en ne souhaitant pas y participer, nous ne nous réclamons tout simplement pas des symboles employés à cette occasion.
Nous ne luttons pas pour l’intégration des immigrés dans « notre » république mais aux côtés de nos camarades sans-papiers contre la précarité extrême de leurs conditions de vie et de travail.
Nous ne souhaitons aucunement lancer de débat ou sembler dénoncer une démarche au moment où l’essentiel réside dans l’unité de la lutte et notre capacité commune à réagir à l’urgence, nous tenons juste à préciser notre position.
La CNT est, bien entendue, engagée dans le reste de la campagne de soutien et de solidarité.
Pour l’UL CNT
Marion
A demain, mercredi donc.