La Cimade se félicite de la décision du tribunal administratif de Paris qui
annule, au fond, l’appel d’offres relatif à la défense des étrangers en
rétention.
La Cimade salue l’action des cinq associations – Adde, Gisti, Elena, LDH,
SAF – qui ont introduit ce recours, manifestant l’opposition quasi unanime
de la société civile à la réforme imposée et permettant ainsi à la Justice
de dire le droit en toute indépendance.
Loin d’être de pure forme, la décision du tribunal met en évidence
l’incompatibilité du texte imposé par le ministère avec la mise en œuvre
effective d’une action de défense des droits et de la dignité des étrangers
placés en rétention.
Contrairement à la campagne de propagande orchestrée par les services du
ministère de l’Immigration, l’appel d’offres n’a pas pour but de « casser
un monopole » dont personne ne veut. Cette réforme rend impossible l’action
conjointe et complémentaire des associations auprès des étrangers en
appliquant à la défense des droits de l’Homme une logique de concurrence
libérale et de marché inacceptable.
La modification du décret publié le 22 août s’impose. Il est temps que le
ministre de l’Immigration accepte enfin d’engager une réelle concertation
avec les associations et la société civile afin d’aboutir à une solution
conforme à l’intérêt des personnes retenues et acceptable par tous.
Voir Mille Bâbords 9331
Rétention administrative : 10 associations déposent ensemble un recours contre le décret devant le Conseil d’État.