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EDUCATION - Et ailleurs...

Commentaire sur l’appel des appels du 31 janvier

Article mis en ligne le jeudi 12 février 2009

COMMENTAIRE SUR L’APPEL DES APPELS

Le 31 janvier 2009, s’est tenu, au « 104 » rue d’Aubervilliers à Paris, le rassemblement des professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture.

Les exposés du matin, concernant les doléances de chaque corps de métier ont été de qualité et amenés par des personnalités sachant faire passer le message. En revanche, l’après-midi, en l’absence des principaux organisateurs qui en dit long sur l’intérêt porté au petit peuple, la myriade de micro interventions baptisées "témoignages spontanés" relevait plus de la technique, dénoncée le matin, de "tétanisation" du public, qu’emploient les médias en passant très vite d’un sujet à l’autre, que d’une volonté de dialogue et d’échange. Aucun espace de questionnement, de proposition ou de débat n’était prévu.

Si cette journée a permis de reconnaître unanimement que notre société est malade, dans tous les domaines, d’une même dérive vers la dictature, le contrôle des populations et le piétinement de l’humain, elle n’aura pas dessiné logiquement de mode d’action commun. La notion de désobéissance civile, évoquée à propos des enseignants, est très bien passée dans le public mais elle a été à plusieurs reprises dévoyée vers celle d’"inservitude volontaire" qui, concrètement, ne veut rien dire et n’engage à rien.

Pour Roland Gori, initiateur de l’Appel, on ne peut parler de désobéissance civile que vis-à-vis d’une loi, alors que lui se situe plutôt dans le refus de la norme (discours vieux de cinquante ans qui n’a guère fait avancer les choses !).

Il reste une question : QUI, quel lobby a organisé et financé cet Appel annoncé sur toutes les radios, capable de rassembler 60 000 signatures en quelques semaines de temps ? Donnez la parole et la perdre dans le brouhaha général est aussi une technique pour récupérer et maîtriser les contestations de la base...

Restons vigilants et fidèles aux engagements pris sur le terrain sans oublier de considérer globalement la crise de civilisation sans précédant à laquelle nous sommes confrontés.

Diane Combes

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