Voir le diaporama de la manifestation sur
http://grevesanspapiers.blogspot.com
Grand rassemblement de sans-papiers devant la mairie de Paris pour être régularisés
Soutenus par des associations, des élus de gauche et des artistes, un millier de travailleurs sans papiers en grève, selon les organisateurs, 700 selon la police, se sont rassemblés samedi devant l’Hôtel de Ville de Paris pour réclamer leur régularisation.
"Votre grève est légitime, et il faut qu’elle gagne, il n’est plus question ici de flux migratoires : nous sommes dans un conflit du travail", a rappelé Raymond Chauveau de la CGT, lors de la manifestation à laquelle participaient le leader du NPA Olivier Besancenot et le cinéaste Laurent Cantet.
Quelque 6.200 sans papiers, le plus souvent employés dans le BTP, la restauration et le gardiennage, sont en grève depuis mi-octobre, selon le syndicat.
Ce nouveau rassemblement intervient six mois après le début d’une campagne d’ocupation de chantiers et d’agences d’intérim par les sans-papiers, très majoritairement africains, soutenus par un collectif de onze associations et syndicats, dont la CGT qui encadre leur mouvement.
Les sans-papiers dénoncent l"arbitraire" de la circulaire existante qui donne selon eux trop de marge de manoeuvre à chaque préfecture sur chaque dossier et exigent des critères simplifiés et harmonisés.
"Nous contribuons à la vie économique du pays, nous ne sommes ni des voleurs, ni des trafiquants de drogue, la sécurité sociale, la caisse de retraite ne refusent pas nos cotisations", a expliqué au micro Admae Kane, l’un des porte-parole du mouvement.
Dans la foule, Mohamed Camara, venu du Mali en 2001 et travaillant dans la restauration à Levallois, a expliqué : "en grève depuis six mois et donc sans salaires, on se serre la ceinture, le gouvernement est dur, mais on peut gagner, toute l’Europe sait qu’on est en grève".
Tour à tour, les représentants des onze organisations du collectif ont brièvement rappelé leur soutien au mouvement se voulant "la seconde vague", après une première série de grèves en 2008, "qui avait abouti à la régularisation de 2.800 sans-papiers".
Le 15 avril 2008, 300 travailleurs-euses sans papiers avec la CGT, l’association Droits Devant
et l’organisation Femmes Egalité, déclenchaient la première vague de grèves, qui allait
permettre 2800 régularisations.
Depuis le 12 octobre 2009, plus de 6000 salarié(e)s sont à leur tour en grève pour obtenir avec
11 organisations et associations (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, Ligue des Droits de
l’Homme, Cimade, RESF, Autremonde, Femmes Egalité, Droits Devant) des critères objectifs
de régularisation et en finir avec l’arbitraire préfectoral.
Nous ne voulons plus de salarié(e)s sans droits dans les entreprises de notre pays !
Nous ne voulons plus de salarié(e)s contraints au travail « au noir » !
Ce conflit est un conflit du travail. Les 11 organisations exigent d’être reçues par le
Ministère du travail.
Délégués des grévistes sans papiers, responsables syndicaux, militants associatifs,
personnalités du monde du spectacle, interviendront lors de ce rassemblement.
Vos commentaires
# Le 17 avril 2010 à 19:17, par Christiane En réponse à : Tous ensemble avec les travailleurs et travailleuses sans papiers en grève pour leur régularisation !
Film « CORVÉABLES » (25min.) de Matthieu Quillet
Sur l’exploitation des sans papiers maliens autour de Montreuil et le rôle de Bouygues et des grandes entreprises dans cet esclavage moderne.
+ Extrait d’“Afrique 50“ de René Vautier
Ma page sur viméo (pour voir ce film et d’autres) est www.vimeo.com/user3128531/videos
# Le 23 avril 2010 à 14:59, par Christiane En réponse à : Tous ensemble avec les travailleurs et travailleuses sans papiers en grève pour leur régularisation !
Entretien avec Emmanuel Terray, anthropologue et membre de la Ligue des Droits de l’Homme.
Emmanuel Terray souligne le rôle de l’immigration irrégulière dans de nombreux pans de l’économie française, et explique l’importance stratégique pour les politiques de maintenir les clandestins dans la peur et la précarité afin d’assurer la viabilité ce qu’il appelle ’la délocalisation sur place’.
http://www.dailymotion.com/video/xc...