18 h 30 à Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001 - métro Réformés tram National
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Né au XVIIIe Siècle avec les Lumières, "l’homme moderne" se proclame l’inventeur de la liberté, affranchi de toutes les tutelles, à commencer celle de la religion.
Et depuis Adam Smith, libéralisme et individualisme voguent de conserve : en poursuivant librement leurs intérêts, les individus contribuent à l’intérêt général.
Tout le monde est libre ! Ainsi le renard est libre parmi les poules libres. Problème : chacun préfère être renard plutôt que poule. C’est pourquoi la liberté s’entend mal avec l’égalité et la fraternité. La concurrence (la "loi du marché") règne, la démocratie n’est qu’un habillage, une savante comédie dont nous sommes les figurants dociles bien plus que les acteurs. Et la liberté n’est qu’un simulacre : "l’homme moderne ne s’affranchit finalement que d’une chose, sa responsabilité. En fait de s’émanciper, il compense les effets d’une société qui, se massifiant, se technicise, et qui, de ce fait, l’aliène comme jamais auparavant dans l’histoire. Tantôt par orgueil, tantôt par paresse, il refuse de le reconnaître et fait siens toute une série d’arguments destinés à justifier sa situation : il se ment à lui-même.
Plus la technique affiche sa puissance, plus il se croit puissant. Plus il croit la contrôler, plus elle l’asservit. Et plus elle l’asservit, plus il se le cache à lui-même : le paraître prime l’être. La vidéosurveillance, la dépendance à l’égard de "la bagnole", l’addiction aux SMS, le stress au travail... ne sont que les exemples les plus manifestes de l’esclavage contemporain.
Mais alors, si comme l’affirme Ellul, « ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique », qu’est ce que le sacré ? Et surtout, qu’est ce qu’être libre ?
Références bibliographiques : Propagandes (1962), Métamorphose du bourgeois (1967), Éthique de la liberté, tome 1 (1973), Les Nouveaux possédés (1973) ;
et citations de Jacques Ellul (format pdf ci-dessous)
* Organisés par l’association Internationale Jacques Ellul / groupe de Marseille / Aix-en-Provence, cinq séminaires sont proposés autour de l’oeuvre du penseur Jacques Ellul (1912-1994), elle-même centrée pour l’essentiel sur la place croissante prise par la technique dans la société contemporaine et sur les répercussions de cette "révolution" en termes éthiques.
21 octobre : L’homme aime t-il vraiment la liberté ?
16 décembre : La technique tue l’éthique. Confidentiellement.
17 mars : Contre le conformisme, "l’impossible révolution".
14 avril : Tant que la dialectique reste un tabou.
16 juin : Idéologies, utopies. Peut-on ne pas croire ?
Afin que les discussions se déroulent dans les meilleures conditions, la participation à ces rencontres est limitée à une quinzaine de personnes. Prière de s’inscrire auprès de :
groupe-marseille-aix chez jacques-ellul.org
Pour plus d’informations sur les contenus des séminaires ou sur l’ensemble des rencontres organisées par le groupe Marseille/Aix, s’adresser à :
groupe-marseille-aix chez jacques-ellul.org