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44% des jeunes travailleurs (moins de 30 ans) de la région perçoivent un bas salaire au sens de l’Insee, c’est à dire moins qu’une moyenne de 830 euros mensuels sur l’année.
29% des jeunes ont éprouvé des difficultés financières importantes au cours des 12 derniers mois pour se procurer une alimentation saine et équilibré selon l’enquête Ipsos-Secours populaire.
100 jeunes marseillais ont eu recours à l’aide du Secours populaire l’année passée. Près de 50 jeunes de la Ville ont bénéficié de vacances organisées à Montpellier cet été par l’association.
19,6% des fils d’ouvriers (28,7% de filles) parviennent en classe de terminale contre 70% des fils de cadres (81% de filles). A l’Université un étudiant sur deux est contraint de travailler pour vivre.
Jeunes, espoirs précaires
Les jeunes sont plus diplômés et plus qualifiés que les générations précédentes. Ils sont aussi plus précaires. Concrètement, la précarité se manifeste avant tout au travail. La précarisation du travail entraîne celle des revenus et donc du niveau de vie. L’accès au logement, aux loisirs et bientôt à la santé se dégradent depuis plus de vingt ans. L’autonomie, l’installation, la possibilité de faire des études sont de plus en plus liées aux soutiens de la famille. Les inégalités se reproduisent et se creusent de génération en génération. Le sexe, l’origine sociale, le handicap ou la couleur de peau ne font qu’ajouter aux difficultés. Une dizaine d’enquêtes et de reportages à travers la France. Les jeunes répondent eux-mêmes dans ce numéro de Convergence.
Une enquête Ipsos
pour le Secours populaire
Résultats présentés par Christelle Craplet, Directrice d’Etudes, Ipsos.
La quatrième édition du baromètre du Secours populaire sur la perception de la pauvreté par les Français, deux ans après la crise.
La place des jeunes dans la société française : une enquête réalisée auprès des moins de 30 ans sur leur perception de leur situation, leurs conditions de vie et leurs engagements. Le contenu du numéro donne la priorité aux témoignages et aux enquêtes de terrain, c’est la force et la légitimité de Convergence.
Les temps incertains
A la campagne et en ville, les espoirs des jeunes se heurtent à un mur. A Clermont-Ferrand, des étudiants, des jeunes au RSA, des mamans vivotent entre les aides, la rue et des logements bon marché. Dans la campagne alentours, les jeunes mamans se retrouvent coincées faute de formation, de travail ou de permis de conduire. Elles vivent au minimum.
La belle vie dans la ville
A Mulhouse, les quartiers populaires font partie de la ville, mais les habitants souffrent de leur mauvaise réputation. Inquiets pour leur avenir, les jeunes cherchent à se construire une identité positive à leurs yeux. Même s’ils trouvent la vie difficile, ils refusent de se voir comme des victimes et saluent parfois les visiteurs d’un provocateur "bienvenue dans le ghetto".
Les efforts et le mépris
Marine, Christopher, Amin, Stéphane... Ils ont tous fait des formations, mais n’arrivent pas à exercer le métier de leur rêve. Ceux qui on arrêté l’école tôt doivent travailler dur : ouvrier ou manutentionnaire. Ceux qui ont une bonne formation doivent se contenter du smic. Pis, même avec des diplômes universitaires, on peut se retrouver au RSA. Certes, les plus diplômés s’en sortent mieux que les autres. Mais tous les jeunes doivent faire plus d’efforts que les générations précédentes pour obtenir des conditions de vie plus précaires. La sociologue Florence Lefresne, l’économiste Pierre Concialdi, l’inspecteur du travail Gérard Filoche et Louis Maurin, président de l’Observatoire des inégalités analysent les conséquences de la précarisation de la jeune génération.
Sorties de secours
Maison, famille, travail... les rêves les plus simples deviennent inaccessibles. Pour les jeunes précaires, il y a des aides, bien sûr. Juste de quoi survivre. Pas assez pour se sentir exister. Karim, 21 ans, vit en centre d’hébergement d’urgence et résume un état d’esprit : "c’est dur de se projeter dans l’avenir. Nos parents ont construit. Nous, on n’a qu’à consommer. Mais avec quoi ? On a fait des études et on n’a rien. Quand on sort de l’école, on se retrouve face à nous-mêmes." La jeunesse est obligée de construire son avenir sur des incertitudes. Toujours aidée, mais jamais considérée comme responsable de sa vie. Insertion : mission difficile
Villeurbanne compte 40.000 étudiants, lycéens et collégiens pour 138.000 habitants. Il y a aussi des précaires. La mission locale et le Secours populaire reçoivent des jeunes avec peu de formation, des difficultés à trouver du travail, ou même de problèmes pour manger correctement. Les efforts des jeunes et des travailleurs sociaux prouvent que la société offre peu de chance de s’insérer correctement. Engagés
Pourquoi les jeunes font-ils du bénévolat ? Tradition familiale, idéaux humanistes, envie d’agir immédiatement... L’engagement est aussi une façon de forger sa personnalité et de s’émanciper. Cinq jeunes racontent pourquoi ils se sont lancés dans l’aventure solidaire avec des personnes précaires, des personnes handicapées ou des prisonniers.
Etudiants précaires
Les études coûtent cher. La précarité se rencontre aussi à l’université avec des étudiants que leur famille ne peut pas aider, qui peinent à survivre avec une bourse ou qui sont obligés de travailler plus qu’ils n’étudient. Beaucoup se cachent, même de leurs amis. Ils pensent que c’est provisoire. Le Secours populaire, lui, s’implante dans des universités ou à proximité depuis quelques années.
L’utopie, c’est tout de suite
Vivons heureux en attendant la mort. Teufeurs et travellers veulent être heureux tout de suite. Leur priorité, c’est la fête, la musique et, pour certains, la route. Mais ils sont responsables : ils travaillent, ils ont des enfants et respectent les lois qui permettent d’organiser une free party. Rencontre avec ces jeunes qui veulent tout tout de suite sans rien de voir à personne dans l’Hérault. Les gars du coin, mobiles, précaires et saisonniers
Ville ou campagne ? Au cœur des Alpes, la petite vallée industrielle de l’Arve s’en sort plutôt bien. Mais la crise et la mondialisation ont fait monter le taux de chômage. Pour les jeunes, il faut s’habituer à être mobile, précaire ou saisonniers. Petits patrons et ouvrier restent confiants malgré la fragilité socio-économique de cette petite industrie de montagne. Les salariés saisonniers des stations regrettent de vivre seulement au rythme du tourisme. Gilles Perret, le réalisateur de "Ma Mondialisation", et le sociologue Nicolas Renahy livrent leur vision de l’évolution de cette France rurale et industrielle méconnue.
Galères, chômage et petits boulots
Ils ont moins de trente ans et sont obligés de faire appel au Secours populaire. Couples, mamans seules ou pères divorcés témoignent des difficultés de travailler, de partir en vacances ou de vivre simplement de ses efforts dans la France actuelle. Une série de quatre portraits.
Séminaire
Les rêves de la jeunesse devraient avoir la force de changer le monde. La sociologue Jacqueline Costa-Lascoux accuse la société de détruire les espoirs des précaires. Mais pour transformer son univers, il faut des armes intellectuelles. C’est le rôle de l’éducation populaire selon Franck Lepage. Le philosophe Bernard Stiegler aimerait, lui, que les jeunes échappent aux valeurs consuméristes et pèsent sur l’avenir autant que les autres générations.
Prix : 5,00 €
A commander en ligne sur :
http://www.secourspopulaire.fr/boutique.0.html?&cHash=9630c4422f&produit=29
Vos commentaires
# Le 12 novembre 2010 à 14:20, par Christiane En réponse à : Ma vie d’étudiante à faire semblant de ne pas être pauvre
http://www.rue89.com/2010/11/11/ma-...