- Le préfet a demandé la destruction d’un immeuble du Clos la Rose (13e). LAURENT SACCOMANO
Lu dans La Marseillaise :
http://www.lamarseillaise.fr/justice-faits-divers/a-la-dynamite-plutot-qu-au-karcher-26403.html
C’est à s’en frotter les yeux et/ou se prendre la tête dans les mains. A Marseille, les « autorités » envisageraient donc de détruire un bâtiment du Clos la Rose car il est occupé par des trafiquants de drogue. Ces derniers seront-ils emmurés avant l’opération ou pourchassés par les engins de terrassement après ? Ou encore, seront-ils suivis à la trace pour détruire aussi leur futur lieu d’habitation ? Et dans cette impuissante et pathétique fuite en avant des « autorités » face à un réel problème -de société et pas d’entreprises du BTP- un programme et un calendrier de démolitions en tout genre est-il dans les tuyaux ? Le préfet de police parle d’acte symbolique. Permettons-nous de lui souffler l’idée d’y ajouter le mot cohérence. Celle du pouvoir politique actuel dont il est le serviteur. Car à y regarder de plus près, cela fait cinq ans que les gouvernements de Nicolas Sarkozy ont entrepris une vaste opération de destructions. Services publics de la police, de la justice, de l’éducation, de la prévention ; dynamitage d’une politique du logement, de l’emploi, du cadre de vie, etc. A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la tentation est toutefois bien grande de prendre cette annonce explosive comme un pétard mouillé à vocation de diversion dans le débat politique. Sauf que la surdité des démolisseurs diplômés d’Etat face à la détonante révolte sociale en cours peut avoir un effet stupéfiant.
MICHEL DEL PICCHIA
Pour "arrêter de prendre le problème par le mauvais bout de la lorgnette", voici un communiqué de Quartiers Nord/Quartiers Forts qui avait écrit après une fusillade en 2010 à la Rose, toujours d’actualité :
De profondis :
Mille Bâbords 15797