Intolérables les 549 suppressions de postes en deux ans dans notre Académie et leurs conséquences : effectifs plus lourds, options supprimées, multiplication des compléments de service, alors même que plus de 800 contractuels sont au chômage et que notre taux d’encadrement reste très inférieur à la moyenne nationale !
Inacceptable la loi Fillon qui remet en cause le bac, organise le tri social, et s’apprête à faire voler en éclat nos statuts comme le service public !
Invraisemblable l’autisme d’un gouvernement qui répond par une fin de non-recevoir à plus de 300 000 manifestants le 20 janvier et un taux de grévistes dans l’Education qui a rejoint les temps forts de 2003 !
Dans le tiroir-caisse, il n’y aurait plus d’argent, du moins pour l’école, mais les projets pour ramener le statut des salariés du privé comme du public cent ans en arrière fourmillent. Cela commence par les suppressions de toutes les "niches de productivité" que Fillon entend récupérer : dédoublements, première chaire, réquisitions pour assurer les remplacements, moyens ZEP... Il s’agit en langage Dutreil "d’assurer le renforcement des capacités managériales des gestionnaires" , et pour nous d’une aggravation sans précédents de nos conditions de travail : plus de classes et plus d’élèves, heures supplémentaires imposées et horaires annualisés pour le remplacement...
Ces projets qui visent aujourd’hui le second degré concernent tous les fonctionnaires. Un projet de "réforme" de la fonction publique est prêt. Il prévoit le remplacement des "corps" par des cadres statutaires et des filières, un avancement lié désormais "à la manière de servir" et aux "succès et parcours professionnels" laissés à l’appréciation des hiérarchies locales. Et pour terminer le tableau, les salaires seront fondés sur "la performance personnelle et collective". Ce gouvernement n’a qu’une idée obsessionnelle : diminuer par tous les moyens la masse salariale des fonctionnaires. Voilà pourquoi non seulement il refuse toute augmentation de nos salaires, mais il entend aller bien au-delà.
Non, nous ne lui laisserons pas les mains libres pour détruire l’école et les garanties collectives : c’est pour cela que nous sommes dans la rue le 5 février.
Nous nous battrons avec la même énergie contre les suppressions de postes, la loi Fillon et les projets Dutreil, car il s’agit d’une même politique.
Il n’y aura pas de trêve pendant les vacances, comme l’espère le gouvernement. Dans le cadre d’un plan d’action national décidé par le SNES, nous appelons à la grève tous les personnels de l’Académie le 4 mars : soyons nombreux ce jour-là si l’on veut entraîner toute la profession dans l’action, si l’on veut rebondir ainsi au cours du mois de mars sur une action nationale large et unitaire, indispensable. Donnons-nous les moyens d’empêcher la poursuite d’une politique à tous égards néfaste.
On reprend dès la rentrée le 21 février en organisant dans chaque établissement le refus de la DGH, la protestation collective avec les parents et les élèves !
TOUS DANS L’ACTION ET LA GREVE LE 4 MARS !
MANIFESTATION A MARSEILLE 10 H AU VIEUX-PORT