Une délégation représentants les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT), membres de la Fédération européenne des syndicats, a été reçue le lundi 5 novembre à l’occasion de la journée de défense de journalistes (Stand up with journalism) à l’ambassade de Turquie à Paris.
Les trois syndicats avaient sollicité cette entrevue pour faire part de leur profonde inquiétude devant le sort des 76 journalistes turcs emprisonnés et relayer la demande des syndicats européens de journalistes et en premier lieu du syndicat turc (TGS) pour exiger leur libération et que le droit d’expression soit respecté en Turquie comme ailleurs dans le monde.
Aux arguments mis en avant par la délégation, les représentants de l’ambassade ont déploré en substance la lenteur des procédures judiciaires afin que les personnes incarcérées soient jugées rapidement.
La délégation a réitéré le souhait que la demande de libération des journalistes emprisonnés soient mise en œuvre et qu’il soit mis un terme aux procédures d’exception.
Voici le texte de la lettre qui avait été envoyée à l’ambassade de Turquie pour solliciter une entrevue.
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SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT
LETTRE A DESTINATION DE L AMBASSADE DE TURQUIE EN FRANCE
Monsieur l’Ambassadeur,
Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT et USJ-CFDT) souhaitent vous exprimer notre forte condamnation contre les mesures d’emprisonnement frappant 76 journalistes turcs, qui constituent une grave atteinte à la liberté d’expression et au droit des journalistes.
C’est pourquoi, nous avons décidé de faire du 5 novembre, la journée de défense du journalisme en Europe initiée par la Fédération européenne des journalistes, un point fort de notre campagne pour la libération de nos collègues turcs.
Nous souhaitons que vous fassiez connaître au gouvernement turc notre détermination à tout mettre en oeuvre pour que nos collègues turcs puissent au plus vite être libérés et reprendre leur place dans leur rédaction.
Le droit à l’information, la liberté d’expression constituent pour nous un gage de démocratie.
Nous remettrons cette lettre à l’ambassade le 5 novembre pour exprimer notre solidarité avec les journalistes turcs emprisonnés.
Nous restons à votre disposition pour une rencontre afin de vous faire part de notre indignation sur l’enfermement des journalistes dans votre pays.
Recevez, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de notre détermination syndicale la plus vive.
Pour les syndicats SNJ, SNJ-CGT ET USJ-CFDT
Emmanuel Vire
Secrétaire général du SNJ-CGT