Les contraintes budgétaires nous obligent elles vraiment à revoir à la baisse le modèle social français ?
Ces interrogations nous taraudent derrière chaque question d’actualité.

compte rendu de la réunion

Nous étions plus de 45 à la maison du tourisme de Martigues ce 12 Décembre pour envisager les rapports entre les contraintes budgétaires "européennes" et leurs conséquences sur le modèle social français.

D’emblée Fabrice Wilfert s’est placé en philosophe et citoyen examinant notre sujet dans la continuité du traité TCE (rejeté par référendum en 2005) et du point de vue du respect de la démocratie ; les nouveaux accords "Merkozy" avalisés par l’actuel exécutif français étaient situés dans cette approche. Il abordait ensuite comment les états sont coincés entre l’obligation à l’équilibre budgétaire et celle à la réduction de la dette, ce qui les amène à la réduction des programmes sociaux et à se procurer des liquidités en vendant les sociétés nationales et services publics, quand Bruxelles recommande directement aux gouvernements de réduire salaires, retraites, d’augmenter les taxes (TVA) et de modifier les Codes du travail. L’impératif budgétaire revient ainsi à limiter la souveraineté nationale des états qui choisissent de s’y soumettre.

Le débat animé a entrainé de très nombreuses interventions sur la légitimité des dettes, la culpabilisation des citoyens, la baisse de la demande qui renforce la crise, sur le rôle de l’économie sociale et des services publics jusqu’à l’actualité ou non des thèses de K Marx. Ce débat très direct posait les questions des choix politiques, des citoyens comme des états ; il a passionné les participants et seule l’horloge l’a fait suspendre ....car il repartira sous une forme ou une autre.

Cordialement et avec les souhaits de "bon bout d’an" de la part du Collectif d’animation du café Citoyen
JC Cheinet