A partir de 19h pour manger un morceau ; toutes tartes et autres surprises à grignoter sont les bienvenues... 20h Discussion

Dans la foulée de 1968, les prisons, d’abord silencieuses, immobiles, se sont ébranlées. Peut-être sous l’influence d’un souffle global de liberté qui traverse les lieux clos comme les autres et soudain rend plus intolérable aux détenus leur condition.
Les murs sont dans les têtes et ils vacillent avec elles. De 1971 à 1975, c’est une vague discontinue et récurrente qui, précédée par les événements de Clairvaux en 1970 et 1971, véritablement amorcée à Toul (décembre 1971), culmine dans l’été 1974, à Clairvaux, Nîmes, Loos, Muret... Pour l’été 1974, l’administration pénitentiaire compte 89 protestations collectives.
Dans Prisonniers en révolte – Quotidien carcéral, mutineries et politiques pénitentiaire en France (1970-1980), Anne Guérin analyse la genèse, les acteurs, le contenu de ces luttes, ainsi que leurs effets – tant sur « l’opinion » qu’en termes de réformes et répression.
Partant de cette période cruciale, nous aborderons les multiples questions que posent la réalité et le combat contre la prison aujourd’hui .