Le premier “Premio de Narrativa Antonin Artaud en México” (Prix Littéraire Antonin Artaud) annoncé dans le restaurant « Ciboulette » du chef français Olivier Lombard le 26 novembre 2003 à Mexico, a été attribué à l’écrivain mexicain Álvaro Uribe, pour son livre « El taller del Tiempo » publié aux éditions Tusquets.

Ce prix veut reconnaître chaque année une œuvre de fiction en prose, écrite en espagnol et publiée au Mexique entre septembre de l’année précédente et septembre de l’année en cours.

Álvaro Mutis, le grand écrivain colombien, a accepté d’emblée de faire partie du jury.

Alberto Ruy Sánchez qui en est le président et Margo Glantz sont aujourd’hui deux écrivains parmi les plus importants dans le monde des lettres mexicaines et ont eux aussi accepté l’invitation. Trois grands traducteurs, Annie Morvan, Gabriel Iaculli et Raúl Ortiz y Ortiz les ont rejoints. Philippe Ollé-Laprune, éditeur en France et au Mexique, Jean-Jacques Beucler et Jacques Aubergy sont les autres membres du jury. Un dixième siège est réservé à l’auteur du livre primé qui est invité à participer par son vote au choix de son successeur.

Le nom d’Antonin Artaud a été choisi unanimement par les membres du jury pour la résonance toujours profonde de son œuvre dans le monde des lettres et des arts au Mexique, mais aussi, pour saluer avec cet hommage, son sacrifice à la création et à l’esprit.

L’organisation de ce prix veut assurer son indépendance grâce au soutien d’un groupe de mécènes dont Montblanc, Renault, La Fédération des Alliances Françaises au Mexique, Empresas Francesas en México, l’Ambassade de France au Mexique -

Les Editions PLON, peu de temps après l’attribution du prix au livre d’Álvaro Uribe, ont décidé de publier en France « L’atelier du temps », primé selon la délibération du jury : « pour la maîtrise de sa prose, pour sa manière d’interpréter le temps et d’organiser la structure de la narration, pour son analyse de la violence familiale et urbaine, des ambitions et des frustrations de chacune des générations dépeintes, pour la finesse avec laquelle il a su mettre en évidence leurs ressemblances et leurs divergences, pour la diversité très maîtrisée de ses registres narratifs allant de la description réaliste au conte métaphysique en passant par le récit onirique »