Poésie urbaine

Nathalie Bontemps a vécu trois ans à Marseille dans le quartier Belsunce. Elle travaillait alors à un mémoire sur le recueil de Mahmoud Darwich "Plus rares sont les roses", et vivait en grand écart au dessus de la Méditerranée.

Arabisante et poète, elle a habité autant que rêvé la ville, qui nourrissait son désir d’Orient.

Dès 2001, de grandes grues encerclaient son quartier, vigiles omniprésents et menaçants du nouvel ordre social, à l’heure de la "réhabilitation".

Ses poèmes prennent le pouls d’une ville éventrée où tout se dérobe, où la circulation des êtres et des choses se fait malaisée mais qui reste une ville ouverte, traversée par les flux et reflux de la mer.
Nathalie Bontemps écrit, et des images surgissent, creusant une nouvelle langue dans la langue, élargissant ainsi "l’espace de vivre" (titre de son mémoire sur M. Darwich).