A l’occasion de la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao à Marseille, mardi 6 décembre, une manifestation a été organisée par les associations Les Amis de l’Empire du milieu et le Falun Dafa France. Amnesty International France et la Ligue des Droits de l’Homme y participaient. Cette manifestation pacifique avait été autorisée par l’Hôtel de police de la ville. Cependant, plusieurs policiers sont intervenus. Ils ont emmené de force dans leur fourgon deux représentants d’associations, Philippe Dieudonné, président de la Ligue des Droits de l’Homme locale et Dominique Pallard membre d’Amnesty International au moment où ces derniers déployaient une banderole d’Amnesty International. Les policiers ont saisi tous les drapeaux et banderoles déployés.
Les manifestants participaient à ce rassemblement dans le but d’attirer l’attention sur la situation des droits humains en Chine, alors que M. Wen Jiabao était reçu par le maire de Marseille M. Gaudin. L’impossibilité pour les manifestants de déployer des banderoles pose la question du respect de la liberté de manifestation en France. Certes les militants ont eu l’autorisation de manifester mais à la condition qu’on ne les voit pas.
En novembre, à l’occasion de la visite du président chinois, des manifestations de protestation auxquelles participait Amnesty International ont également été organisées dans d’autres pays d’Europe, mais aucun heurt n’a été constaté ni à Berlin, ni à Madrid.
Amnesty International France appelle au respect de nos droits les plus fondamentaux - la liberté d’expression et la liberté de manifestation - et demande le respect des défenseurs des droits humains en France comme en Chine ainsi qu’un dialogue ouvert sur les droits humains en Chine.
L’organisation de défense des droits humains appelle, entre autres, les autorités chinoises à abolir la peine de mort ;
engager immédiatement une réforme de la justice ;
respecter le droit de tous à la liberté d’expression et d’association ;
libérer tous les prisonniers d’opinion et les personnes incarcérées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression par la voie d’Internet ou d’autres médias ;
faire en sorte que justice soit rendue aux victimes de la répression de Tiananmen en 1989 ;
mettre fin aux évictions forcées notamment dans le cadre de la préparation des JO de 2008.