Où nous nous interrogerons sur l’évolution de la Françafrique à l’exemple du Mali, dont la situation explosive et confuse nous a incités à revenir vers nos vieux amis pour nous aider à comprendre ce qui a changé dans la politique étrangère française depuis l’engagement militaire accru au Sahel après 2013. Quels sont les intérêts des militaires et pourquoi le gouvernement malien accepte-t-il la contre-insurrection comme à l’époque coloniale ? Quelles forces de la société civile malienne pourraient conduire à un avenir plus humaniste que Boko Haram ? A quoi pourrait ressembler la solidarité avec ces personnes non militarisées ?

Le 18 octobre 1986, la France expulsait pour la première fois un groupe de 101 Malien.ne.s dans un avion charter. Choqués par cette pratique, malheureusement devenue monnaie courante aujourd’hui, nous avons pris contact avec les déportés et un échange animé s’est établi entre le foyer parisien, l’association Nafadji ici à Arles et les amis de Bamako. C’est là que nous avons installé ensemble la première radio libre et noué des amitiés qui durent jusqu’à aujourd’hui. L’un de ces compagnons est le professeur de sociologie Many Camara. Ces dernières années, le contact s’est concentré sur la lutte, réussie, contre un projet de mine d’uranium dans son village natal de Falea.

Nous vous invitons chaleureusement à passer une soirée polyphonique dans la Grande Salle. Un peu plus tard, les oreilles abîmées seront guéries par le concert du grand joueur de kora Yankouba Diabaté.

Many Camara, professeur, sociologue et anthropologue, impliqué, depuis une quarantaine d’années dans les luttes pour le changement politique et social progressiste au Mali.

Rémi Carayol, journaliste indépendant spécialisé sur le Mali. Il publie entre autres dans Le Monde Diplomatique, OrientXXI et Mediapart.

Alex Robin, journaliste à Radio Zinzine, spécialiste du lien colonial entre la France et le Mali, animera ce débat polyphonique.

à 18h30 :
Débat polyphonique
autour du Mali

vers 21h :
Concert de Kora :
Yankouba Diabaté

Entre les deux, on sert la soupe !