Venez toutes et tous au nouveau squat d’exilés « Chez Roger » (le Cesai 2) à Gap !
Nous avons besoin de monde pour tenir la batisse. L’adresse : 3 cours du vieux moulin. Ex bâtiment Afpa. Entre la Pépinière et Leclerc.
Ils ont pris possession des locaux ce vendredi 28 août, à 18 heures. Après l’expulsion du Césaï le 19 août à Gap, ses occupants ont trouvé un nouveau point de chute au 3 cours du Vieux-Moulin à Gap. Un grand bâtiment qu’ils ont ironiquement nommé “Chez Roger”. Migrants, sans abris et militants se sont installés illégalement dans ces anciens locaux désaffectés qui abritaient, il y a encore quelques années, un centre de formation et qui appartiendrait au maire de Gap, Roger Didier. Y ont trouvé refuge principalement tous ceux qui n’ont pas été pris en charge par la préfecture à la suite de l’opération d’évacuation du centre autogéré de l’Imprimerie et qui ont campé quelques jours durant sur la place Saint-Arnoux, devant la préfecture. « On veut montrer qu’il y a de la place à Gap et des moyens de se montrer solidaires », a commenté une des habitantes de “Chez Roger”. (Le Dauphiné sur fb Collectif Soutien Migrants 13)
Lire le Communiqué du Collectif du Cesaï :
https://valleesenlutte.noblogs.org/
Mercredi 19 août, six heures, des policiers enfoncent à coup de bélier les portes des chambres des habitants du Césaï, le centre social auto-géré de Gap. Ils regroupent tout le monde dans une cour, effectuent des vérifications d’identité. C’est le début de l’expulsion du Cesaï.
Bilan : 43 personnes dehors, 20 hébergées dans des camping, 2 embarquées au poste. 43 exilé.e.s et sans abris qui ont à peine eu le temps de prendre leurs affaires, de ramasser de la nourriture avant que le Cesaï ne soit muré. 43 personnes sur la place Saint Arnoux, devant la préfecture, bientôt rejoints par des militant.e.s.
Un campement s’organise en attendant une solution qui ne viendra pas de la préfecture, celle-ci craignant toujours plus le fameux « appel d’air ». En attendant un endroit où dormir et poser leur sac, familles, jeunes déminorisés, dublinés, sans abris, sont tous ébahis de se retrouver en quelques heures sans logement.
Une expulsion au mépris de toutes les règles, de toutes les lois. La préfecture s’est bien gardé de dire qu’un délai supplémentaire de deux mois était prévu par la cour d’appel de Grenoble après la visite préalable de l’huissier, sans les forces de l’ordre, qui n’a jamais eu lieu. N’ayant pas été prévenus, les habitants n’ont pas exprimé de refus.
Ce n’était pas une opération dans la loi mais une expulsion violente et illégale, menée tambour battant. En bonus, le sarcasme de Mr Scarcella, huissier assermenté, qui assure avoir remis le commandement de quitter le lieu, puis ment sur la décision de la cour d’appel et finit par déclarer : « c’est votre parole contre la mienne ».
Et maintenant ? On a besoin de soutien. 43 personnes à la rue qui auront besoin d’un toit, de lits, de couvertures. On dort ce soir devant la préfecture. Et demain ? Impro totale.
La place de la préfecture a été évacuée samedi 22 août par les « forces de l’ordre ».
Manif samedi 22 août, digne des heures les plus sombres des gilets jaunes avec force de l’ordre nombreuse et armée jusqu’au cou...